Le Canard enchaîné du mardi 13 août 2013 (PH/DR)
Pour protester pacifiquement contre l'« islamisation du pays », plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, samedi, devant le nouveau commissariat de Tizi-Ouzou, en Kabylie, armées de gobelets, de sandwichs, d'eau, de soda, de bière et de cigarettes.
Refuser le ramadan n'est pas un délit en Algérie, mais les flics font du zèle pour faire respecter la religion d'Etat.
Ainsi, deux semaines plus tôt, ils investissaient un bar, fermé à la clientèle, dans lequel trois jeunes gens déjeunaient en cachette. Et interpellaient les convives.
La réponse ne s'est pas fait attendre. Rameutées par les réseaux sociauxet par bouche-à-oreille, ce sont près de 500 personnes qui ont bravé l'interdit et envahi la place Matoub Lounès, du nom du poète kabyle assassiné en 1998. Dans la foule, un mélange de laïcs et de militants berbères, qualifiés de provocateurs par le ministre des Affaires religieuses.
Je ne suis pas arabe. « Je ne suis pas obligé d'être musulman », affirmait ainsi une pancarte, relevée par lemonde.fr (4/8), tandis que des manifestants conspuaient Algériens et salafistes qui « s'en prennent à l'intégrité de la Kabylie ».
Le lendemain, un ancien dirigeant du Front islamique du salut (FIS) prenait possession de la petite place, accompagné de son fils, pour « effacer le sacrilège commis par les ennemis de Dieu ».
Et ramasser les gobelets ?
S. Ch.
Le Canard enchaîné
wbw
SIWEL 132108 AOU 13
Refuser le ramadan n'est pas un délit en Algérie, mais les flics font du zèle pour faire respecter la religion d'Etat.
Ainsi, deux semaines plus tôt, ils investissaient un bar, fermé à la clientèle, dans lequel trois jeunes gens déjeunaient en cachette. Et interpellaient les convives.
La réponse ne s'est pas fait attendre. Rameutées par les réseaux sociauxet par bouche-à-oreille, ce sont près de 500 personnes qui ont bravé l'interdit et envahi la place Matoub Lounès, du nom du poète kabyle assassiné en 1998. Dans la foule, un mélange de laïcs et de militants berbères, qualifiés de provocateurs par le ministre des Affaires religieuses.
Je ne suis pas arabe. « Je ne suis pas obligé d'être musulman », affirmait ainsi une pancarte, relevée par lemonde.fr (4/8), tandis que des manifestants conspuaient Algériens et salafistes qui « s'en prennent à l'intégrité de la Kabylie ».
Le lendemain, un ancien dirigeant du Front islamique du salut (FIS) prenait possession de la petite place, accompagné de son fils, pour « effacer le sacrilège commis par les ennemis de Dieu ».
Et ramasser les gobelets ?
S. Ch.
Le Canard enchaîné
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