Les Balkans ont fait l’objet, historiquement parlant, d’une compétition séculaire entre 3 impérialismes : Angleterre, France, Russie des Tsars, cette dernière s’étant d’ailleurs toujours considérée comme la protectrice naturelle des Serbes (orthodoxes et Slaves). Rappelons à ce propos que le terme Yougoslavie peut se traduire par : « Slaves du sud ».
Les origines de la guerre 14-18 se situent en partie, rappelons le, dans le désir de la Russie de s’opposer à la main-mise de l’Empire Austro-hongrois sur la Serbie.
Depuis la fin de la première guerre mondiale, qui a vu l’émergence de l’Empire américain sur la scène mondiale et européenne, et surtout depuis la dislocation de la Yougoslavie (organisée par l’OTAN), les États-Unis ont cherché à « contrôler » la zone des Balkans à la fois dans une perspective géostratégique et dans celle de s’assurer la maîtrise des voies d’acheminement du pétrole. C’est l’une des raisons qui les ont poussés (docilement suivis par leurs alliés Anglais et Français) à détacher le Kosovo de la Serbie.
Quant à l’Allemagne, qui a supplanté dès la 1ère guerre mondiale l’empire Austro-Hongrois aujourd’hui défunt, elle a traditionnellement été l’alliée de la Turquie, elle-même protectrice naturelle des musulmans balkaniques.