Congrès du MAK.
Petit message de Boualem Sansal
Chers frères, chers compatriotes, chers amis,
C’est un grand jour que ce jour qui voit le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie, le MAK, se réunir en congrès, en son pays, en cette terre blessée mais fière qu’est la Kabylie. Encore un peu et ce congrès aurait pu se tenir en ce lieu si hautement symbolique pour les Algériens, la Soummam.
Quand il le saura, le peuple algérien sera fier de vous, il vous sera reconnaissant d’avoir tenu ce rassemblement en son pays, en son sein. Il sait les dangers que vous encourrez à vous réunir ici, en Kabylie, il connaît la férocité du pouvoir, il la subit sans discontinuer depuis le premier jour de l’indépendance.
J’aurais voulu être parmi vous, physiquement parlant, mais en vérité je le suis par la pensée, de tout cœur et de toute ma raison. Et je le suis parce que je crois que le MAK est une chance pour l’Algérie, il est porteur d’un projet politique véritablement novateur, le seul qui puisse rompre le cercle infernal de la soumission et du béni-oui-ouisme, dans lequel le régime honni a enfermé le peuple, après lui avoir volé sa terre, ses richesses, son identité berbère et son histoire multimillénaires, ses espérances démocratiques, et l’avoir séparé de son ancrage naturel méditerranéen et africain.
Le régime l’a prouvé maintes et maintes fois et il n’hésitera pas à le prouver encore : il ne concédera jamais la moindre liberté au peuple, il ne veut de démocratie que sur la façade, ceci pour consolider son pouvoir et mieux cacher ses turpitudes.
La déclaration universelle des droits de l’homme reconnaît aux peuples opprimés le droit imprescriptible de s’autodéterminer et de tout faire pour se libérer du malheur. Sous le règne des Bouteflika, le malheur a atteint des sommets partout dans le pays et tout particulièrement en Kabylie et au M’zab, où est mise en œuvre une politique de destruction systématique de tout ce qui fait l’âme de ces régions. On peut ici parler de crimes contre l’humanité, conçus, programmés et exécutés par le régime.
A ce stade, on ne peut plus se poser qu’une question : faut-il continuer de servir de caution au régime pour quelques misérables gratifications ou s’en séparer et retrouver sa dignité, seule source de bonheur et de progrès ?
Je souhaite plein succès à votre congrès.
Vive l’Algérie, vive la Kabylie.
Boualem Sansal
22 février 2016.
SIWEL 221712 FEV 16
Petit message de Boualem Sansal
Chers frères, chers compatriotes, chers amis,
C’est un grand jour que ce jour qui voit le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie, le MAK, se réunir en congrès, en son pays, en cette terre blessée mais fière qu’est la Kabylie. Encore un peu et ce congrès aurait pu se tenir en ce lieu si hautement symbolique pour les Algériens, la Soummam.
Quand il le saura, le peuple algérien sera fier de vous, il vous sera reconnaissant d’avoir tenu ce rassemblement en son pays, en son sein. Il sait les dangers que vous encourrez à vous réunir ici, en Kabylie, il connaît la férocité du pouvoir, il la subit sans discontinuer depuis le premier jour de l’indépendance.
J’aurais voulu être parmi vous, physiquement parlant, mais en vérité je le suis par la pensée, de tout cœur et de toute ma raison. Et je le suis parce que je crois que le MAK est une chance pour l’Algérie, il est porteur d’un projet politique véritablement novateur, le seul qui puisse rompre le cercle infernal de la soumission et du béni-oui-ouisme, dans lequel le régime honni a enfermé le peuple, après lui avoir volé sa terre, ses richesses, son identité berbère et son histoire multimillénaires, ses espérances démocratiques, et l’avoir séparé de son ancrage naturel méditerranéen et africain.
Le régime l’a prouvé maintes et maintes fois et il n’hésitera pas à le prouver encore : il ne concédera jamais la moindre liberté au peuple, il ne veut de démocratie que sur la façade, ceci pour consolider son pouvoir et mieux cacher ses turpitudes.
La déclaration universelle des droits de l’homme reconnaît aux peuples opprimés le droit imprescriptible de s’autodéterminer et de tout faire pour se libérer du malheur. Sous le règne des Bouteflika, le malheur a atteint des sommets partout dans le pays et tout particulièrement en Kabylie et au M’zab, où est mise en œuvre une politique de destruction systématique de tout ce qui fait l’âme de ces régions. On peut ici parler de crimes contre l’humanité, conçus, programmés et exécutés par le régime.
A ce stade, on ne peut plus se poser qu’une question : faut-il continuer de servir de caution au régime pour quelques misérables gratifications ou s’en séparer et retrouver sa dignité, seule source de bonheur et de progrès ?
Je souhaite plein succès à votre congrès.
Vive l’Algérie, vive la Kabylie.
Boualem Sansal
22 février 2016.
SIWEL 221712 FEV 16