Ni bleu ni rose, juste corse : victoire historique des nationalistes corses !

14/12/2015 23:29

CORSICA (SIWEL) — Les nationalistes corses ont remporté les élections territoriales ce dimanche. Ni rose, ni bleu, la Corse vote corse. Ce sont les indépendantistes qui l'emportent et la victoire est historique. En effet, la liste "Per a Corsica" (Pour la Corse) l'a nettement emporté au second tour des régionales remportant 37% des voix contre 28,9% pour les divers gauche, 25,4% pour la droite et 8,7% pour le Front national.


Les trois leaders nationalistes, Jean-Guy Talamoni, Jean-Christophe Angelini et Gilles Simeoni, juchés sur une voiture par une foule en liesse devant la permanence de Femu a Corsica à Bastia. (PH/DR)
Apprenant la victoire des nationalistes corses, Ferhat Mehenni, président du Gouvernement provisoire kabyle, a tenu à "féliciter la victoire des nationalistes corses aux élections régionales". Il a salué "le courage et la persévérance des militants corses", comme il a tenu à "féliciter la victoire d'un ami personnel", en l’occurrence Jean-Guy Talamoni, le dirigeant indépendantiste corse. Ferhat Mehenni s'est déclaré "très heureux pour le peuple corse qui avance inexorablement vers ses plus chères aspirations", "tant d'années de lutte et de sacrifices ont fini par payer et ce n'est qu'un début" , a déclaré le président du Gouvernement provisoire kabyle à Siwel.

Alors qu'en Corse c'est l'explosion de joie, du côté de la "métropole", c’est le silence...Dimanche 13 décembre au soir, c'est même le réflexe des vieux démons qui remonte à la surface et voilà qu'un cordon de CRS est déployé derrière les grilles de la préfecture de Corse, à Ajaccio. Mais cette démonstration de force a glissé sur les milliers de sympathisants nationalistes, tout occupés à communier avec leur peuple... devant le siège de l’Assemblée de Corse, symboliquement bien plus significative.En effet, la victoire du courant indépendantistes a été accueillie par des scènes de liesse où des milliers de partisans et sympathisants agitaient des drapeaux corses en chantant l'hymne national de la Corse, le «Dio vi salvi Regina».

L'assemblée de Corse qui doit se réunir ce jeudi se verra attribuer 24 des 51 sièges aux nationalistes. Elle doit être présidée par le dirigeant indépendantiste Jean-Guy Talamoni, tandis que la tête de liste, le maire de Bastia, Gilles Simeoni, présidera le conseil exécutif.

"Cinquante années de lutte et ce soir... La victoire du peuple et de la jeunesse !" a écrit Gilles Simeoni sur son compte Twitter.
A l'annonce des résultats,Gilles Simeoni a déclaré sur son compte Twitter "Cinquante années de lutte et ce soir... La victoire du peuple et de la jeunesse ", !"C'est la victoire de la Corse et de tous les Corses". De son côté , le dirigeant indépendantiste Jean-Guy Talamoni, a dédié cette victoire aux "prisonniers et aux recherchés". Il a en outre déclaré qu' "il a fallu une longue marche de 40 ans pour en arriver là". "Nous serons les élus de l'ensemble de notre peuple", a ajouté Talamoni, soulignant que "la Corse n'est pas une simple circonscription administrative française, mais un pays, une nation, un peuple".

Fabiana Giovannini, élue nationaliste sortante à l'assemblée, a quant à elle déclarée France 3 Corse "Ce sont cinquante années de lutte et de répression qui défilent dans ma tête, des larmes et des dizaines d'années de prison pour nos camarades. Maintenant, nous avons un pays à construire et nous sommes prêts".

Quant à la classe politique française, toutes catégories confondues, c'est le silence ou, plus probablement, la stupeur puisque c'est la première fois que les nationalistes corses remportent les élections territoriales. Ils vont donc prendre les rênes du pouvoir de l’île pour deux ans, avant la création d'une collectivité unique, issue de la fusion de la collectivité territoriale et des conseils départementaux de Corse-du-Sud et de Haute-Corse, au 1er janvier 2018. En effet, en vertu d'un statut particulier, la Corse est une collectivité territoriale aux pouvoirs plus étendus que dans les régions de la métropole. Ainsi, l'assemblée issue du second tour sera élue pour deux ans seulement avant un nouveau scrutin puisque la Corse deviendra au 1er janvier 2018 une collectivité unique.

En attendant, le peuple corse savoure sa victoire, il est heureux et sont heureux avec lui tous les peuples niés dans leur existence

VIVA LA CORSICA
Longue vie à la Corse

avec agences,

zp,
SIWEL 142329 DEC 15

Vidéo / Scènes de liesse en Corse




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