le procès d'Amina, jeune Femen Tunisienne, s'est ouvert aujourd'hui à Kairouan, symbole de la conquête arabo-islamique de l'Afrique du Nord. (PH/DR)
Officiellement, Amina est poursuivie pour le port prohibé d'un spray lacrymogène mais elle sera probablement jugée pour « profanation de cimetière » pour avoir écrit le mot Femen sur un muret. Elle risque entre six mois et cinq ans de prison.
En soutien à leur camarade tunisienne, trois militantes de Femen, 2 françaises et 1 allemande, sont allées protester devant le tribunal de Tunis. Elles ont été embarquées et déférées devant le parquet de Tunis pendant qu’Amina se présentait devant le tribunal de Kairouan sous les copieuses insultes de dizaines de personnes soutenus par des «magistrats» de kairouan qui demandaient à participer au procès en tant que…partie civile.
Hormis quelques démocrates qui pourraient bien êtres qualifiés de « radicaux », dont la réalisatrice Nadia Fani, l’écrasante majorité des démocrates tunisiens restent silencieux et se dérobent face à l’insistance gênante de certains journalistes qui leur demandent pourquoi ils ne soutiennent pas la jeune Amina, ne serait-ce que dans le cadre de la liberté d’expression qu’ils défendent pourtant.
Il faut dire qu’avec l’affaire de « Kairouan », les choses se sont encore aggravées pour la jeune Femen tunisienne. En effet, Amina a choisi la ville la plus conservatrice de Tunisie : Kairouan, dont le nom signifie « campement » en arabe est le symbole de la conquête islamique de l’Afrique du Nord. Elle a été fondée vers 670, au début de la conquête arabe menée par Oqba Ibn Nafaa. Ce n’est donc pas un hasard si Kairouan a été choisie par Amina, tout comme ce n’est pas un hasard si les salafistes tunisien du groupe « Ansar al-Charia » prévoyaient justement de d’y tenir leur congrès annuel, finalement interdite par le gouvernement islamiste d’Enahda débordé par la violence trop ostentatoire de ses alliées.
Mais avant l'affaire « Kairouan », Amina avait déjà défrayé la chronique tunisienne en publiant sur les réseaux sociaux des photos d’elle, poitrine nue. Elle avait reçut des dizaines de menaces et une partie de sa famille, essentiellement sa mère et son cousin, l'avaient qualifiée de « dépressive », voire de « déséquilibrée psychiatrique » pour justifier son acte jugé démesuré. Sa mère avait déclarée que sa fille « n'avait pas atteint la maturité nécessaire pour mesurer ses actes », « surtout avec ses troubles psychiatriques…».
Amina n’a pas été non plus soutenue par les démocrates tunisiens. Ses seuls soutien sont venus de ses camarades Femen et, fait assez insolite dans les sociétés à dominante musulmane, par son père qui, outré par la vague d'intolérance qui s’est abattu sur sa fille, a déclaré être «fier de sa fille » qui commet peut-être «des actes démesurés» mais qui au moins «défend ses idées».
Malgré l’opposition toute relative des démocrates tunisiens au radicalisme salafiste, la société tunisienne reste néanmoins conservatrice et les démocrates tunisiens ont beaucoup de mal à assumer un soutien à la jeune tunisienne qui a osé, seule, défier la terreur islamiste. Les « démocrates » tunisiens auraient au moins pu exiger des comptes sur l’enquête de la justice tunisienne, tenue par les islamistes d’Enahda, sur l’affaire des tombes juives profanées il y quelques mois à Souss. Mais non, l’affaire est oubliée, tandis qu’Amina continue de défrayer la chronique tunisienne pour avoir provoqué la léthargie tunisienne avec sa poitrine nue et pour avoir tagué, avec le mot «Femen» un muret à proximité d’un cimetière mais c’est elle qui est poursuivie pour « profanation de cimetière ».
L’arrivée au pouvoir des islamistes d’Enahada « démocratiquement élus », comme le fut d’ailleurs Hitler dans son triste temps, a finit d’achever les aspirations démocratiques de la « révolution du jasmin » balayée par le «printemps arabe» comme cela a été magistralement illustré par l’incroyable affaire de Meriem Ben Mohamed, la jeune tunisienne poursuivie pour « attentat à la pudeur après avoir été violée par deux agent de l’ordre public…
zp,
SIWEL 301935 MAI 13
En soutien à leur camarade tunisienne, trois militantes de Femen, 2 françaises et 1 allemande, sont allées protester devant le tribunal de Tunis. Elles ont été embarquées et déférées devant le parquet de Tunis pendant qu’Amina se présentait devant le tribunal de Kairouan sous les copieuses insultes de dizaines de personnes soutenus par des «magistrats» de kairouan qui demandaient à participer au procès en tant que…partie civile.
Hormis quelques démocrates qui pourraient bien êtres qualifiés de « radicaux », dont la réalisatrice Nadia Fani, l’écrasante majorité des démocrates tunisiens restent silencieux et se dérobent face à l’insistance gênante de certains journalistes qui leur demandent pourquoi ils ne soutiennent pas la jeune Amina, ne serait-ce que dans le cadre de la liberté d’expression qu’ils défendent pourtant.
Il faut dire qu’avec l’affaire de « Kairouan », les choses se sont encore aggravées pour la jeune Femen tunisienne. En effet, Amina a choisi la ville la plus conservatrice de Tunisie : Kairouan, dont le nom signifie « campement » en arabe est le symbole de la conquête islamique de l’Afrique du Nord. Elle a été fondée vers 670, au début de la conquête arabe menée par Oqba Ibn Nafaa. Ce n’est donc pas un hasard si Kairouan a été choisie par Amina, tout comme ce n’est pas un hasard si les salafistes tunisien du groupe « Ansar al-Charia » prévoyaient justement de d’y tenir leur congrès annuel, finalement interdite par le gouvernement islamiste d’Enahda débordé par la violence trop ostentatoire de ses alliées.
Mais avant l'affaire « Kairouan », Amina avait déjà défrayé la chronique tunisienne en publiant sur les réseaux sociaux des photos d’elle, poitrine nue. Elle avait reçut des dizaines de menaces et une partie de sa famille, essentiellement sa mère et son cousin, l'avaient qualifiée de « dépressive », voire de « déséquilibrée psychiatrique » pour justifier son acte jugé démesuré. Sa mère avait déclarée que sa fille « n'avait pas atteint la maturité nécessaire pour mesurer ses actes », « surtout avec ses troubles psychiatriques…».
Amina n’a pas été non plus soutenue par les démocrates tunisiens. Ses seuls soutien sont venus de ses camarades Femen et, fait assez insolite dans les sociétés à dominante musulmane, par son père qui, outré par la vague d'intolérance qui s’est abattu sur sa fille, a déclaré être «fier de sa fille » qui commet peut-être «des actes démesurés» mais qui au moins «défend ses idées».
Malgré l’opposition toute relative des démocrates tunisiens au radicalisme salafiste, la société tunisienne reste néanmoins conservatrice et les démocrates tunisiens ont beaucoup de mal à assumer un soutien à la jeune tunisienne qui a osé, seule, défier la terreur islamiste. Les « démocrates » tunisiens auraient au moins pu exiger des comptes sur l’enquête de la justice tunisienne, tenue par les islamistes d’Enahda, sur l’affaire des tombes juives profanées il y quelques mois à Souss. Mais non, l’affaire est oubliée, tandis qu’Amina continue de défrayer la chronique tunisienne pour avoir provoqué la léthargie tunisienne avec sa poitrine nue et pour avoir tagué, avec le mot «Femen» un muret à proximité d’un cimetière mais c’est elle qui est poursuivie pour « profanation de cimetière ».
L’arrivée au pouvoir des islamistes d’Enahada « démocratiquement élus », comme le fut d’ailleurs Hitler dans son triste temps, a finit d’achever les aspirations démocratiques de la « révolution du jasmin » balayée par le «printemps arabe» comme cela a été magistralement illustré par l’incroyable affaire de Meriem Ben Mohamed, la jeune tunisienne poursuivie pour « attentat à la pudeur après avoir été violée par deux agent de l’ordre public…
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SIWEL 301935 MAI 13