Malika Matoub pleurant son frère Lounes assassiné le 25 juin 1998 (DR)
Selon l’étude balistique effectuée par cette équipe d’experts français, entrés en Algérie avec des visas touristiques, à la demande de la famille Matoub, « Lounes a été assassiné à l’extérieur de la voiture et non à l’intérieur de celle-ci ». L’assassin aurait tiré à bout portant avant de replacer le corps sans vie dans le véhicule. Une thèse qui contredit toutes les versions rapportées jusqu'ici, au cours des nombreux procès liés à cette affaire. Les dires sont basés sur le fait qu’aucune personne ou être vivant se trouvant à l’intérieur de la voiture n’aurait survécu aux rafales de kalachnikovs au moment de l’« arrosage ».
Les 78 impacts de balles relevés sur la toile ont formé ce que les experts appellent, « toile d’araignée ».
Le scénario avancé par l’équipe balistique suggère que Lounes Matoub, son épouse Nadia ainsi que ses deux belles-sœurs Ouardia et Farida ont été sommés de sortir du véhicule. D’après l’étude de ces experts français, Lounes a reçu une balle tirée à bout portant au niveau du front, précisant que ce premier coup de feu lui a été fatal. La balle l’a atteint à la tête en pénétrant vers l’arrière droit du crâne avant de ressortir au niveau de la tempe droite provoquant la mort immédiatement.
Après avoir remis le corps à l’intérieur de la voiture, les assassins ont tiré une salve de rafales à la kalachnikov. Les experts français n’ont pas relevé l’impact de la balle qui a tué Lounes à l’intérieur de la voiture. D’après eux, sur les 78 impacts de balles relevés sur la voiture de Lounes, aucun ne correspond à l’arme qui a servi à le tuer. Ce qui amène à conclure que l’arme utilisée pour tuer Lounes n’est pas la même que l'arme dont les impacts sont visibles sur la voiture.
Une autre révélation vient s’ajouter à cette affaire, son épouse et ses deux belles-sœurs qui étaient présentes avec lui dans la voiture n’auraient pas eu la vie sauve si elles s'étaient trouvées à l’intérieur de la Mercedes pendant les tirs nourris. C’est alors que la sœur de Lounes, Malika Matoub, a décidé de constituer un autre dossier judiciaire dans lequel elle demanderait, selon « Algérie News », à sa belle-sœur Nadia de rapporter la version authentique de ce qui s’est passé le 25 juin 1998 à Tala Bunan.
Une demande fondée sur les fameuses lettres qu’aurait écrites Nadia Matoub. Dans ces lettres, Nadia prédisait qu’un malheur s’abattrait sur la famille Matoub, incitant sa grande sœur à prendre en charge ses petites sœurs. Au départ, l’épouse de Lounes avait nié être la rédactrice de ces lettres, déclarant qu’il s’agissait d’une « farce ». D’après une expertise calligraphique étrangère, il s’agit bien de sa transcription.
Suite aux nouveaux faits rapportés, la famille Matoub envisage d’introduire une nouvelle action au niveau du tribunal criminel de la cour de Tizi-Ouzou. Et, si l’affaire n’est pas prise en considération, la famille envisage de porter le dossier Matoub devant les instances internationales.
Quant au sort de l’accusé Malik Medjnoun qui est détenu depuis 12 ans pour complicité dans l’assassinat de Lounes, Amnesty International demande aux autorités algériennes de le libérer.
hh/wbw
SIWEL 271446 NOV 11
Les 78 impacts de balles relevés sur la toile ont formé ce que les experts appellent, « toile d’araignée ».
Le scénario avancé par l’équipe balistique suggère que Lounes Matoub, son épouse Nadia ainsi que ses deux belles-sœurs Ouardia et Farida ont été sommés de sortir du véhicule. D’après l’étude de ces experts français, Lounes a reçu une balle tirée à bout portant au niveau du front, précisant que ce premier coup de feu lui a été fatal. La balle l’a atteint à la tête en pénétrant vers l’arrière droit du crâne avant de ressortir au niveau de la tempe droite provoquant la mort immédiatement.
Après avoir remis le corps à l’intérieur de la voiture, les assassins ont tiré une salve de rafales à la kalachnikov. Les experts français n’ont pas relevé l’impact de la balle qui a tué Lounes à l’intérieur de la voiture. D’après eux, sur les 78 impacts de balles relevés sur la voiture de Lounes, aucun ne correspond à l’arme qui a servi à le tuer. Ce qui amène à conclure que l’arme utilisée pour tuer Lounes n’est pas la même que l'arme dont les impacts sont visibles sur la voiture.
Une autre révélation vient s’ajouter à cette affaire, son épouse et ses deux belles-sœurs qui étaient présentes avec lui dans la voiture n’auraient pas eu la vie sauve si elles s'étaient trouvées à l’intérieur de la Mercedes pendant les tirs nourris. C’est alors que la sœur de Lounes, Malika Matoub, a décidé de constituer un autre dossier judiciaire dans lequel elle demanderait, selon « Algérie News », à sa belle-sœur Nadia de rapporter la version authentique de ce qui s’est passé le 25 juin 1998 à Tala Bunan.
Une demande fondée sur les fameuses lettres qu’aurait écrites Nadia Matoub. Dans ces lettres, Nadia prédisait qu’un malheur s’abattrait sur la famille Matoub, incitant sa grande sœur à prendre en charge ses petites sœurs. Au départ, l’épouse de Lounes avait nié être la rédactrice de ces lettres, déclarant qu’il s’agissait d’une « farce ». D’après une expertise calligraphique étrangère, il s’agit bien de sa transcription.
Suite aux nouveaux faits rapportés, la famille Matoub envisage d’introduire une nouvelle action au niveau du tribunal criminel de la cour de Tizi-Ouzou. Et, si l’affaire n’est pas prise en considération, la famille envisage de porter le dossier Matoub devant les instances internationales.
Quant au sort de l’accusé Malik Medjnoun qui est détenu depuis 12 ans pour complicité dans l’assassinat de Lounes, Amnesty International demande aux autorités algériennes de le libérer.
hh/wbw
SIWEL 271446 NOV 11