À l’ouverture du procès, une centaine de militants des droits de l'Homme, dont des artistes et des journalistes, avaient manifesté leur soutien en brandissant des pancartes justice où l’on pouvait lire : "Fazil Say n'est pas seul". (PH/DR)
Le 23 avril 2012, Fazil Say, compositeur et pianiste turc de renom international, avait annoncé sa décision de quitter son pays pour le Japon. Le musicien, ardent défenseur de la laïcité, s’inquiètait de la montée du conservatisme islamiste. Il avait fait l’objet d’un article de France tv.fr dont voici les lignes essentielles :
« J'ai été exclu à 100% (de la société turque). Je pense qu'il est temps pour moi de m'installer au Japon", a indiqué Fazil Say dans une interview au journal Hürriyet lundi. Il se dit victime d’une intolérance sociale et de la censure du régime sur ses œuvres. "Quand j'ai dis que j'étais athée (...) on m'a insulté. La justice a été saisie sur ce que j'ai écrit sur Twitter. Je suis peut-être la première personne au monde à faire l'objet d'une enquête en justice pour avoir déclaré mon athéisme", a déclaré celui qui est un des grands talents contemporains de Turquie et porte-parole des milieux laïques.
Le pianiste a récemment attiré les foudres des conservateurs en Turquie en publiant sur Twitter des messages sur l’islam teintés de provocation. Un influent député du parti islamiste au pouvoir (AKP, Parti de la justice et du développement), Samil Tayyar, lui avait répondu en insultant ouvertement sa mère "sortie d'un bordel", provoquant des remous dans la classe politique, la presse et les réseaux sociaux.
"Si je suis condamné à la prison, ma carrière sera terminée", a ajouté le musicien âgé de 41 ans qui passe une grande partie de son temps à l’étranger. Dans le passé, Fazil Say avait déclaré qu'en Turquie, où les épouses de presque tous les ministres portent aujourd'hui le voile islamique, les laïques devenus minoritaires subissent la pression de la majorité qui cherche à imposer à tous, de plus en plus ouvertement, un mode de vie traditionnel basé sur les valeurs religieuses.
Le célèbre pianiste été reconnu coupable de blasphème et condamné à 10 mois de prison mais la cour d’Istanbul a annulé aujourd’hui la condamnation controversée à dix mois de prison avec sursis prononcée contre le pianiste turc Fazil Say, reconnu coupable d’insulte à l’islam, ouvrant la voie à un nouveau procès, a rapporté l’agence de presse Anatolie.
La peine infligée le 15 mai à l’artiste pour avoir publié des tirades provocatrices contre les musulmans sur Twitter a suscité de nombreuses critiques qui ont dénoncé une atteinte à la liberté d’expression.
Saisie par l’avocat de Fazil Say, la cour a estimé vendredi que le tribunal qui a prononcé le premier jugement souffrait de «vices de procédure» et renvoyé l’affaire vers un autre tribunal de la mégapole turque.
«Davantage que pour ma personne, cette condamnation, alors que je n’ai commis aucun crime, est inquiétante pour la liberté de convictions et d’expression en Turquie», avait déploré Fazil Say après sa condamnation.
Le vice-Premier ministre du gouvernement islamo-conservateur au pouvoir en Turquie depuis 2002, Bülent Arinç, avait approuvé le jugement, estimant que «si vous insultez les croyances des autres, cela requiert une sanction pénale».
Saisie par trois particuliers qui s’estimaient insultés par l’artiste, l’accusation reprochait à Fazil Say, 43 ans, d’avoir publié sur Twitter des messages tels que: «je ne sais pas si vous vous en êtes aperçus, mais s’il y a un pou, un médiocre, un magasinier, un voleur, un bouffon, c’est toujours un islamiste».
Avec AFP et Francetv.fr
SIWEL 261749 AVR 1
« J'ai été exclu à 100% (de la société turque). Je pense qu'il est temps pour moi de m'installer au Japon", a indiqué Fazil Say dans une interview au journal Hürriyet lundi. Il se dit victime d’une intolérance sociale et de la censure du régime sur ses œuvres. "Quand j'ai dis que j'étais athée (...) on m'a insulté. La justice a été saisie sur ce que j'ai écrit sur Twitter. Je suis peut-être la première personne au monde à faire l'objet d'une enquête en justice pour avoir déclaré mon athéisme", a déclaré celui qui est un des grands talents contemporains de Turquie et porte-parole des milieux laïques.
Le pianiste a récemment attiré les foudres des conservateurs en Turquie en publiant sur Twitter des messages sur l’islam teintés de provocation. Un influent député du parti islamiste au pouvoir (AKP, Parti de la justice et du développement), Samil Tayyar, lui avait répondu en insultant ouvertement sa mère "sortie d'un bordel", provoquant des remous dans la classe politique, la presse et les réseaux sociaux.
"Si je suis condamné à la prison, ma carrière sera terminée", a ajouté le musicien âgé de 41 ans qui passe une grande partie de son temps à l’étranger. Dans le passé, Fazil Say avait déclaré qu'en Turquie, où les épouses de presque tous les ministres portent aujourd'hui le voile islamique, les laïques devenus minoritaires subissent la pression de la majorité qui cherche à imposer à tous, de plus en plus ouvertement, un mode de vie traditionnel basé sur les valeurs religieuses.
Le célèbre pianiste été reconnu coupable de blasphème et condamné à 10 mois de prison mais la cour d’Istanbul a annulé aujourd’hui la condamnation controversée à dix mois de prison avec sursis prononcée contre le pianiste turc Fazil Say, reconnu coupable d’insulte à l’islam, ouvrant la voie à un nouveau procès, a rapporté l’agence de presse Anatolie.
La peine infligée le 15 mai à l’artiste pour avoir publié des tirades provocatrices contre les musulmans sur Twitter a suscité de nombreuses critiques qui ont dénoncé une atteinte à la liberté d’expression.
Saisie par l’avocat de Fazil Say, la cour a estimé vendredi que le tribunal qui a prononcé le premier jugement souffrait de «vices de procédure» et renvoyé l’affaire vers un autre tribunal de la mégapole turque.
«Davantage que pour ma personne, cette condamnation, alors que je n’ai commis aucun crime, est inquiétante pour la liberté de convictions et d’expression en Turquie», avait déploré Fazil Say après sa condamnation.
Le vice-Premier ministre du gouvernement islamo-conservateur au pouvoir en Turquie depuis 2002, Bülent Arinç, avait approuvé le jugement, estimant que «si vous insultez les croyances des autres, cela requiert une sanction pénale».
Saisie par trois particuliers qui s’estimaient insultés par l’artiste, l’accusation reprochait à Fazil Say, 43 ans, d’avoir publié sur Twitter des messages tels que: «je ne sais pas si vous vous en êtes aperçus, mais s’il y a un pou, un médiocre, un magasinier, un voleur, un bouffon, c’est toujours un islamiste».
Avec AFP et Francetv.fr
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