Vendredi, le calme qui précède la tempête
La rue a, une nouvelle fois, bougé en Kabylie. Depuis vendredi dernier, des milliers de citoyens des différentes localités de la wilaya de Tizi Ouzou se révoltent pour exprimer leurs ras le bol, dénoncer leur mal vivre et crier leurs colères en direction d’un système autoritaire. C’est en après midi du vendredi 7 janvier que les premières étincelles d’une révolte, qui allait enflammer toute la ville des genets, sont parties.
La rue a, une nouvelle fois, bougé en Kabylie. Depuis vendredi dernier, des milliers de citoyens des différentes localités de la wilaya de Tizi Ouzou se révoltent pour exprimer leurs ras le bol, dénoncer leur mal vivre et crier leurs colères en direction d’un système autoritaire. C’est en après midi du vendredi 7 janvier que les premières étincelles d’une révolte, qui allait enflammer toute la ville des genets, sont parties.
Il est 15h, le chef lieu de Tizi Ouzou donne l’impression d’attendre un événement particulier. La situation est tendue, les visages crispés qui laissent apparaître une colère et une indignation, le chef lieu retenait, difficilement son souffle. Des grappes de jeunes se regroupent au cœur de la ville de Tizi Ouzou et donnent le la à une contestation qui, à présent, a véritablement du mal à s’éteindre tant la situation au double plan social et politique, est insupportable. Tout est justement parti de la. Des jeunes ont pris pour cible, en premier, le siège de la direction régionale de la Cnep sis à l’avenue Abane Ramdane. Le mur rideau du dit siège volera en éclat en l’espace de quelques minutes seulement. Des manifestants, en majorités des jeunes, scandent des slogans hostiles au pouvoir. C’est que contrairement aux autres régions du pays, les séquelles d’une décennie d’oppression sont toujours là et motivent les contestations motivée toujours par des arguments politique .
Le centre ville vivra au rythme de l’émeute durant toute l’après midi et une grande partie de la soirée du vendredi. Face aux jets de pierres des manifestations, les forces de l’ordre ripostent par des tirs nourris de bombes lacrymogènes. Vers 22h, tous les quartiers du centre ville s’embrasent. Des jeunes manifestants s’attaqueront à tous ce qui symbolise l’état. En premier lieu, c’est le siége de la wilaya qui subira la furia de ces jeunes qui respire le désespoir et qui dénonce un quotidien fait de misère. L’entrée principale du siège de wilaya sera complètement saccagée. Le même sort sera réservé au portail d’entrée au siège de l’assemblée populaire de wilaya. Un véhicule de service appartenant à la sûreté de wilaya est incendié à quelques mètres de là. Les heurts, les plus intense auront pour théâtre l’avenue longeant la cité des palmiers au centre ville. Des centaines de jeunes parviendront à faire reculer le cordon de sécurité des CRS autour des édifices publics situés au chef lieu. La mairie de Tizi Ouzou sera ciblée par des jets de pierres. Une dizaine de bureau seront saccagés, des documents détruits. Les sièges de l’Actel et la poste seront également saccagés. Vers minuits, les principales artères de la ville sont complètement bloquées par des barricades, la fumée qui se dégage des pneus brûlés donne au chef lieu de Tizi Ouzou une ambiance de guerre. Des émeutes éclatèrent au quatre coins de la wilaya.
Samedi, la rue s’embrase de nouveau.
La wilaya de Tizi Ouzou avait du mal, en cette matinée du samedi de se réveiller après une nuit d’émeute. Contrairement à l’accoutumée, la circulation était de loin moins dense. Un calme précaire régnera jusqu'à 13h où les heurts d’une rare violence éclateront de nouveau entre des jeunes en colère et des forces anti émeutes armée de matraques et de bombes lacrymogènes. Comme se fut le cas la veille, c’est le mur rideau du siège de la Cnep qui sera la cible des manifestants. La grande rue sera complètement fermée à la circulation. Les véhicules et autres moyens de transports céderont rapidement la place aux barricades, les troncs d’arbres et les pneus brûlés. Des blessés parmi les jeunes sont enregistrés du coté de la haute ville et la cité des palmiers.
A l’ex Mirabeau comme à Tadmait, Boghni et Michelet, de violents échauffourées ont opposés les jeunes armés de pierre aux forces de l’ordre. Partout, le mouvement de protestation semble se propage telle une traînée de poudre, l’ambiance des événements du printemps noir revit au cœur d’une région qui a, de temps, montrés sa rébellion vis-à-vis du pouvoir. A Tirmitine la nuit du Samedi à Dimanche a été particulièrement agitée. Des jeunes ont procède à la fermeture de la Rn30. les lampadaires et autres installations voleront en éclats. Dans la région de l’ex Michelet, les manifestants qui se sont attaqués aux forces de la sûreté urbaine, ont mis le feu dans les sièges des banques BDL et BNA. Au centre ville de Tizi Ouzou, la soirée du samedi sera marquée par l’intensité des manifestations de rue. Le siége d’Air Algérie situé sur l’avenue Abane Ramdane sera complètement saccagé, le matériel informatique pillé et les documents détruit. Les édifices pourtant mis sous hautes surveillances n’ont pas échappée à cette furia « on en a marre de ce pouvoir qui continue à narguer le peuple, qui ne reconnaît rien sauf la répression et la violences. Regardez comment ils répondent aux doléances du peuple par des bombes lacrymogène périmé et qui représentent un danger pour notre santé, nous sommes déterminer à en découdre avec ces forces du désordre » fulmine un jeune émeutier. Un véhicule de service appartenant à la direction de l’urbanisme et de la construction a été incendié tout prêt du siége de wilaya.
Dimanche, la contestation s’élargit, la rue s’enflamme !
La soirée du samedi à Dimanche verra les manifestations s’en prendre au siège de la compagnie d’assurance SAA situé au centre ville. Le point de vente de l’entreprise Leader meuble , ex Snlb n’échappera pas au saccage et pillage de même que la station d’essence de l’avenue Abane Ramdane que les services de la NAFTAL ont démantelé en urgence . En environs de 10 heures du matin , des jeunes ont barricadés la RN 12 reliant les localité de l’est tel que Tizi Rached , Freha , Azzazga , bloquant la circulation du coté du carrefour de Oued Aissi . Durant toute la journée du Dimanche, Tizi Ouzou ville ainsi que les localité de Tadmait, Ain El Hammam, Draa El Mizan et Draa Ben Khedda. Le établissement scolaires, les entreprise privées et publics ainsi que les commercé sont restés fermés. Les émeutes qui se sont prolongées durant une partie de la nuit ont fait un blessé grave , un jeune de la cité million de la haute de Tizi Ouzou qui a été évacué au service des urgence du Chu Nedir Mohamed .
Lundi matin le calme est revenu dans la vie , la colère est l’indignation sont visibles sur les visages …rien ne dit que dans les heurs qui viennent la rue ne bougera pas de nouveau …wait and see !