Photo prise aujourd'hui à Tigzirt
Elles s’appellent Tasedda, Manissa, Sonia, Célia, Tiziri et Dihia. Toutes étudiantes et toutes militantes pour l’indépendance de la Kabylie. Elles étaient à Tigzirt, au niveau du port et prenaient des photos, accompagnées du drapeau kabyle. L’une de leurs plus grandes fiertés.
Vers 13h, trois individus s’approchent d’elles et leur disent : « Le MAK tombera ». « On verra ! », ont-t-elles rétorqué. Deux garçons inquiets de voir cela se sont approchés pour savoir si tout allait bien. Ils les ont alors accompagnées jusqu’à la sortie du port où deux véhicules et une dizaine de policiers les attendaient, en plus des trois individus du départ. Là, les policiers, arabophones, demandent aux deux jeunes garçons de s’arrêter. Les filles ont continué leur route avant de rebrousser chemin pour s’enquérir des jeunes garçons qui voulaient les protéger de la police coloniale en disant qu’ils étaient avec elles. La police a demandé leurs papiers aux deux garçons et a retenu leur nom.
Les filles continuent leur chemin et ont remarqué qu’elles étaient suivies par la police. Elles ont décidé de continuer leur programme pour la journée. Elles s’attablent dans un restaurant pour déjeuner et la police débarque pour leur demander « les drapeaux du MAK ». « Drapeaux kabyles ! » Ont-elles répondu. Tasedda sort alors un drapeau berbère, disant qu’elles n’avaient que celui-là sur elles. Un policier le lui arracha de force. Dihia, en colère, l’arrache à son tour des mains du policier qui a alors haussé le ton, sous les regards étonnés des présents.
Et là, les policiers algériens voulaient les fouiller. A ce moment-là, trois jeunes se sont levés de leur table pour aller comprendre ce qui se passait. Les policiers ont alors renoncé. Après avoir déjeuné, les militantes ont voulu aller voir les « ruines romaines ». L’agent, à l’entrée, leur a dit que la police est passée le voir et lui avait demandé de ne pas les laisser entrer. Elles sont quand-même entrées. Et là, elles trouvent les trois individus qui les avaient approchées sur le port. Elles ont alors compris que c’était des policiers en civil. Le ton est monté et l’un d’eux a voulu agresser une des militantes. Elle a été défendue par les cinq autres militantes avant de s’en aller. Les policiers en uniforme n’étaient pas loin.
Rentrées le soir dans leur résidence universitaire, Tasedda dit qu'elles sont fières de ce qu'elles ont fait car elles ont su tenir tête à 15 policiers algériens totalement surpris par leur détermination. Cela n'a fait que renforcer leur conviction. Elle conclut par : « Bref, vive le MAK, notre seul espoir ».
Vers 13h, trois individus s’approchent d’elles et leur disent : « Le MAK tombera ». « On verra ! », ont-t-elles rétorqué. Deux garçons inquiets de voir cela se sont approchés pour savoir si tout allait bien. Ils les ont alors accompagnées jusqu’à la sortie du port où deux véhicules et une dizaine de policiers les attendaient, en plus des trois individus du départ. Là, les policiers, arabophones, demandent aux deux jeunes garçons de s’arrêter. Les filles ont continué leur route avant de rebrousser chemin pour s’enquérir des jeunes garçons qui voulaient les protéger de la police coloniale en disant qu’ils étaient avec elles. La police a demandé leurs papiers aux deux garçons et a retenu leur nom.
Les filles continuent leur chemin et ont remarqué qu’elles étaient suivies par la police. Elles ont décidé de continuer leur programme pour la journée. Elles s’attablent dans un restaurant pour déjeuner et la police débarque pour leur demander « les drapeaux du MAK ». « Drapeaux kabyles ! » Ont-elles répondu. Tasedda sort alors un drapeau berbère, disant qu’elles n’avaient que celui-là sur elles. Un policier le lui arracha de force. Dihia, en colère, l’arrache à son tour des mains du policier qui a alors haussé le ton, sous les regards étonnés des présents.
Et là, les policiers algériens voulaient les fouiller. A ce moment-là, trois jeunes se sont levés de leur table pour aller comprendre ce qui se passait. Les policiers ont alors renoncé. Après avoir déjeuné, les militantes ont voulu aller voir les « ruines romaines ». L’agent, à l’entrée, leur a dit que la police est passée le voir et lui avait demandé de ne pas les laisser entrer. Elles sont quand-même entrées. Et là, elles trouvent les trois individus qui les avaient approchées sur le port. Elles ont alors compris que c’était des policiers en civil. Le ton est monté et l’un d’eux a voulu agresser une des militantes. Elle a été défendue par les cinq autres militantes avant de s’en aller. Les policiers en uniforme n’étaient pas loin.
Rentrées le soir dans leur résidence universitaire, Tasedda dit qu'elles sont fières de ce qu'elles ont fait car elles ont su tenir tête à 15 policiers algériens totalement surpris par leur détermination. Cela n'a fait que renforcer leur conviction. Elle conclut par : « Bref, vive le MAK, notre seul espoir ».
Tasedda, auteur du témoignage
nbb
SIWEL 122227 DEC 16
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