Pancarte réclamant l'arrêt de la dictature arabo-religieuse et politico-mafieuse qui asphyxie la kabylie. manifestation du MAK le 20 avril 2013 à Tizi-ouzou (Photo/Siwel)
Le premier à intervenir a été Hsen Graichi qui a fait une rétrospective du long cheminement du combat identitaire pour aboutir au MAK . Dans son exposé, le conférencier est revenu sur les facteurs justifiant la rupture avec les stratégies nationale pour se consacrer à la Kabylie. C’est dans ce contexte qu’il a détaillé l’organisation socio-traditionnelle comme étant un des éléments constitutifs du particularisme qui ne pourra être pris en change que dans un Etat Kabyle autonome qui est un préalable à tout développement en Kabylie.
Moussa Nait Amara, quand à lui, est revenu sur la gestion centralisée comme étant un facteur qui empêche le décollage économique de la Kabylie. Il a insisté sur le fait que : « ce sont les peuples qui font l’économie et ce n’est pas l’économie qui fait les peuples ». Et de conclure en déclarant que la Kabylie est condamnée à prendre son destin en main afin d’assurer son développement dans tous les domaines.
Le dernier à intervenir a été le président du MAK , Bouaziz Ait Chebib, qui a entamé sa communication sur le statut de la femme en Kabylie. En se référant aux citations d’Averos, de Louis Aragon et Ferhat Mehennit, il dira : ces trois grands personnages, ont connu trois époques différentes et vécu dans trois contextes historiques et civilisationnels différents mais la finalité est la même : aucun développement n’est possible sans le respect de la femme. Un pays qui méprise ses citoyennes est condamné à la régression. »
Il dira plus tard : « la femme a toujours occupé une place importante dans la société kabyle. L’évolution de son statut a été entravée et sa place a régressé par le fait de la colonisation française et par la suite de la néo-colonisation algérienne. Les mentalités ont évolué et la femme est présente dans tous les domaines de la vie et dans tous les combats justes. Mais la législation algérienne l’a réduite à une sous-citoyenne. De ce fait, l’épanouissement de la femme kabyle est subordonné au recouvrement de la Kabylie à sa souveraineté.
La Kabylie libre ne verra jamais le jour sans l’apport de la femme kabyle. Après son avènement, elle consacrera le respect des Droits Humains, sans distinction de sexe, de race, de langue ou de religion. Par conséquent, le code de la famille y sera abrogé, la polygamie n’aura plus sa raison d’être et le statut personnel sera régi par des lois civiles égalitaires. »
Après cette introduction fortement appréciée, Bouaziz Ait Chebib, a traité de l’arabisation et de la législation en se référant aux différentes constitutions, chartes, programmes du FLN et autres discours officiels qui ont consacré l’apartheid linguistique, culturel et identitaire : le pouvoir a proclamé dès l’indépendance que l’Algérie est un pays arabo-musulman. La langue, la culture et l’identité berbères sont tous simplement niées au profit d’une identité importée du moyen orient. Quand elles sont évoquées, c’est juste pour être considérées comme un patrimoine populaire qui n’a aucune existence actuelle ou pour montrer « le caractère avancé » de leur absorbation par intégration et leur fusion dans la culture arabo-islamique. »
Il enchaîne en disant que la seule manière de réparer cette injustice historique, qui n’a que trop duré, c’est de doter la Kabylie de son propre Etat, seul en mesure de restituer à notre langue un espace propre. Pour le conférencier: "l’officialisation de Tamazight serait un leurre par lequel le régime raciste d’Alger va déposséder les kabyles de leur langue au profit d’un Etat Anti-amazigh qui décidera du traitement à réserver à leur langue. On ne peut pas confier notre identité et notre culture à notre ennemi. Désormais, aucun statut ne vaut un Etat".
Dans le débat qui a duré jusqu'à 2h du matin, les conférenciers sont revenus sur plusieurs questions relative aux PAK.
La délégation composée des trois conférenciers suscités était accompagnée de Madame Graichi Nawal et de Samir Oukaci qui ont été conviés par les organisatrices d'un concours « spécial couscous » afin de constituer le Jury du dit concours.
cdb,
Moussa Nait Amara, quand à lui, est revenu sur la gestion centralisée comme étant un facteur qui empêche le décollage économique de la Kabylie. Il a insisté sur le fait que : « ce sont les peuples qui font l’économie et ce n’est pas l’économie qui fait les peuples ». Et de conclure en déclarant que la Kabylie est condamnée à prendre son destin en main afin d’assurer son développement dans tous les domaines.
Le dernier à intervenir a été le président du MAK , Bouaziz Ait Chebib, qui a entamé sa communication sur le statut de la femme en Kabylie. En se référant aux citations d’Averos, de Louis Aragon et Ferhat Mehennit, il dira : ces trois grands personnages, ont connu trois époques différentes et vécu dans trois contextes historiques et civilisationnels différents mais la finalité est la même : aucun développement n’est possible sans le respect de la femme. Un pays qui méprise ses citoyennes est condamné à la régression. »
Il dira plus tard : « la femme a toujours occupé une place importante dans la société kabyle. L’évolution de son statut a été entravée et sa place a régressé par le fait de la colonisation française et par la suite de la néo-colonisation algérienne. Les mentalités ont évolué et la femme est présente dans tous les domaines de la vie et dans tous les combats justes. Mais la législation algérienne l’a réduite à une sous-citoyenne. De ce fait, l’épanouissement de la femme kabyle est subordonné au recouvrement de la Kabylie à sa souveraineté.
La Kabylie libre ne verra jamais le jour sans l’apport de la femme kabyle. Après son avènement, elle consacrera le respect des Droits Humains, sans distinction de sexe, de race, de langue ou de religion. Par conséquent, le code de la famille y sera abrogé, la polygamie n’aura plus sa raison d’être et le statut personnel sera régi par des lois civiles égalitaires. »
Après cette introduction fortement appréciée, Bouaziz Ait Chebib, a traité de l’arabisation et de la législation en se référant aux différentes constitutions, chartes, programmes du FLN et autres discours officiels qui ont consacré l’apartheid linguistique, culturel et identitaire : le pouvoir a proclamé dès l’indépendance que l’Algérie est un pays arabo-musulman. La langue, la culture et l’identité berbères sont tous simplement niées au profit d’une identité importée du moyen orient. Quand elles sont évoquées, c’est juste pour être considérées comme un patrimoine populaire qui n’a aucune existence actuelle ou pour montrer « le caractère avancé » de leur absorbation par intégration et leur fusion dans la culture arabo-islamique. »
Il enchaîne en disant que la seule manière de réparer cette injustice historique, qui n’a que trop duré, c’est de doter la Kabylie de son propre Etat, seul en mesure de restituer à notre langue un espace propre. Pour le conférencier: "l’officialisation de Tamazight serait un leurre par lequel le régime raciste d’Alger va déposséder les kabyles de leur langue au profit d’un Etat Anti-amazigh qui décidera du traitement à réserver à leur langue. On ne peut pas confier notre identité et notre culture à notre ennemi. Désormais, aucun statut ne vaut un Etat".
Dans le débat qui a duré jusqu'à 2h du matin, les conférenciers sont revenus sur plusieurs questions relative aux PAK.
La délégation composée des trois conférenciers suscités était accompagnée de Madame Graichi Nawal et de Samir Oukaci qui ont été conviés par les organisatrices d'un concours « spécial couscous » afin de constituer le Jury du dit concours.
cdb,