Les Imams salafistes qui ont remplacé les vieux imams kabyles d’antan, du temps où la religion ne relevait pas des prérogatives de l’État algérien, se sont mis en ordre de combat pour mener campagne contre les fêtes qui ne sont pas islamiques. Ils ciblent les fêtes de fin d’année et celle de de Noël mais, plus particulièrement la fête ancestrale de Yennayer parce que celle-ci est plus dangereuse pour leur doctrine maléfique car elle nous vient du fin fond des âges et rappelle au peuple kabyle, comme à tous les peuples amazighs, y compris ceux qui s’ignorent, qu’ils ont bel et bien existés bien avant l’avènement de l’Islam et de la conquête arabe. C’est pourquoi Yennayer, plus que la fête du nouvel an et plus que Noël gêne les islamistes algériens.
On se souvient que le ministre algérien Amar Ghoul avait déclaré l’année dernière, quelques jours avant Yennayer : « Je ne vais sûrement pas célébrer Yennayer. Je suis un musulman et je ne vais pas fêter ce que célèbrent les mécréants et les ennemis de Dieu!», avant de déclarer le plus hypocritement du monde, à Tizi-Ouzou, le jour de la traditionnelle marche du MAK pour Yennayer « Il faut officialiser Yennayer et en faire un jour férié ».
Cette année, les ministres algériens ne se sont pas encore exprimés sur la question mais les islamistes algériens qui polluent les villes de Kabylie ont déjà entamé la campagne de propagande anti-Yennayer.
Pour rappel, il y a lieu de préciser que plusieurs repentis ont été installés dans des mosquées de Kabylie, afin de les réinsérer dans la société mais pas dans leur milieu social d’origine, pour éviter toute confrontation avec les victimes ou familles de victimes, mais il n’y a aucun doute que c’est surtout pour briser la pratique séculaire de la religion chez les kabyles.
Ces imams axent tous leurs prêches sur le fait que la célébration de Yennayer constitue un grave pêché car « seules les fêtes islamiques doivent êtres fêtées ». Toute fête non islamique est une fête de « kouffar », c'est-à-dire de mécréante. Ceux qui les pratiquent sont voués aux flammes de l’enfer et ne sont rien d’autres que des ennemis de la nation islamique. La Kabylie doit impérativement se débarrasser de ces salafistes, fonctionnaires de l’État algérien, avant qu'il ne soit trop tard.
zp,
SIWEL 101646 DEC 14