Le poète et écrivain kabyle, Karim Akouche. PH/DR
PAR : Daniel Laprès
Né en Kabylie (Algérie), voilà cinq ans que Karim Akouche, poète, romancier et dramaturge, a choisi d’enrichir la société et la culture québécoises de sa personne et de sa créativité.
Il est l’auteur entre autres de "Allah au pays des enfants perdus", un roman sans tabous sur l’Algérie d’aujourd’hui, et de la pièce de théâtre "Qui viendra fleurir ma tombe ?", qui a été jouée avec succès à Montréal en 2011.
Sa nouvelle pièce : "Toute femme est une étoile qui pleure", où il dénonce l’islam radical, les oppressantes traditions, l’excision et la marchandisation du corps de la femme, sera présentée à la Place des Arts de Montréal, les 10, 11, 12 et 13 octobre 2013.
Sa liberté de ton, son engagement contre l’obscurantisme et en faveur de l’identité berbère, à l’instar de son intervention vigoureuse dans le documentaire "Mon Algérie et la vôtre", lui ont valu des menaces.
Oui, chers compatriotes québécois : un intellectuel, un créateur, est menacé, ici même dans notre chez-nous, parce qu’il a osé une parole libre. Quand j’étais petit, jamais je n’aurais pensé que des choses pareilles se produiraient un jour dans mon pays. Mais la bête obscurantiste, "l’Infâme" dirait Voltaire, est bel et bien là pour menacer, de plus en plus fréquemment, les hommes et femmes libres au Québec. Et personne pour s’en indigner, pour s’en révolter, parmi nos bien-pensants multicultis, nos beaux esprits semi-lettrés dans les médias notamment, toujours empressés qu’ils sont pourtant de se porter à la défense des islamistes arriérés et propagateurs de haine, de femmophobie, d’homophobie, d’obscurantisme, de suprématisme, de totalitarisme. Ces brutes fanatiques auront donc encore le loisir de menacer, les bien-pensants seront toujours là pour les couvrir, pour les excuser même.
Récemment, Karim Akouche a publié deux articles percutants, courageux, dans lesquels il montre tout son attachement aux valeurs de ces Québécois qui l’ont accueilli à bras ouverts, et qui ont d’excellentes raisons d’en être fiers. "Comment pourrais-je me taire ?", demandait-il donc, face à ces islamistes qu’il a, lui, vus de ses yeux vus, « ces illuminés", dit-il, prêcher dans les stades et les rues d’Algérie, au début des années 90, avec pour résultat plus de 200 000 morts et d’infinies souffrances», et qu’il voit aujourd’hui se propager au Québec avec la bête complicité des pouvoirs publics et le silence, sinon la sotte complaisance de presque toute la classe médiatique.
Karim Akouche signait peu après un deuxième article, encore plus incisif, dans lequel il s’élève «encore une fois contre la lâcheté et l’angélisme de notre élite bien-pensante», partageant en cela la perception, voire l’exaspération d’un nombre de plus en plus grand de nos concitoyens, qui voient bien, eux, ce qui est en train de se jouer.
On voit bien par la production intellectuelle et artistique de Karim Akouche qu’il est réellement l’un des nôtres. Il est venu ici pour partager cette terre de liberté que nos ancêtres ont défrichée et ouverte, afin que nous prenions soin de la préserver libre et fière, pour la transmettre comme telle aux générations futures. Karim nous prête main-forte dans cette tâche qui nous incombe.
À travers Karim, j’ai aussi découvert d’autres Kabyles qui sont venus eux aussi d’Algérie pour renforcer notre société et nos valeurs de liberté, d’humanisme, d’égalité homme-femme, de dignité pour tous, et aussi pour enrichir notre culture et notre identité nationales. Je pense à des gens comme Rachid Bandou, Boussad Berrichi, Djemila Benhabib, Mourad Itim, et tellement d’autres encore, qui ont montré à plus d’une reprise leur attachement à ce que nous sommes au Québec, une société qui entre autres s’inscrit résolument dans la civilisation de liberté accouchée notamment des Lumières. Quand je pense à nos compatriotes d’origine kabyle, je ne peux que ressentir un profond sentiment de fraternité, et je suis loin d’être le seul dit «de souche» qui ressent la même chose.
J’ai dit «compatriotes». Le mot n’est pas choisi à la légère, car il dit une réalité. « Com » veut dire « partage ». Par exemple, « compagnon » signifie « qui partage le pain ». Compatriote, donc, veut dire « qui partage la patrie ».
Donc, oui, Karim Akouche, tu es notre compatriote à part entière, par tes valeurs, par tes combats, par tes convictions morales et philosophiques, tu partages et rejoins tout ce que nous sommes et tout ce que nous entendons rester. Avec nos autres compatriotes issus de Kabylie qui partagent tes idéaux, nos idéaux, tu nous aides donc à mieux être et devenir ce que nous sommes en tant que Québécois. Notre patrie, merci de l’avoir fait tienne.
Les arts et la culture sont des armes cruciales dans le combat pour la liberté. Karim nous en fournit de très précieuses par ses œuvres. Soyons nombreux à assister à sa pièce "Toute femme est une étoile qui pleure", dans quelques semaines à Montréal. En plus de nous enrichir intérieurement, y assister sera une manière concrète de résister à la femmophobie et à l’obscurantisme. Une manière en somme de dire que jamais nous n’accepterons que les Lumières soient éteintes au Québec. C’est donc un rendez-vous.
DL
SIWEL 18 1542 SEP 13
Qui est Daniel Laprès
Fondateur et directeur des éditions Accent Grave, Daniel Laprès fut longtemps impliqué en politique fédérale à titre de conseiller politique auprès de deux ministres des Affaires étrangères pour des dossiers comme, entre autres, le Moyen-Orient, l’Europe, l’environnement, l’OTAN, les relations fédérales-provinciales. Il joua alors un rôle clef dans la reconnaissance du génocide arménien par le Parlement canadien. Il a aussi été conseiller auprès du ministre des Affaires intergouvernementales et du ministre responsable de la Francophonie. Il a été, de 2005 à 2008, collaborateur régulier des pages éditoriales du quotidien La Presse. Daniel fait également partie de l’équipe de chroniqueurs de l’émission "En Direct De Nulle Part", présentée sur RadioH2O.ca. Humaniste, libre-penseur, parfois cinglant mais jamais sans raison, se définissant comme néoconservateur mais d'esprit libéral et hostile aux litanies et mantras doctrinaires, Daniel est fidèle à ses convictions tout en n'hésitant pas à les faire évoluer au gré d’une réalité en constant mouvement. Ses principaux champs d’intérêt comme blogueur sont les enjeux politiques, l'histoire des idées au Québec et les menaces, notamment celles de type islamiste, posées de nos jours contre la civilisation libre.
Né en Kabylie (Algérie), voilà cinq ans que Karim Akouche, poète, romancier et dramaturge, a choisi d’enrichir la société et la culture québécoises de sa personne et de sa créativité.
Il est l’auteur entre autres de "Allah au pays des enfants perdus", un roman sans tabous sur l’Algérie d’aujourd’hui, et de la pièce de théâtre "Qui viendra fleurir ma tombe ?", qui a été jouée avec succès à Montréal en 2011.
Sa nouvelle pièce : "Toute femme est une étoile qui pleure", où il dénonce l’islam radical, les oppressantes traditions, l’excision et la marchandisation du corps de la femme, sera présentée à la Place des Arts de Montréal, les 10, 11, 12 et 13 octobre 2013.
Sa liberté de ton, son engagement contre l’obscurantisme et en faveur de l’identité berbère, à l’instar de son intervention vigoureuse dans le documentaire "Mon Algérie et la vôtre", lui ont valu des menaces.
Oui, chers compatriotes québécois : un intellectuel, un créateur, est menacé, ici même dans notre chez-nous, parce qu’il a osé une parole libre. Quand j’étais petit, jamais je n’aurais pensé que des choses pareilles se produiraient un jour dans mon pays. Mais la bête obscurantiste, "l’Infâme" dirait Voltaire, est bel et bien là pour menacer, de plus en plus fréquemment, les hommes et femmes libres au Québec. Et personne pour s’en indigner, pour s’en révolter, parmi nos bien-pensants multicultis, nos beaux esprits semi-lettrés dans les médias notamment, toujours empressés qu’ils sont pourtant de se porter à la défense des islamistes arriérés et propagateurs de haine, de femmophobie, d’homophobie, d’obscurantisme, de suprématisme, de totalitarisme. Ces brutes fanatiques auront donc encore le loisir de menacer, les bien-pensants seront toujours là pour les couvrir, pour les excuser même.
Récemment, Karim Akouche a publié deux articles percutants, courageux, dans lesquels il montre tout son attachement aux valeurs de ces Québécois qui l’ont accueilli à bras ouverts, et qui ont d’excellentes raisons d’en être fiers. "Comment pourrais-je me taire ?", demandait-il donc, face à ces islamistes qu’il a, lui, vus de ses yeux vus, « ces illuminés", dit-il, prêcher dans les stades et les rues d’Algérie, au début des années 90, avec pour résultat plus de 200 000 morts et d’infinies souffrances», et qu’il voit aujourd’hui se propager au Québec avec la bête complicité des pouvoirs publics et le silence, sinon la sotte complaisance de presque toute la classe médiatique.
Karim Akouche signait peu après un deuxième article, encore plus incisif, dans lequel il s’élève «encore une fois contre la lâcheté et l’angélisme de notre élite bien-pensante», partageant en cela la perception, voire l’exaspération d’un nombre de plus en plus grand de nos concitoyens, qui voient bien, eux, ce qui est en train de se jouer.
On voit bien par la production intellectuelle et artistique de Karim Akouche qu’il est réellement l’un des nôtres. Il est venu ici pour partager cette terre de liberté que nos ancêtres ont défrichée et ouverte, afin que nous prenions soin de la préserver libre et fière, pour la transmettre comme telle aux générations futures. Karim nous prête main-forte dans cette tâche qui nous incombe.
À travers Karim, j’ai aussi découvert d’autres Kabyles qui sont venus eux aussi d’Algérie pour renforcer notre société et nos valeurs de liberté, d’humanisme, d’égalité homme-femme, de dignité pour tous, et aussi pour enrichir notre culture et notre identité nationales. Je pense à des gens comme Rachid Bandou, Boussad Berrichi, Djemila Benhabib, Mourad Itim, et tellement d’autres encore, qui ont montré à plus d’une reprise leur attachement à ce que nous sommes au Québec, une société qui entre autres s’inscrit résolument dans la civilisation de liberté accouchée notamment des Lumières. Quand je pense à nos compatriotes d’origine kabyle, je ne peux que ressentir un profond sentiment de fraternité, et je suis loin d’être le seul dit «de souche» qui ressent la même chose.
J’ai dit «compatriotes». Le mot n’est pas choisi à la légère, car il dit une réalité. « Com » veut dire « partage ». Par exemple, « compagnon » signifie « qui partage le pain ». Compatriote, donc, veut dire « qui partage la patrie ».
Donc, oui, Karim Akouche, tu es notre compatriote à part entière, par tes valeurs, par tes combats, par tes convictions morales et philosophiques, tu partages et rejoins tout ce que nous sommes et tout ce que nous entendons rester. Avec nos autres compatriotes issus de Kabylie qui partagent tes idéaux, nos idéaux, tu nous aides donc à mieux être et devenir ce que nous sommes en tant que Québécois. Notre patrie, merci de l’avoir fait tienne.
Les arts et la culture sont des armes cruciales dans le combat pour la liberté. Karim nous en fournit de très précieuses par ses œuvres. Soyons nombreux à assister à sa pièce "Toute femme est une étoile qui pleure", dans quelques semaines à Montréal. En plus de nous enrichir intérieurement, y assister sera une manière concrète de résister à la femmophobie et à l’obscurantisme. Une manière en somme de dire que jamais nous n’accepterons que les Lumières soient éteintes au Québec. C’est donc un rendez-vous.
DL
SIWEL 18 1542 SEP 13
Qui est Daniel Laprès
Fondateur et directeur des éditions Accent Grave, Daniel Laprès fut longtemps impliqué en politique fédérale à titre de conseiller politique auprès de deux ministres des Affaires étrangères pour des dossiers comme, entre autres, le Moyen-Orient, l’Europe, l’environnement, l’OTAN, les relations fédérales-provinciales. Il joua alors un rôle clef dans la reconnaissance du génocide arménien par le Parlement canadien. Il a aussi été conseiller auprès du ministre des Affaires intergouvernementales et du ministre responsable de la Francophonie. Il a été, de 2005 à 2008, collaborateur régulier des pages éditoriales du quotidien La Presse. Daniel fait également partie de l’équipe de chroniqueurs de l’émission "En Direct De Nulle Part", présentée sur RadioH2O.ca. Humaniste, libre-penseur, parfois cinglant mais jamais sans raison, se définissant comme néoconservateur mais d'esprit libéral et hostile aux litanies et mantras doctrinaires, Daniel est fidèle à ses convictions tout en n'hésitant pas à les faire évoluer au gré d’une réalité en constant mouvement. Ses principaux champs d’intérêt comme blogueur sont les enjeux politiques, l'histoire des idées au Québec et les menaces, notamment celles de type islamiste, posées de nos jours contre la civilisation libre.