Pôle Sud, 2023/1 (n° 58), pp. 57-78.
En Corse, la séquence électorale de 2022 s’inscrit dans la continuité de celle de 2017, avec un processus de dénationalisation du politique qui se poursuit. La droite radicale a atteint des sommets lors de la présidentielle avec plus de 58% des voix au second tour, alors que les élections législatives ont réaffirmé la domination locale du nationalisme corse, qui a historiquement cherché à s’en différencier autant que possible. Cet article est principalement consacré à la compréhension de ces deux électorats. Il confirme que si une porosité existe entre eux, les données écologiques écartent l’idée d’un phénomène massif. Il montre aussi comment le nationalisme corse, tout en conservant ses trois députés sur quatre, est fragilisé par ses divisions internes, avec une frange contestataire de plus en plus critique vis-à-vis de la majorité régionale. Cela génère des risques au niveau électoral mais aussi à celui des évolutions institutionnelles actuellement discutées avec le gouvernement.
En Corse, la séquence électorale de 2022 s’inscrit dans la continuité de celle de 2017, avec un processus de dénationalisation du politique qui se poursuit. La droite radicale a atteint des sommets lors de la présidentielle avec plus de 58% des voix au second tour, alors que les élections législatives ont réaffirmé la domination locale du nationalisme corse, qui a historiquement cherché à s’en différencier autant que possible. Cet article est principalement consacré à la compréhension de ces deux électorats. Il confirme que si une porosité existe entre eux, les données écologiques écartent l’idée d’un phénomène massif. Il montre aussi comment le nationalisme corse, tout en conservant ses trois députés sur quatre, est fragilisé par ses divisions internes, avec une frange contestataire de plus en plus critique vis-à-vis de la majorité régionale. Cela génère des risques au niveau électoral mais aussi à celui des évolutions institutionnelles actuellement discutées avec le gouvernement.