Hélas, le régime spoliateur d’Alger a analysé l’événement autrement. Oui, ce que l’Algérie en général, la Kabylie en particulier, considère comme sa fierté historique, le régime d’Alger construit par et pour une poignée de personnes, voit en cela un danger pour lui. C’est pour cela que le rendez-vous d’avant-hier, prévu par le Mak comme une fête, a été transformé en cauchemar. Tôt le matin, les policiers, armés de gourdins et après avoir bu à la fontaine de la rage, se sont aveuglément attaqués aux manifestants. Ils ont ciblé la colonne vertébrale de la manifestation. En effet, c’est le président du MAK, M. Bouaziz Aït-Chebib, qui, le premier, a été ciblé par une interpellation. Il a été conduit manu militari au commissariat du premier arrondissement, c’est-à-dire, le bâtiment abritant ce qui est appelé, à tort ou à raison, les services des renseignements généraux (R.G).
Comme cela ne suffisait pas, les forces de répression se sont acharnées sur les autres animateurs. C’est ainsi que douze personnes dont deux femmes se sont retrouvées dans le panier à salade. Direction commissariat du premier arrondissement. La douzième personne n’était autre qu’un jeune homme, à peine sorti de l’adolescence, venu de son patelin des Ouadhias à Tizi-Ouzou pour déposer un dossier auprès des services de l’ANSEJ. Son « tort » a été de passer devant ces flics plus que jamais enragés. Mon « tort » à moi a été d’être sur les lieux pour assurer la couverture médiatique de l’événement avec surtout un appareil photographique. C’est leur chef qui m’a poussé avec une violence inouïe dans le panier à salade. Ce chef traîne depuis longtemps une triste réputation envers les citoyens, particulièrement envers les militants du MAK.
Une fois qu’on nous a déposés comme de « vulgaires criminels » au commissariat du 1er arrondissement, les policiers nous ont rempli une fiche de renseignements pour chacun de nous. Au niveau de ces services, ils se sont montrés très courtois ; ou du moins vis-à-vis de moi. Car, on nous faisait rentrer un par un dans le bureau. La courtoisie et le respect seront également observés à l’endroit de ma personne au niveau du siège de la sûreté de wilaya. Toujours est-il qu’au bout d’une « éternité » au niveau du siège du commissariat du 1er arrondissement, nous avons tous cru ou sinon je l’ai cru qu’on allait nous relâcher. Erreur ! En fil indienne, on nous a fait sortir dans la cour où attendait le « panier à salade ». L’ordre a été donné d’y monter. Direction siège de la sûreté de wilaya. Une fois arrivés là-bas, nous nous sommes retrouvés dans la salle d’attente. Aussitôt, portables et appareils photographiques confisqués. Le policier qui s’est occupé de cette tâche et, qui d’ailleurs, nous a accompagnés à bord du fourgon cellulaire à partir du commissariat du 1er arrondissement jusqu’au siège de la sûreté, n’était pas des plus mauvais.
En effet, si le flic n’est pas l’Archange, il n’est pas non plus Lucifer. Au bout d’un petit moment d’attente après qu’on nous confisqua les portables et appareils photographiques, voilà qu’on emmena le président du MAK. Disons-le tout de suite : M. Bouaziz Aït-Chebib a connu le purgatoire. Il a été le premier interpellé et le dernier à être relâché. Pire encore ! Durant toute sa présence chez les ploiciers, il n’a pas cessé de subir un interrogatoire. Quant à nous autres, au bout d’un certain temps d’attente, on a commencé à nous nous remplir de nouveau des fiches de renseignements. Dans ce cadre précis, remise de carte nationale d’identité aux policiers. Après d’une « éternité », direction du service de prise d’empreintes qui se trouvait au sous-sol. Un lieu bien lugubre, il faut bien le reconnaître. L’opération d’identification est ce qui est semble être appelé « le biométrique ». Les empreintes ont porté sur chaque bout de doigt des deux mains, le tranchant de chaque main et les phalanges, côté interne, de chaque main. La photo est prise de face et des deux profils. Après cela, le remplissage de la fiche de description corporelle. Taille, couleur des yeux et de cheveux. Une fois ces renseignements pris, il fallait, encore une fois, relever les empreintes digitales. Et cette fois-ci avec de l’encre et sur des fiches cartonnées. Le procédé est le même que le biométrique. Naturellement, pendant toute l’opération, le mis en cause est entouré par plusieurs flics. Tous des gaillards et à l’allure souple. Une fois subi cet examen, c’est le retour à la salle d’attente.
Après une attente, voilà qu’on appelle Saïd Tissegouine. Après avoir suivi un long couloir, je me retrouve au seuil de la porte d’un bureau. Je vois le président du MAK assis à une chaise face à ses « tortionnaires ». Le flic qui semble être le chef a demandé à l’agent qui m’a accompagné de me faire entrer dans un autre bureau. Pourquoi m’a-t-on laissé voir Bouaziz Aït-Chebib et lui a-t-on donné l’occasion de me voir ? Il est peu probable que cela ait été fait avec innocence. Au bout d’une minute ou deux, voilà que je suis rejoint par le policier qui était en train de « cuisiner » Bouaziz Aït-Chebib. Déjà à vue d’œil, l’homme sentait qu’il était d’une grande intelligence. Je ne tarderai pas d’ailleurs à le découvrir. Son français est impeccable. Sa courtoisie n’est pas moins bonne. Il m’a posé 3 ou 4 questions. Il a voulu découvrir jusqu’à quel point je suis lié au MAK et quelles étaient mes opinions vis-à-vis des décisions du président du Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK). Quand je lui ai appris que le président du GPK vit modestement dans la capitale française et que ses rencontres politiques ne dépendaient pas de moi, voilà qu’on introduisit à son tour le président du MAK dans le bureau où je me trouvais. Aussitôt, on me fait sortir pour rejoindre la salle d’attente. En me faisant sortir deux minutes à peine après l’arrivée de Bouaziz Aït-Chebib dans ce bureau devait obéir, encore une fois, au principe de cette « science policière ».
Quoi qu’il en soit, je me suis retrouvé à nouveau dans la salle d’attente. Bien plus tard, on nous fit tous monter au 3e étage. Il a été question de remplir un procès-verbal pour chacun de nous. En ce qui me concerne, je me suis retrouvé face à très charmant garçon, originaire d’Oran. Le jeune policier s’est montré d’une grande courtoisie et d’une sympathie exemplaires. Après avoir rempli le P.V que j’ai signé, le charmant garçon m’a offert un bonbon chocolaté. Un des ses collègues m’a également offert une cigarette. Je dois relever aussi que même le premier qui a voulu me faire tirer des renseignements sur mes relations avec le MAK s’est arrangé pour me trouver une cigarette. Après avoir signé, le P.V, on m’a remis mon portable cellulaire et mon appareil photographique. Ce dernier a été sévèrement visionné. Les policiers ont voulu savoir si j’ai pris des photos sur ceux qui ont sauvagement agressé les militants du MAK au centre-ville. Nous avons pu retrouver l’air libre en fin d’après-midi. Et rappelons que le président du MAK a été le dernier à être relâché. Telle a été la journée d’avant-hier pour nous les douze éléments du MAK.
st
Source: www.tamurt.info
SIWEL 13 1243 MARS 13
Comme cela ne suffisait pas, les forces de répression se sont acharnées sur les autres animateurs. C’est ainsi que douze personnes dont deux femmes se sont retrouvées dans le panier à salade. Direction commissariat du premier arrondissement. La douzième personne n’était autre qu’un jeune homme, à peine sorti de l’adolescence, venu de son patelin des Ouadhias à Tizi-Ouzou pour déposer un dossier auprès des services de l’ANSEJ. Son « tort » a été de passer devant ces flics plus que jamais enragés. Mon « tort » à moi a été d’être sur les lieux pour assurer la couverture médiatique de l’événement avec surtout un appareil photographique. C’est leur chef qui m’a poussé avec une violence inouïe dans le panier à salade. Ce chef traîne depuis longtemps une triste réputation envers les citoyens, particulièrement envers les militants du MAK.
Une fois qu’on nous a déposés comme de « vulgaires criminels » au commissariat du 1er arrondissement, les policiers nous ont rempli une fiche de renseignements pour chacun de nous. Au niveau de ces services, ils se sont montrés très courtois ; ou du moins vis-à-vis de moi. Car, on nous faisait rentrer un par un dans le bureau. La courtoisie et le respect seront également observés à l’endroit de ma personne au niveau du siège de la sûreté de wilaya. Toujours est-il qu’au bout d’une « éternité » au niveau du siège du commissariat du 1er arrondissement, nous avons tous cru ou sinon je l’ai cru qu’on allait nous relâcher. Erreur ! En fil indienne, on nous a fait sortir dans la cour où attendait le « panier à salade ». L’ordre a été donné d’y monter. Direction siège de la sûreté de wilaya. Une fois arrivés là-bas, nous nous sommes retrouvés dans la salle d’attente. Aussitôt, portables et appareils photographiques confisqués. Le policier qui s’est occupé de cette tâche et, qui d’ailleurs, nous a accompagnés à bord du fourgon cellulaire à partir du commissariat du 1er arrondissement jusqu’au siège de la sûreté, n’était pas des plus mauvais.
En effet, si le flic n’est pas l’Archange, il n’est pas non plus Lucifer. Au bout d’un petit moment d’attente après qu’on nous confisqua les portables et appareils photographiques, voilà qu’on emmena le président du MAK. Disons-le tout de suite : M. Bouaziz Aït-Chebib a connu le purgatoire. Il a été le premier interpellé et le dernier à être relâché. Pire encore ! Durant toute sa présence chez les ploiciers, il n’a pas cessé de subir un interrogatoire. Quant à nous autres, au bout d’un certain temps d’attente, on a commencé à nous nous remplir de nouveau des fiches de renseignements. Dans ce cadre précis, remise de carte nationale d’identité aux policiers. Après d’une « éternité », direction du service de prise d’empreintes qui se trouvait au sous-sol. Un lieu bien lugubre, il faut bien le reconnaître. L’opération d’identification est ce qui est semble être appelé « le biométrique ». Les empreintes ont porté sur chaque bout de doigt des deux mains, le tranchant de chaque main et les phalanges, côté interne, de chaque main. La photo est prise de face et des deux profils. Après cela, le remplissage de la fiche de description corporelle. Taille, couleur des yeux et de cheveux. Une fois ces renseignements pris, il fallait, encore une fois, relever les empreintes digitales. Et cette fois-ci avec de l’encre et sur des fiches cartonnées. Le procédé est le même que le biométrique. Naturellement, pendant toute l’opération, le mis en cause est entouré par plusieurs flics. Tous des gaillards et à l’allure souple. Une fois subi cet examen, c’est le retour à la salle d’attente.
Après une attente, voilà qu’on appelle Saïd Tissegouine. Après avoir suivi un long couloir, je me retrouve au seuil de la porte d’un bureau. Je vois le président du MAK assis à une chaise face à ses « tortionnaires ». Le flic qui semble être le chef a demandé à l’agent qui m’a accompagné de me faire entrer dans un autre bureau. Pourquoi m’a-t-on laissé voir Bouaziz Aït-Chebib et lui a-t-on donné l’occasion de me voir ? Il est peu probable que cela ait été fait avec innocence. Au bout d’une minute ou deux, voilà que je suis rejoint par le policier qui était en train de « cuisiner » Bouaziz Aït-Chebib. Déjà à vue d’œil, l’homme sentait qu’il était d’une grande intelligence. Je ne tarderai pas d’ailleurs à le découvrir. Son français est impeccable. Sa courtoisie n’est pas moins bonne. Il m’a posé 3 ou 4 questions. Il a voulu découvrir jusqu’à quel point je suis lié au MAK et quelles étaient mes opinions vis-à-vis des décisions du président du Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK). Quand je lui ai appris que le président du GPK vit modestement dans la capitale française et que ses rencontres politiques ne dépendaient pas de moi, voilà qu’on introduisit à son tour le président du MAK dans le bureau où je me trouvais. Aussitôt, on me fait sortir pour rejoindre la salle d’attente. En me faisant sortir deux minutes à peine après l’arrivée de Bouaziz Aït-Chebib dans ce bureau devait obéir, encore une fois, au principe de cette « science policière ».
Quoi qu’il en soit, je me suis retrouvé à nouveau dans la salle d’attente. Bien plus tard, on nous fit tous monter au 3e étage. Il a été question de remplir un procès-verbal pour chacun de nous. En ce qui me concerne, je me suis retrouvé face à très charmant garçon, originaire d’Oran. Le jeune policier s’est montré d’une grande courtoisie et d’une sympathie exemplaires. Après avoir rempli le P.V que j’ai signé, le charmant garçon m’a offert un bonbon chocolaté. Un des ses collègues m’a également offert une cigarette. Je dois relever aussi que même le premier qui a voulu me faire tirer des renseignements sur mes relations avec le MAK s’est arrangé pour me trouver une cigarette. Après avoir signé, le P.V, on m’a remis mon portable cellulaire et mon appareil photographique. Ce dernier a été sévèrement visionné. Les policiers ont voulu savoir si j’ai pris des photos sur ceux qui ont sauvagement agressé les militants du MAK au centre-ville. Nous avons pu retrouver l’air libre en fin d’après-midi. Et rappelons que le président du MAK a été le dernier à être relâché. Telle a été la journée d’avant-hier pour nous les douze éléments du MAK.
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Source: www.tamurt.info
SIWEL 13 1243 MARS 13