Aytma Imazighen
Au nom du peuple kabyle je salue cette initiative qui offre à nos organisations l’opportunité de débattre sur la brûlante question des bouleversements politiques et géopolitiques en cours dans certains de nos pays respectifs.
Le problème n’est pas de savoir si nous sommes en tant qu’Amazighs au cœur du changement, nous l’avons toujours été et malheureusement nous l’avons toujours subi puisque nous en sommes jusqu’ici les victimes. La question que nous devons nous poser est plus pertinente : Sommes-nous les acteurs conscients de notre changement ou en sommes-nous, seulement, de nouveau les instruments ? Sommes-nous en train d’agir pour exister envers et contre tout ou sommes-nous dans le doute de la légitimité de notre existence pour que nous nous excusions presque à chaque moment, devant tous, d’être des peuples à part entière méritant respect, liberté et dignité parmi les autres peuples de la terre ?
Le peuple amazigh de l’Azawad vient nous redonner espoir. Sans complexe aucun, il a décidé de prendre son destin de liberté en main quitte à en payer le prix le plus fort. Cela s’appelle de la bravoure, du courage et de la lucidité. Son combat, si cruel qu’il soit est juste et légitime. Si insensé qu’il puisse paraître, le combat mené par nos frères Tamasheq, n’en a pas moins le mérite de la clarté. L’indépendance ! Voilà le mot qui fâche ! Au nom de quelle logique un peuple a-t-il le droit d’exister et un autre non ? Le peuple touareg de l’Azawad est digne d’avoir son siège à l’ONU. Nous devons tous le soutenir jusqu’à ce qu’il y arrive. Son combat est résistance, existence et dignité !
Nous avons nourris beaucoup d’espoirs dans le peuple amazigh d’Adrar Ineffusen. Il s’est battu comme un lion pour renverser la dictature de Kadhafi et son mérite, absolument gigantesque, n’est pourtant pas reconnu. La légitimité de l’identité amazighe en Libye n’est pas acquise et son droit à une existence officielle sur son propre territoire est compromis. On observe depuis la chute du dictateur, une temporisation qui pourrait être fatale au peuple amazigh de Libye. Or, les bouleversements géopolitiques en cours, nous commandent d’aller de l’avant comme vient de le faire le peuple de la Cyrénaïque en proclamant son autonomie. C’est une opportunité historique pour le peuple amazigh de Libye qui ne peut avoir d’avenir que dans la maitrise de son propre destin. L’initiative de la Cyrénaïque est à encourager, à méditer et à rééditer sur l’ensemble des régions qui composent la Lybie. Les Libyens forment des peuples que seul le fédéralisme pourra réconcilier avec leur environnement national. Le CNT et l’ensemble des peuples de Libye ont une chance historique que leur offre la Cyrénaïque pour se hisser au niveau des exigences actuelles de l’Histoire. Pour ce qui nous concerne nous saluons la proclamation de cette autonomie par le peuple cyrénaïque de Libye.
La Kabylie est, au moins depuis son insurrection de 1963 en marche vers sa liberté. Son itinéraire bien que jalonné d’exploits n’a pas pu être capitalisé et n’a connu d’évolution notable que depuis la revendication d’une autonomie régionale à la suite du Printemps Noir de 2001, puis avec la création de l’Anavad, le Gouvernement Provisoire Kabyle, puis enfin avec le 2e Congrès du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie qui s’est fixé comme objectif stratégique : le droit à l’autodétermination du peuple Kabyle.
Il n’y a aucun doute possible sur la légitimité des peuples Amazighs à vivre librement sur leur territoire, il est temps pour nous, non pas de revendiquer nos droits à l’existence mais de les prendre de plein droit.
Azul d amqran i yal yiwet d yal yiwen segwen
Ferhat Mehenni,
Président de l’Anavad
Au nom du peuple kabyle je salue cette initiative qui offre à nos organisations l’opportunité de débattre sur la brûlante question des bouleversements politiques et géopolitiques en cours dans certains de nos pays respectifs.
Le problème n’est pas de savoir si nous sommes en tant qu’Amazighs au cœur du changement, nous l’avons toujours été et malheureusement nous l’avons toujours subi puisque nous en sommes jusqu’ici les victimes. La question que nous devons nous poser est plus pertinente : Sommes-nous les acteurs conscients de notre changement ou en sommes-nous, seulement, de nouveau les instruments ? Sommes-nous en train d’agir pour exister envers et contre tout ou sommes-nous dans le doute de la légitimité de notre existence pour que nous nous excusions presque à chaque moment, devant tous, d’être des peuples à part entière méritant respect, liberté et dignité parmi les autres peuples de la terre ?
Le peuple amazigh de l’Azawad vient nous redonner espoir. Sans complexe aucun, il a décidé de prendre son destin de liberté en main quitte à en payer le prix le plus fort. Cela s’appelle de la bravoure, du courage et de la lucidité. Son combat, si cruel qu’il soit est juste et légitime. Si insensé qu’il puisse paraître, le combat mené par nos frères Tamasheq, n’en a pas moins le mérite de la clarté. L’indépendance ! Voilà le mot qui fâche ! Au nom de quelle logique un peuple a-t-il le droit d’exister et un autre non ? Le peuple touareg de l’Azawad est digne d’avoir son siège à l’ONU. Nous devons tous le soutenir jusqu’à ce qu’il y arrive. Son combat est résistance, existence et dignité !
Nous avons nourris beaucoup d’espoirs dans le peuple amazigh d’Adrar Ineffusen. Il s’est battu comme un lion pour renverser la dictature de Kadhafi et son mérite, absolument gigantesque, n’est pourtant pas reconnu. La légitimité de l’identité amazighe en Libye n’est pas acquise et son droit à une existence officielle sur son propre territoire est compromis. On observe depuis la chute du dictateur, une temporisation qui pourrait être fatale au peuple amazigh de Libye. Or, les bouleversements géopolitiques en cours, nous commandent d’aller de l’avant comme vient de le faire le peuple de la Cyrénaïque en proclamant son autonomie. C’est une opportunité historique pour le peuple amazigh de Libye qui ne peut avoir d’avenir que dans la maitrise de son propre destin. L’initiative de la Cyrénaïque est à encourager, à méditer et à rééditer sur l’ensemble des régions qui composent la Lybie. Les Libyens forment des peuples que seul le fédéralisme pourra réconcilier avec leur environnement national. Le CNT et l’ensemble des peuples de Libye ont une chance historique que leur offre la Cyrénaïque pour se hisser au niveau des exigences actuelles de l’Histoire. Pour ce qui nous concerne nous saluons la proclamation de cette autonomie par le peuple cyrénaïque de Libye.
La Kabylie est, au moins depuis son insurrection de 1963 en marche vers sa liberté. Son itinéraire bien que jalonné d’exploits n’a pas pu être capitalisé et n’a connu d’évolution notable que depuis la revendication d’une autonomie régionale à la suite du Printemps Noir de 2001, puis avec la création de l’Anavad, le Gouvernement Provisoire Kabyle, puis enfin avec le 2e Congrès du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie qui s’est fixé comme objectif stratégique : le droit à l’autodétermination du peuple Kabyle.
Il n’y a aucun doute possible sur la légitimité des peuples Amazighs à vivre librement sur leur territoire, il est temps pour nous, non pas de revendiquer nos droits à l’existence mais de les prendre de plein droit.
Azul d amqran i yal yiwet d yal yiwen segwen
Ferhat Mehenni,
Président de l’Anavad