Le romancier Sabri Louatah (PH/DR)
Un roman qui colle à l'actualité française, puisque l'action se déroule pendant les élections présidentielles où les électeurs sont appelés à départager au 2ème tour Nicolas Sarkozy et Idder Chaouch, le candidat du PS, issue de l'immigration puisqu'il est d'origine kabyle et dont le slogan est "L'avenir, c'est maintenant".
Sabri Louatah, dont les grands-parents, tous deux kabyles, venaient de Vgayet (Béjaïa) et s'étaient installés à Saint-Etienne pendant la guerre d’Algérie, prévoit de se rendre en Kabylie, terrain où se déroulera le dernier tome de sa quadrilogie.
Dans sa biographie, on peut lire ceci : « Je suis né le 25 septembre 1983 à Saint-Etienne, dans une famille de Kabyles émigrés pendant la guerre d’Algérie. Mes grands-parents ont eu 10 enfants, dont 7 filles. »
Quant à la genèse de son oeuvre, le jeune écrivain déclare : « Les noms à consonance arabe me paraissaient anti-romanesques, les destins des gens derrière ces noms m’étaient trop proches pour que je me rende compte qu’ils étaient, en fait, intéressants. C’était un déclic qu’il me fallait, mais il est survenu par hasard, quand j’ai imaginé un président d’origine algérienne qui donnerait, à ma famille désormais fictive, un horizon, une espérance. Ce candidat charismatique et fédérateur – le député Chaouch – permet à toute une communauté de ne plus avoir honte, et de ne plus avoir peur. Je me suis senti poussé des ailes une fois ce double blocage levé, et j’ai pu me lancer dans l’écriture des Sauvages. »
Au sujet de la langue kabyle, il a récemment déclaré à la presse : « J’ai honte de l’avouer, mais je ne parle pas bien kabyle. Hormis quelques expressions que j’ai transcrites phonétiquement dans le roman, je suis nul en kabyle. Il faut dire que mes parents parlaient kabyle quand ils voulaient que je ne comprenne pas ce qu’ils racontaient ! Du coup, le kabyle est une langue mystérieuse et onirique pour moi, je peux chanter Idir et Aït Menguellet, mais je ne comprends rien à ce que je chante. En plus, mes grands-parents venaient de Béjaïa, et quand je demande à mes tantes de me traduire les paroles, elles ont parfois du mal parce que le kabyle de Grande Kabylie n’est pas le même. Mais je vais apprendre le kabyle et l’arabe algérien dans un futur proche, je le sens. Tout le monde se moquera de mon accent, mais tant pis. »
wbw
SIWEL 032204 FEV 12
Sabri Louatah, dont les grands-parents, tous deux kabyles, venaient de Vgayet (Béjaïa) et s'étaient installés à Saint-Etienne pendant la guerre d’Algérie, prévoit de se rendre en Kabylie, terrain où se déroulera le dernier tome de sa quadrilogie.
Dans sa biographie, on peut lire ceci : « Je suis né le 25 septembre 1983 à Saint-Etienne, dans une famille de Kabyles émigrés pendant la guerre d’Algérie. Mes grands-parents ont eu 10 enfants, dont 7 filles. »
Quant à la genèse de son oeuvre, le jeune écrivain déclare : « Les noms à consonance arabe me paraissaient anti-romanesques, les destins des gens derrière ces noms m’étaient trop proches pour que je me rende compte qu’ils étaient, en fait, intéressants. C’était un déclic qu’il me fallait, mais il est survenu par hasard, quand j’ai imaginé un président d’origine algérienne qui donnerait, à ma famille désormais fictive, un horizon, une espérance. Ce candidat charismatique et fédérateur – le député Chaouch – permet à toute une communauté de ne plus avoir honte, et de ne plus avoir peur. Je me suis senti poussé des ailes une fois ce double blocage levé, et j’ai pu me lancer dans l’écriture des Sauvages. »
Au sujet de la langue kabyle, il a récemment déclaré à la presse : « J’ai honte de l’avouer, mais je ne parle pas bien kabyle. Hormis quelques expressions que j’ai transcrites phonétiquement dans le roman, je suis nul en kabyle. Il faut dire que mes parents parlaient kabyle quand ils voulaient que je ne comprenne pas ce qu’ils racontaient ! Du coup, le kabyle est une langue mystérieuse et onirique pour moi, je peux chanter Idir et Aït Menguellet, mais je ne comprends rien à ce que je chante. En plus, mes grands-parents venaient de Béjaïa, et quand je demande à mes tantes de me traduire les paroles, elles ont parfois du mal parce que le kabyle de Grande Kabylie n’est pas le même. Mais je vais apprendre le kabyle et l’arabe algérien dans un futur proche, je le sens. Tout le monde se moquera de mon accent, mais tant pis. »
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