C’est la dernière bavure policière, qui remonte à la journée du mercredi passé, soit le 9 du mois en cours, qui a mis le feu aux poudres, sans compter les graves dérapages commis le 26 février dernier contre le MAK à l’occasion de la tenue de son 3ème congrès à At-Zellal où plus de 200 congressistes ont été arrêtés et empêchés de rejoindre le congrès.
Au cours de cette journée du mercredi 9 mars 2016, Slimane Kadi et Lazhar Bessadi, propriétaires d'un magasin de matériel informatique ont été arrêtés et conduits au commissariat de Tizi-Ouzou où ils ont été accusés de mettre leur commerce à la disposition du MAK et d'utiliser leurs outils informatiques pour réaliser les impressions des tracts et des affiches du MAK. Quant au militant Mokhtar Ouazi (dit Pika) et la jeune vendeuse qui se trouvait avec eux dans le magasin au moment de l’arrestation, ils ont été relâchés à l’instant après plusieurs heures de détention illégale.
Lors de son intervention à l’issue de ce rassemblement, Mouloud Hamrani, Secrétaire national à la formation au sein du MAK, a qualifié cette action policière d’illégale et les policiers, auteurs de cette incartade, de miliciens. « Seule la milice agit de la sorte ! », a insisté Mouloud Hamrani avant de revenir sur le cas gravissime du 26 février dernier. Concernant cet épisode, l’orateur a souligné qu’en réalité, l’opération menée contre les militants du MAK a été militaire. Mouloud Hamrani, très renseigné sur cette opération musclée a pris en considération les moyens humains et matériels ainsi que le paramètre de la méthode utilisée pour empêcher la tenue du 3ème congrès. Avec vigueur, le Secrétaire national à la formation du MAK signalera que rien ni personne ne pourra empêcher le MAK d’accomplir sa mission qui est d’arracher l’autodétermination du peuple kabyle. Toujours avec la même vigueur, Mouloud Hamrani criera très haut et très fort que ce que fait le MAK n’est ni illicite ni dans le secret. « Et, par conséquent, les indicateurs et autres délateurs que nous savons présents ici même dans ce rassemblement, peuvent à loisir prendre des photos et enregistrer nos propos ».
Notons que la dernière observation de Mouloud Hamrani n’est pas fortuite, car bien de petits énergumènes, contre quelques misérables sous ou en échange d’une petite délinquance sans jugement, renseignent la police algérienne sur les actions du MAK. Il se trouve aussi que ces petits indicateurs et délateurs à la petite semaine sont tous identifiés par le MAK. Leur identification a été un jeu d’enfant puisque la plus part d’entre eux sont à vue d’œil des ignares et des mal élevés.
Pour sa part, Bouaziz Aït-Chebib entamera son intervention par le rappel des causes ayant conduit le peuple kabyle à travailler à son autodétermination puisque la dernière grande agression dirigée contre la Kabylie a été traduite par la mort par balles explosives de 128 jeunes Kabyles et plus de 5. 000 autres handicapés à vie. Ensuite, le Président du MAK exposera les grands principes réunissant les droits de chaque peuple à son autodétermination. « Nous sommes à présents dans cette optique », martèlera l’orateur avant de déclarer avec grande solennité : « A présent, c’est au peuple kabyle de décider de son destin ! C’est pourquoi nous tenons à l’organisation d’un référendum lequel permettra au peuple kabyle de se prononcer sur son avenir. »
Les dernières incartades des policiers n’ont pas été épargnée par Bouaziz Aït-Chebib non plus. Il s’adressera particulièrement aux policiers kabyles pour les avertir que s’ils croient obtenir quelque reconnaissance de la part du pouvoir colonial d'Alger en matant leurs frères kabyles, ils se trompent lourdement. « Repentez-vous pendant qu’il en est encore temps ! », leur intimera le Président du MAK. « Le pouvoir algérien, comme tous les pouvoirs coloniaux ne ressent que mépris à votre égard à chaque fois que vous faites du mal à vos frères kabyles. Et si vous persistez sur cette voie, l’histoire, qui est toujours implacable, fera votre jugement », a poursuivi le Président du MAK pour signaler ensuite que les échos faisant état de la forte présence d’officiers supérieurs kabyles dans les institutions militaire et policière ne sont en réalité que légende. » « Un Kabyle, quel que soit son grade ne commande pas ! Il n’est qu’un serviteur et n'est vu par le régime colonial d'Alger que comme tel ! », a conclu sur ce chapitre l’orateur.
Et pour finir, le Président du MAK, à l’instar de Mouloud Hamrani, martèlera que « c’est l'Etat colonial algérien qui est paniqué et non pas le MAK ; Car non seulement c’est nous qui constituons la première force politique de la Kabylie, c’est nous aussi qui sommes dans le vrai et le juste ». Avant de remettre le micro pour un autre ténor du MAK, Hocine Azem en l’occurrence, Bouaziz Aït-Chebib fera encore un long discours où seront étalés les arguments appuyant la légitimité du combat du MAK.
En ce qui le concerne, Hocine Azem, spécialisé dans le droit international, il mettra au pilori l’Etat algérien en l’accusant d’avoir commis une violation flagrante des droits de l’Homme, en dépit de toutes les ratifications des conventions internationales portant sur les droits de l’Homme. « L’incursion policière contre le local commercial sis à la Nouvelle-Ville en date du 9 de ce mois en est une », a déclaré l’intervenant en qualifiant à son tour l’action policière de « méthode milicienne ».
Abordant ensuite le volet portant sur les attaques du pouvoir colonial d'Alger contre l’université Mouloud Mammeri, Hocine Azem a indiqué que «l’objectif recherché par l'Etat algérien en ciblant l’université est l’anéantissement de toute expression de liberté du peuple kabyle, car c’est à l’université, espace intellectuel par excellence, que sont nées etse sont propagées les idées modernes véhiculant la démocratie, la liberté et l’émancipation citoyennes. »
Comme ses prédécesseurs au micro, Hocine Azem a interprété les tentatives d’intimidation d'Alger contre le MAK comme n'étant réalité que les signes de sa propre panique. Avant de laisser le micro à Mohand-Ouamar Hachim, Hocine Azem martelera que la solution au dossier kabyle ne peut être que politique. « Le militaire et le blindé ne peuvent rien régler », a conclu l’orateur.
Mohand-Ouamar Hachim a lui aussi tiré au boulet rouge sur le pouvoir colonial d’Alger en l’accusant d’avoir régné par la force et le mensonge. «Depuis les premières heures de l’indépendance à ce jour, ce n'est que mensonge que le pouvoir a servi au peuple », a dit l’orateur avant de conclure que la seule solution concernant la Kabyle réside dans son autodétermination.
Kamira Naït-Sid, présidente du Congrès mondial Amazigh, elle-même victime de fermeture illégale et abusive du local commercial constituant la seule source de revenu familiale, clamera elle aussi que le mensonge et les coups bas n'ont que trop duré. Pour cette Dame, la seule et unique solution pour la Kabyle est la satisfaction pleine et entière de la demande kabyle, « c’est-à-dire le droit sans condition à son autodétermination. » Signalons en dernier lieu que tous les intervenants ont appelé les femmes et les hommes kabyles à venir massivement le 20 avril prochain pour marcher à Tizi-Ouzou à l’occasion de la double commémoration du Printemps Noir de 2001 et du Printemps amazigh de 1980.
La Déclaration/dénonciation du Conseil Universitaire MAK de Tizi-Ouzou, ci-dessous, a ensuite été lue dans son intégralité à l'assistance par Mouloud Hamrani, suivie de quelques vidéos.
De Tizi-Ouzou, Said Tissegouine
SIWEL 162110 MAR 16
Au cours de cette journée du mercredi 9 mars 2016, Slimane Kadi et Lazhar Bessadi, propriétaires d'un magasin de matériel informatique ont été arrêtés et conduits au commissariat de Tizi-Ouzou où ils ont été accusés de mettre leur commerce à la disposition du MAK et d'utiliser leurs outils informatiques pour réaliser les impressions des tracts et des affiches du MAK. Quant au militant Mokhtar Ouazi (dit Pika) et la jeune vendeuse qui se trouvait avec eux dans le magasin au moment de l’arrestation, ils ont été relâchés à l’instant après plusieurs heures de détention illégale.
Lors de son intervention à l’issue de ce rassemblement, Mouloud Hamrani, Secrétaire national à la formation au sein du MAK, a qualifié cette action policière d’illégale et les policiers, auteurs de cette incartade, de miliciens. « Seule la milice agit de la sorte ! », a insisté Mouloud Hamrani avant de revenir sur le cas gravissime du 26 février dernier. Concernant cet épisode, l’orateur a souligné qu’en réalité, l’opération menée contre les militants du MAK a été militaire. Mouloud Hamrani, très renseigné sur cette opération musclée a pris en considération les moyens humains et matériels ainsi que le paramètre de la méthode utilisée pour empêcher la tenue du 3ème congrès. Avec vigueur, le Secrétaire national à la formation du MAK signalera que rien ni personne ne pourra empêcher le MAK d’accomplir sa mission qui est d’arracher l’autodétermination du peuple kabyle. Toujours avec la même vigueur, Mouloud Hamrani criera très haut et très fort que ce que fait le MAK n’est ni illicite ni dans le secret. « Et, par conséquent, les indicateurs et autres délateurs que nous savons présents ici même dans ce rassemblement, peuvent à loisir prendre des photos et enregistrer nos propos ».
Notons que la dernière observation de Mouloud Hamrani n’est pas fortuite, car bien de petits énergumènes, contre quelques misérables sous ou en échange d’une petite délinquance sans jugement, renseignent la police algérienne sur les actions du MAK. Il se trouve aussi que ces petits indicateurs et délateurs à la petite semaine sont tous identifiés par le MAK. Leur identification a été un jeu d’enfant puisque la plus part d’entre eux sont à vue d’œil des ignares et des mal élevés.
Pour sa part, Bouaziz Aït-Chebib entamera son intervention par le rappel des causes ayant conduit le peuple kabyle à travailler à son autodétermination puisque la dernière grande agression dirigée contre la Kabylie a été traduite par la mort par balles explosives de 128 jeunes Kabyles et plus de 5. 000 autres handicapés à vie. Ensuite, le Président du MAK exposera les grands principes réunissant les droits de chaque peuple à son autodétermination. « Nous sommes à présents dans cette optique », martèlera l’orateur avant de déclarer avec grande solennité : « A présent, c’est au peuple kabyle de décider de son destin ! C’est pourquoi nous tenons à l’organisation d’un référendum lequel permettra au peuple kabyle de se prononcer sur son avenir. »
Les dernières incartades des policiers n’ont pas été épargnée par Bouaziz Aït-Chebib non plus. Il s’adressera particulièrement aux policiers kabyles pour les avertir que s’ils croient obtenir quelque reconnaissance de la part du pouvoir colonial d'Alger en matant leurs frères kabyles, ils se trompent lourdement. « Repentez-vous pendant qu’il en est encore temps ! », leur intimera le Président du MAK. « Le pouvoir algérien, comme tous les pouvoirs coloniaux ne ressent que mépris à votre égard à chaque fois que vous faites du mal à vos frères kabyles. Et si vous persistez sur cette voie, l’histoire, qui est toujours implacable, fera votre jugement », a poursuivi le Président du MAK pour signaler ensuite que les échos faisant état de la forte présence d’officiers supérieurs kabyles dans les institutions militaire et policière ne sont en réalité que légende. » « Un Kabyle, quel que soit son grade ne commande pas ! Il n’est qu’un serviteur et n'est vu par le régime colonial d'Alger que comme tel ! », a conclu sur ce chapitre l’orateur.
Et pour finir, le Président du MAK, à l’instar de Mouloud Hamrani, martèlera que « c’est l'Etat colonial algérien qui est paniqué et non pas le MAK ; Car non seulement c’est nous qui constituons la première force politique de la Kabylie, c’est nous aussi qui sommes dans le vrai et le juste ». Avant de remettre le micro pour un autre ténor du MAK, Hocine Azem en l’occurrence, Bouaziz Aït-Chebib fera encore un long discours où seront étalés les arguments appuyant la légitimité du combat du MAK.
En ce qui le concerne, Hocine Azem, spécialisé dans le droit international, il mettra au pilori l’Etat algérien en l’accusant d’avoir commis une violation flagrante des droits de l’Homme, en dépit de toutes les ratifications des conventions internationales portant sur les droits de l’Homme. « L’incursion policière contre le local commercial sis à la Nouvelle-Ville en date du 9 de ce mois en est une », a déclaré l’intervenant en qualifiant à son tour l’action policière de « méthode milicienne ».
Abordant ensuite le volet portant sur les attaques du pouvoir colonial d'Alger contre l’université Mouloud Mammeri, Hocine Azem a indiqué que «l’objectif recherché par l'Etat algérien en ciblant l’université est l’anéantissement de toute expression de liberté du peuple kabyle, car c’est à l’université, espace intellectuel par excellence, que sont nées etse sont propagées les idées modernes véhiculant la démocratie, la liberté et l’émancipation citoyennes. »
Comme ses prédécesseurs au micro, Hocine Azem a interprété les tentatives d’intimidation d'Alger contre le MAK comme n'étant réalité que les signes de sa propre panique. Avant de laisser le micro à Mohand-Ouamar Hachim, Hocine Azem martelera que la solution au dossier kabyle ne peut être que politique. « Le militaire et le blindé ne peuvent rien régler », a conclu l’orateur.
Mohand-Ouamar Hachim a lui aussi tiré au boulet rouge sur le pouvoir colonial d’Alger en l’accusant d’avoir régné par la force et le mensonge. «Depuis les premières heures de l’indépendance à ce jour, ce n'est que mensonge que le pouvoir a servi au peuple », a dit l’orateur avant de conclure que la seule solution concernant la Kabyle réside dans son autodétermination.
Kamira Naït-Sid, présidente du Congrès mondial Amazigh, elle-même victime de fermeture illégale et abusive du local commercial constituant la seule source de revenu familiale, clamera elle aussi que le mensonge et les coups bas n'ont que trop duré. Pour cette Dame, la seule et unique solution pour la Kabyle est la satisfaction pleine et entière de la demande kabyle, « c’est-à-dire le droit sans condition à son autodétermination. » Signalons en dernier lieu que tous les intervenants ont appelé les femmes et les hommes kabyles à venir massivement le 20 avril prochain pour marcher à Tizi-Ouzou à l’occasion de la double commémoration du Printemps Noir de 2001 et du Printemps amazigh de 1980.
La Déclaration/dénonciation du Conseil Universitaire MAK de Tizi-Ouzou, ci-dessous, a ensuite été lue dans son intégralité à l'assistance par Mouloud Hamrani, suivie de quelques vidéos.
De Tizi-Ouzou, Said Tissegouine
SIWEL 162110 MAR 16