Dans le témoignage ci-dessous, on se rend compte que l'objectif de la police coloniale était de pousser les trois militants à commettre un éventuel délit ou simple contravention permettant leur arrestation.
Malgré ces méthodes révélatrices de l’état d’occupation de la Kabylie par une police coloniale, les trois militants ont réussi à garder leur calme et les policiers auront échoué dans leur tentative de les pousser à la faute.
Malgré ces méthodes révélatrices de l’état d’occupation de la Kabylie par une police coloniale, les trois militants ont réussi à garder leur calme et les policiers auront échoué dans leur tentative de les pousser à la faute.
Récit des militants du MAK de Smaoun
Les trois militants du MAK reviennent sur leur arrestation et leur séquestration au commissariat. Voici leur récit :
« Vers midi on revenait de la maison de Dda Lwennas et on voulait passer par le lieu où il a été assassiné pour déposer une gerbe de fleurs.
On avait trois drapeaux kabyles, un attaché sur le toit et deux qu’on a fait sortir par la fenêtre. Une Clio noire nous a doublés et nous dérangeait et finit par freiner pour nous barrer la route. Au début, on n'a rien compris et on n'a pas pensé que c'était un policier.
Le conducteur a continué de nous provoquer et cherchait clairement à se bagarrer. Mais on n’est pas entré dans son jeu et il a il klaxonné et trois autres policiers sont arrivés en tenue. Un était kabyle. On nous a arraché les drapeaux et conduits au commissariat. La voiture aussi.
Une fois là-bas, un policier nous a demandé :
- c’est quoi ce drapeau ?
- C’est le notre, le drapeau de notre Kabylie.
- On a qu’un seul drapeau et ce n’est pas celui-là. A-t-il enchaîné.
- On ne parlait pas de votre drapeau mais du notre. »
Ces courageux militants nous apprennent également qu’ils ont essayé de joindre le secrétaire général du MAK, Farid Djenadi. Mais les portables leur ont été confisqués par les policiers. En revanche, notons que c’est le policier kabyle qui est allé vers eux afin de les rassurer et des les informer qu'ils allaient être libérés. Ils sont effectivement relâchés à 17h40. L’arrestation quant à elle remontait à midi dans la journée.
Reste à savoir si ces policiers auraient agi de cette façon, s'ils avaient été dans leur pays, leurs daïra et leurs douars...
sas/myd
SIWEL 272133 JUN 16
« Vers midi on revenait de la maison de Dda Lwennas et on voulait passer par le lieu où il a été assassiné pour déposer une gerbe de fleurs.
On avait trois drapeaux kabyles, un attaché sur le toit et deux qu’on a fait sortir par la fenêtre. Une Clio noire nous a doublés et nous dérangeait et finit par freiner pour nous barrer la route. Au début, on n'a rien compris et on n'a pas pensé que c'était un policier.
Le conducteur a continué de nous provoquer et cherchait clairement à se bagarrer. Mais on n’est pas entré dans son jeu et il a il klaxonné et trois autres policiers sont arrivés en tenue. Un était kabyle. On nous a arraché les drapeaux et conduits au commissariat. La voiture aussi.
Une fois là-bas, un policier nous a demandé :
- c’est quoi ce drapeau ?
- C’est le notre, le drapeau de notre Kabylie.
- On a qu’un seul drapeau et ce n’est pas celui-là. A-t-il enchaîné.
- On ne parlait pas de votre drapeau mais du notre. »
Ces courageux militants nous apprennent également qu’ils ont essayé de joindre le secrétaire général du MAK, Farid Djenadi. Mais les portables leur ont été confisqués par les policiers. En revanche, notons que c’est le policier kabyle qui est allé vers eux afin de les rassurer et des les informer qu'ils allaient être libérés. Ils sont effectivement relâchés à 17h40. L’arrestation quant à elle remontait à midi dans la journée.
Reste à savoir si ces policiers auraient agi de cette façon, s'ils avaient été dans leur pays, leurs daïra et leurs douars...
sas/myd
SIWEL 272133 JUN 16