Algabass Ag Intalla, Ayoub Ag Ahanga et Cheikh Ag Wissa, les négociateurs d'Ansar Dine à Ouagadougou (PH/DR)
« Aqmi [Al-Qaida au Maghreb islamique] est composé de musulmans, comme nous. Nous demander de combattre d’autres musulmans, cela n’est pas dans notre éthique », a déclaré Mohamed Ag Aharib au journal algérien Al-Watan paru vendredi dernier. Cette déclaration sonne comme un désaveu pour l’Algérie et le Burkina Faso qui voulaient amener le mouvement d’Iyad Ag Ghaly à rompre avec les deux autres mouvements terroristes qui sévissent au nord notamment Aqmi et Mujao.
Le porte-parole d’Ansar Dine voit en cette éventuelle intervention un plan « d’une coalition internationale contre les populations arabes et touarègues du Nord-Mali ». Il estime « que l’on ne peut s’en prendre à Aqmi ou au Mujao [NDLR, les deux autres groupes islamistes qui occupent le Nord du Mali] sans toucher aux populations : comment feront-ils pour distinguer un terroriste d’un simple citoyen ? ». Il affirme qu’agir de la sorte reviendrait « à exterminer un peuple ».
De récentes négociations à Alger et Ouagadougou, qui défendent une solution politique à la crise, ont débouché mardi sur des déclarations d’Ansar Dine en faveur d’un dialogue national et contre le terrorisme, une position qui affiche une prise de distance par rapport à Aqmi (Al Qaida au Maghreb islamique) et au Mujao (mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest).
Paris et les autres Occidentaux doutent aussi de la bonne foi du groupe. « Cette nouvelle déclaration, nous l’avons faite à la demande des médiateurs algériens et burkinabés (…) nous voulons convaincre l’opinion internationale que nous sommes fréquentables », a souligné Mohamed Ag Aharib. Le porte-parole d’Ansar Dine, qui se présente comme une organisation islamique ayant des revendications datant de plusieurs décennies, a estimé en outre que l’Etat malien aurait pu combattre Aqmi du temps où il était puissant puisqu’ »il [Aqmi] occupe le Nord du pays (…) depuis plus de dix ans ».
wbw
SIWEL 121426 NOV 12
Le porte-parole d’Ansar Dine voit en cette éventuelle intervention un plan « d’une coalition internationale contre les populations arabes et touarègues du Nord-Mali ». Il estime « que l’on ne peut s’en prendre à Aqmi ou au Mujao [NDLR, les deux autres groupes islamistes qui occupent le Nord du Mali] sans toucher aux populations : comment feront-ils pour distinguer un terroriste d’un simple citoyen ? ». Il affirme qu’agir de la sorte reviendrait « à exterminer un peuple ».
De récentes négociations à Alger et Ouagadougou, qui défendent une solution politique à la crise, ont débouché mardi sur des déclarations d’Ansar Dine en faveur d’un dialogue national et contre le terrorisme, une position qui affiche une prise de distance par rapport à Aqmi (Al Qaida au Maghreb islamique) et au Mujao (mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest).
Paris et les autres Occidentaux doutent aussi de la bonne foi du groupe. « Cette nouvelle déclaration, nous l’avons faite à la demande des médiateurs algériens et burkinabés (…) nous voulons convaincre l’opinion internationale que nous sommes fréquentables », a souligné Mohamed Ag Aharib. Le porte-parole d’Ansar Dine, qui se présente comme une organisation islamique ayant des revendications datant de plusieurs décennies, a estimé en outre que l’Etat malien aurait pu combattre Aqmi du temps où il était puissant puisqu’ »il [Aqmi] occupe le Nord du pays (…) depuis plus de dix ans ».
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