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Qui est à l’origine de l’horrible machination contre le jeune Kabyle Hassan DADACHE ?

18/03/2014 - 08:25

VGAYET (SIWEL) - "Lorsque j'ai demandé avec insistance au policier meneur de l'enquête de me faire savoir qu'elle est la partie qui m'accuse, il m'a répondu que c'était lui le meneur d'enquête et non pas moi ! « Meneur d'enquête mais pas meneur d'hommes » lui ai-je répondu! " Témoignage recueilli par S.A.A et publié avec l'accord de Hassan DADACHE



Depuis la perquisition du domicile familial le 18 décembre 2013, il vit dans une angoisse terrible, seul, abandonné par ses anciens amis, il nous a confié qu’il ne mange plus, sort très peu, il est sans avocat, dans l’attente d’une convocation au Tribunal.

Dans cette situation de désespérance, de méfiance et de perte de confiance envers le genre humain, les portes qui se referment, le gouffre béant, la crainte d’une parodie de justice, c’est par un simple hasard qu’il s’est tourné vers l'agence d'information SIWEL.INFO et le journal TAMURT.INFO qui, fidèles à leur engagement pour la démocratie et le respect des droits humains et ce en faveur de toute personne en difficulté et dans ce cas particulier d’un jeune Kabyle encore plus vulnérable, sans défense dans un pays où la cloison entre le judiciaire et les petites combines politiciennes est extrêmement poreuse.

Voici son témoignage qui mérite toute notre attention :

Le 18 décembre 2013, vers 10h30 alors que je dormais dans mon lit, 7 agents de police se sont présentés au domicile de mes parents pour effectuer une perquisition. De prime abord, ils m’informent d’une plainte qui a été déposée contre moi.

Lorsque j’ai demandé avec insistance au policier meneur de l’enquête de me faire savoir qu’elle est la partie qui m’accuse, il m’a répondu que c’était lui le meneur d’enquête et non pas moi ! « Meneur d’enquête mais pas meneur d’hommes » Lui ai-je répondu !

Alors il s’est mis à rire. Un agent de police plus sympathique m’a répondu que la plainte a été déposée il y a trois mois ! Sur le champ, j’ai cherché à savoir qui a bien pu porter plainte contre moi. Pour toute réponse un agent s’est adressé à moi en ces termes : « C’est à toi de voir ce que tu as fait sur Facebook. Il ne fallait pas le faire ! Tu as insulté quelqu’un ! Et tu dois savoir de qui il s’agit ! »

Je réfléchis un moment, puis j’essaye de les orienter sur la piste d’une personne que j’avais effectivement insultée et là ils m’ont répondu qu’il s’agissait de quelqu’un d’autre ! Rapidement, ils me font savoir qu’ils allaient fouiller partout dans la maison de mes parents Puis ils me demandent si j’avais un ordinateur. Il se trouve que je n’ai pas le luxe de posséder un ordinateur personnel ! Je me connecte rarement sur celui de mon frère. Je leur montre le PC de mon frère qui ne fonctionnait plus depuis trois mois.

Pendant que certains cherchaient et fouillaient la maison de mes parents, d’autres agents m’ont posé des questions à propos de « Facebook » tout en refusant de me dire qui m’accuse !

A un moment, mon frère les questionne en ces termes : Quelles sont donc les accusations qui sont portées contre mon frère ? Un policier lui répond : « C’est un terroriste qui a partagé un truc sur Facebook et ton frère a reçu et partagé un message de ce « terroriste présumé ».

A ce moment précis, je me suis dit : C’est encore un moyen de pression pour lui faire peur, mais comme il s’y connait bien en informatique mon frère lui a répondu : « Je ne crois pas ! Car si c’était vrai ce n’est pas ici que vous auriez dû intervenir, vous auriez dû éventuellement arrêter mon frère avec un mandat de dépôt car maintenant ce n’est plus comme avant. Avec la cybercriminalité on repère la personne par son adresse IP ! Donc je ne vous crois pas ! Allez-vous informer vous allez voir que j’ai raison !

Au central local de la police, après la rédaction du Procès-Verbal, on ne veut toujours pas me dire de qui vient cette ‘’mossiba’’ ! Ensuite on m’a fait signer le Procès-Verbal où il est mentionné qu’ils ont pris 3 disques dures et 2 flashs disques, 17 DVD et 14 jaquettes de DVD de la compagne électorale des législatives, car je prenais des photos lors de tous les meetings du FFS dans la wilaya de Bgayet.

A un moment un agent de police a fait une allusion en me demandant si j’avais un rapport avec le FFS ! J’ai répondu que je suis l’attaché parlementaire d’un député FFS Dans la foulée, je me suis souvenu qu’au mois juin 2013, un député m’avait dit beaucoup de choses .

Le 08 juin 2013 le chef du groupe actuel du FFS, qui était chargé de la communication m’a envoyé un message sur mon téléphone. Ensuite il s’est ravisé en m’informant que « Le message ne m’était pas directement adressé » Après avoir pris connaissance du contenu du message je l’ai appelé et je l’ai copieusement insulté. Il a essayé de me calmer !

Quatre jours après avoir reçu ce message j’ai fini mon article sur cette affaire et j’ai cherché de l’aide auprès de mes supérieurs pour le publier. Et là, le chef de groupe n’était pas du tout content, suite à deux appels en absence, il m’a envoyé un SMS rédigé en ces termes : « Tu vas regretter ce que tu as fait ! C’est un message que j’ai reçu le 13-06-2013 09h47m08.

Comme je cherchais toujours à comprendre qui a bien pu porter plainte contre moi, je signale qu’après son intervention à l’APN lors de sa ‘’désignation’’ par l’APN ‘et même par le parti pour participer à l’atelier du groupe d’amitié algéro- libanais, ledit député a dit que « l’Algérie est un pays arabe ».

Comme j’étais très remonté contre ce député, Chafaa Bouaich, j’ai posté sur Facebook un petit montage et quelques jours plus tard un article écrit en arabe avec sa photo. Le titre de l’article est : « Discipline ou prostitution politique » Là il m’a menacé par le biais d’un SMS comme quoi je vais regretter ce que j’ai fait ! (le SMS est toujours sur mon portable).

Je lui ai répondu en postant sur Facebook un autre article et j’ai partagé une photo d’une page où il a été traité de ‘’min dikra ettahine el amazighi’’ « de la mémoire de lâche du combat amazigh"

Donc j’en ai conclu que cela venait certainement de lui, en raison de cet article et surtout en raison de ses menaces il y a quelques mois J’ai demandé aux policiers si la plainte venait de ce député.

Lors de l’interrogatoire, les policiers me confirment que ce n’est pas ça ; que le vrai motif relève des agissements d’un certain « rebelle » de Sidi Aich qui a attaqué les cadres du FFS sur Facebook et ils pensent que « ce rebelle », c’est moi !

Après quelques questions, un agent me demande si je connaissais celui qui a insulté le FFS. Je lui ai répondu qu’étant un militant du FFS je sais tout ce qui se dit sur mon parti.

Puis de fil en aiguille, il cherche à savoir où je prends des photos ? Pour qui ? Et il me pose un tas de questions sur les parlementaires du FFS de Bgayet et quels sont mes relations avec eux ?

Je lui est simplement répondu que tout allait bien, le seul avec lequel je suis en désaccord c’est bien le nommé Chafaa Bouaich et je suis certain que c’est lui qui a porté plainte contre moi. C’est une façon d’exécuter ses menaces du mois de juin 2013.

Quant aux photos publiées sur Facebook par le rebelle, j’affirme que je les aient vues comme tous les militants, d’ailleurs est-ce un crime de les avoir vues ? Comment peut-on porter plainte contre un militant du FFS quand il s’agit de photos contre le FFS ?

Pourquoi ils ne m’ont-ils pas tout simplement radié ainsi que le prévoit le règlement intérieur pour des raisons de dénigrement des supérieurs ? Pourquoi me traiter comme un criminel et me faire passer pour un terroriste ? Ce qui fait mal c’est les gens qui ont volé le parti, selon les squatteurs actuels du FFS, Tabou a volé des biens du parti alors qu’ils n’ont rien fait contre lui ! Le système qui a assassiné avec une froideur sans précédent, 482 maquisards de l’ALN !

Pourquoi ne poursuivent-ils pas tous ceux qui les accusent chaque jour sur Facebook ? Alors pourquoi ils ne s’attaquent qu’à Moi ?

Est-ce parce que cela vient d’un député qui est très connu à Audin, Monsieur le Terminateur comme le surnomment certains de ses camarades du bon vieux temps de l’université.

Qui a intérêt à faire pression pour accélérer la perquisition me laissant seul face au rouleau compresseur d’une justice dépendante du pouvoir politique

Témoignage recueilli par S.A.A et publié avec l’accord de Hassan DADACHE.



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