Makhlouf Idri, de l'Anavad (à g.) et Mossa Ag Taher, du MNLA (à d.) (PH/SIWEL)
M. Idri a souhaité rappeler que « le Gouvernement Provisoire Kabyle suit la situation dans l’Azawad de très près ». Il explique à Siwel que « c'est pour cette raison que l'Anavad se devait d'être présent aujourd'hui au Parlement Européen ». A l'initiative du député corse François Alfonsi, l'institution européenne accueillait à Strasbourg une conférence portant sur la situation des Touaregs au Mali.
Makhlouf idri a rappelé que « depuis longtemps, les Kabyles ont tissé des liens de fraternité et d’échange avec les Touaregs autour de la culture, des valeurs partagées et de la solidarité. »
« On trouvera toujours des Touaregs qui se reconnaissent de ce combat pour la survie mais qui souhaitent aussi préserver cette dette de l’Histoire laissée par les colonisateurs du dernier siècle », explique-t-il. « Ces tenants schizophréniques du statut quo ont les trouvent aussi chez certains Touaregs en Algérie de l’autre coté de la frontière, "Hommes de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?" serait-on tenté de leur dire. Pourquoi doutez-vous que le peuple du désert, au même titre que les autres, a voix aux chapitres dans le concert des nations ? »
« C’est une évidence »rappelle le Porte-parole du Gouvernement, « les Touaregs de l’Azawad doivent revendiquer leurs places parmi les nations de la Terre. C’est une évidence, oui ! Comme tous les peuples, ils peuvent apporter leurs lots de cultures, d’art et de civilisations à tous les peuples voisins, d’Afrique et même du Monde. C’est une évidence ! Tin Hinnan a sa place dans l’histoire de l’Homme aux cotés des grands héros des civilisations dites majeures ! Oui elle est la preuve que l’homme africain est rentré dans l’Histoire. Sa légende est un appel à la liberté, à l'émancipation, à la justice et de l'égalité entre les femmes et les hommes ! »
« La colonisation a aussi été une inquisition civilisationnelle qui a eu pour conséquence de remplacer la richesse et la complexité des Histoires et des cultures par des substrats d’importation qui se voulaient chimiquement plus pure », expose-t-il. « Les pouvoirs issus de la colonisation, élèves dociles et soumis, ont poursuivi la politique de leurs maitres sur cette voie de l’acculturation des peuples et de leurs soumissions. Les conséquences en sont criminelles, l’islamisme, le fondamentalisme religieux, la violence et les crimes faites aux personnes et à leurs droits fondamentaux. La colonisation a laissé pour héritage des tracés de frontières ethnocidaires qui sont ce fil de l’épée par lequel ont été passé des familles, des tribus, des peuples, des sociétés. »
« Aujourd’hui, les peuples issus de ces pays revendiquent un droit d’inventaire » souligne le Porte-parole du gourvement kabyle en exil. « Ce droit d’inventaire (...) lègue[era] de véritables trésors de guerre, de véritables richesses apportées par les empires coloniaux » affirme M. Idri, « et rejeter[a] cette notion d’intangibilité des frontières, nouvelle "vérité révélée" sur laquelle il est interdit de revenir. »
Il interroge : « Comment les grandes nations du monde peuvent-elles imaginer que tous les peuples n’ont pas cette même aspiration légitime, l’existence et la reconnaissance ? »
« La Kabylie est heureuse aujourd’hui encore de soutenir le combat des Hommes et des femmes de l’Azawad dans leurs luttes pour faire reconnaitre son territoire », conclut-il.« Le gouvernement provisoire kabyle se réjouit de la victoire du MNLA sur les troupes de la junte malienne et nous formons le vœu qu’il en sera de même sur les minorités islamistes, beaucoup plus présentes, me semblent-il, dans les colonnes des journaux que dans la réalité du terrain de l’Azawad. »
« Nous lançons un appel à une reconnaissance internationale de l’Azawad. C’est par cette reconnaissance que nous disqualifierons les islamistes d’Andar Dine et d’Aqmi, c’est par cette reconnaissance que tous ses habitants tourneront le dos aux fondamentalistes religieux et inscriront le pays dans cette laïcité héritée de la tradition touarègue. » ajoute encore Makhlouf Idri à l'adresse de la communauté internationale.
mau
SIWEL 221226 MAI 12
Makhlouf idri a rappelé que « depuis longtemps, les Kabyles ont tissé des liens de fraternité et d’échange avec les Touaregs autour de la culture, des valeurs partagées et de la solidarité. »
« On trouvera toujours des Touaregs qui se reconnaissent de ce combat pour la survie mais qui souhaitent aussi préserver cette dette de l’Histoire laissée par les colonisateurs du dernier siècle », explique-t-il. « Ces tenants schizophréniques du statut quo ont les trouvent aussi chez certains Touaregs en Algérie de l’autre coté de la frontière, "Hommes de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?" serait-on tenté de leur dire. Pourquoi doutez-vous que le peuple du désert, au même titre que les autres, a voix aux chapitres dans le concert des nations ? »
« C’est une évidence »rappelle le Porte-parole du Gouvernement, « les Touaregs de l’Azawad doivent revendiquer leurs places parmi les nations de la Terre. C’est une évidence, oui ! Comme tous les peuples, ils peuvent apporter leurs lots de cultures, d’art et de civilisations à tous les peuples voisins, d’Afrique et même du Monde. C’est une évidence ! Tin Hinnan a sa place dans l’histoire de l’Homme aux cotés des grands héros des civilisations dites majeures ! Oui elle est la preuve que l’homme africain est rentré dans l’Histoire. Sa légende est un appel à la liberté, à l'émancipation, à la justice et de l'égalité entre les femmes et les hommes ! »
« La colonisation a aussi été une inquisition civilisationnelle qui a eu pour conséquence de remplacer la richesse et la complexité des Histoires et des cultures par des substrats d’importation qui se voulaient chimiquement plus pure », expose-t-il. « Les pouvoirs issus de la colonisation, élèves dociles et soumis, ont poursuivi la politique de leurs maitres sur cette voie de l’acculturation des peuples et de leurs soumissions. Les conséquences en sont criminelles, l’islamisme, le fondamentalisme religieux, la violence et les crimes faites aux personnes et à leurs droits fondamentaux. La colonisation a laissé pour héritage des tracés de frontières ethnocidaires qui sont ce fil de l’épée par lequel ont été passé des familles, des tribus, des peuples, des sociétés. »
« Aujourd’hui, les peuples issus de ces pays revendiquent un droit d’inventaire » souligne le Porte-parole du gourvement kabyle en exil. « Ce droit d’inventaire (...) lègue[era] de véritables trésors de guerre, de véritables richesses apportées par les empires coloniaux » affirme M. Idri, « et rejeter[a] cette notion d’intangibilité des frontières, nouvelle "vérité révélée" sur laquelle il est interdit de revenir. »
Il interroge : « Comment les grandes nations du monde peuvent-elles imaginer que tous les peuples n’ont pas cette même aspiration légitime, l’existence et la reconnaissance ? »
« La Kabylie est heureuse aujourd’hui encore de soutenir le combat des Hommes et des femmes de l’Azawad dans leurs luttes pour faire reconnaitre son territoire », conclut-il.« Le gouvernement provisoire kabyle se réjouit de la victoire du MNLA sur les troupes de la junte malienne et nous formons le vœu qu’il en sera de même sur les minorités islamistes, beaucoup plus présentes, me semblent-il, dans les colonnes des journaux que dans la réalité du terrain de l’Azawad. »
« Nous lançons un appel à une reconnaissance internationale de l’Azawad. C’est par cette reconnaissance que nous disqualifierons les islamistes d’Andar Dine et d’Aqmi, c’est par cette reconnaissance que tous ses habitants tourneront le dos aux fondamentalistes religieux et inscriront le pays dans cette laïcité héritée de la tradition touarègue. » ajoute encore Makhlouf Idri à l'adresse de la communauté internationale.
mau
SIWEL 221226 MAI 12