Une des Unités de défenses populaires kurdes (YPG) en Syrie.PH/DR
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) « Dans la ville de Rass Al-Aïn [Sérekaniyé en kurde], les rebelles ont pris un point de passage vers la Turquie » où « 200 jihadistes du Front Al-Nosra et une centaine d'hommes de la brigade islamiste Ghouraba al-Cham, appuyés par trois chars pris à l'armée, s'opposaient à quelque 400 combattants kurdes »
Entre temps les djihadistes du groupe Ghouraba al-Cham ont diffusé sur internet une vidéo dans laquelle ils appellent « tous ceux qui affrontent notre révolution et pointent leurs armes contre nous à se retirer immédiatement de Rass Al-Aïn » citant directement le « PYD et le PKK ». Les islamistes de la révolution syrienne accusent les kurdes de faire le jeu du régime syrien qui leur a permis de prendre, sans résistance, les régions du nord à majorité kurde.
Toutefois, sur le terrain, ni l’Armée syrienne de Bachar El-Assad, ni l’Armée syrienne libre (ASL) ne sont les bienvenus dans les régions kurdes qui se sont largement émancipés de toute tutelle, depuis la révolution syrienne visant à renverser le régime de Bachar El Assad.
Du côté kurde, en aout dernier, dans un entretien au Figaro, le chef du PYD, M. Muslim, avait expliqué les réticences de son mouvement à s’engager dans « un conflit armée qui ferait de la région kurde de Syrie un champs de bataille ». L’'Armée syrienne libre (ASL) et le Conseil national syrien (CNS) sont considérés, par les kurdes, beaucoup trop proches de la Turquie et du Qatar, tous deux opposés aux droits des Kurdes. Le Président du PYD déclare au Figaro que les kurdes veulent « une reconnaissance constitutionnelle des droits des Kurdes au sein d'une Syrie unie, démocratique et laïque », des revendications qui ne semblent pas être du gout des branches islamistes de la rébellion syrienne.
Didier Bilion, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) explique au journal Le Monde la position des kurdes « Les kurdes ne sont pas des marionnettes aux mains de Damas. Ils ont surtout peur que le Conseil national syrien (CNS) ne donne pas suite aux revendications nationales kurdes si le régime tombait » « C'est pourquoi ils ont quitté la coalition pour créer le Conseil national kurde de Syrie, malgré la nomination d'un président kurde, Abdulbaset SIEDA, à la tête du CNS. »
De son côté la Turquie, qui voit d’un mauvais œil, l’émergence de villes sous influence kurde, à sa frontière, craint de voir une nouvelle zone autonome kurde. Ankara, en guerre contre le PKK depuis 1984, accuse Bachar El Assad d'avoir « confié » plusieurs zones du nord au PYD. Le vice-président du Parti de la justice et du développement (AKP), Hüseyin Celik, a directement incriminé Damas l’accusant de « considérer l'ennemi de la Turquie, le PKK, comme un allié ». Rappelons que jusqu’en 1998, Abdullah Öcalan, fondateur du PKK, vivait à Damas jusqu’à ce que la Syrie ne le chasse du pays sur pressions de la Turquie, qui détient depuis le leader du PKK en Prison. Depuis le conflit qui oppose Ankara au PKK a fait pas moins de 45.000 morts selon les chiffres même de l’armée turque.
Depuis le début de la rébellion syrienne, les Unités de défense populaire (YPG), qui assurent la sécurité de la totalité des villes kurdes restent prudent quant à leur implication dans rébellion syrienne. Ils accusent et le régime syrien et certains groupes armés de « tenter de les pousser dans la guerre » affirmant qu’ils disposent « d’informations selon lesquelles certains de ces groupes armés sont liés au régime de Bachar al-Assad ».
zp,
SIWEL 231632 NOV 12
Entre temps les djihadistes du groupe Ghouraba al-Cham ont diffusé sur internet une vidéo dans laquelle ils appellent « tous ceux qui affrontent notre révolution et pointent leurs armes contre nous à se retirer immédiatement de Rass Al-Aïn » citant directement le « PYD et le PKK ». Les islamistes de la révolution syrienne accusent les kurdes de faire le jeu du régime syrien qui leur a permis de prendre, sans résistance, les régions du nord à majorité kurde.
Toutefois, sur le terrain, ni l’Armée syrienne de Bachar El-Assad, ni l’Armée syrienne libre (ASL) ne sont les bienvenus dans les régions kurdes qui se sont largement émancipés de toute tutelle, depuis la révolution syrienne visant à renverser le régime de Bachar El Assad.
Du côté kurde, en aout dernier, dans un entretien au Figaro, le chef du PYD, M. Muslim, avait expliqué les réticences de son mouvement à s’engager dans « un conflit armée qui ferait de la région kurde de Syrie un champs de bataille ». L’'Armée syrienne libre (ASL) et le Conseil national syrien (CNS) sont considérés, par les kurdes, beaucoup trop proches de la Turquie et du Qatar, tous deux opposés aux droits des Kurdes. Le Président du PYD déclare au Figaro que les kurdes veulent « une reconnaissance constitutionnelle des droits des Kurdes au sein d'une Syrie unie, démocratique et laïque », des revendications qui ne semblent pas être du gout des branches islamistes de la rébellion syrienne.
Didier Bilion, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) explique au journal Le Monde la position des kurdes « Les kurdes ne sont pas des marionnettes aux mains de Damas. Ils ont surtout peur que le Conseil national syrien (CNS) ne donne pas suite aux revendications nationales kurdes si le régime tombait » « C'est pourquoi ils ont quitté la coalition pour créer le Conseil national kurde de Syrie, malgré la nomination d'un président kurde, Abdulbaset SIEDA, à la tête du CNS. »
De son côté la Turquie, qui voit d’un mauvais œil, l’émergence de villes sous influence kurde, à sa frontière, craint de voir une nouvelle zone autonome kurde. Ankara, en guerre contre le PKK depuis 1984, accuse Bachar El Assad d'avoir « confié » plusieurs zones du nord au PYD. Le vice-président du Parti de la justice et du développement (AKP), Hüseyin Celik, a directement incriminé Damas l’accusant de « considérer l'ennemi de la Turquie, le PKK, comme un allié ». Rappelons que jusqu’en 1998, Abdullah Öcalan, fondateur du PKK, vivait à Damas jusqu’à ce que la Syrie ne le chasse du pays sur pressions de la Turquie, qui détient depuis le leader du PKK en Prison. Depuis le conflit qui oppose Ankara au PKK a fait pas moins de 45.000 morts selon les chiffres même de l’armée turque.
Depuis le début de la rébellion syrienne, les Unités de défense populaire (YPG), qui assurent la sécurité de la totalité des villes kurdes restent prudent quant à leur implication dans rébellion syrienne. Ils accusent et le régime syrien et certains groupes armés de « tenter de les pousser dans la guerre » affirmant qu’ils disposent « d’informations selon lesquelles certains de ces groupes armés sont liés au régime de Bachar al-Assad ».
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