Meeting du FFS à Vgayet : Karim Tabou a remis sur le tapis le « qui tue qui »

20/04/2011 16:39

VGAYET-Bejaia (SIWEL) — Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS) a animé aujourd’hui, mardi, un meeting populaire sur l’esplanade de la maison de la culture de Vgayet en présence d’une foule nombreuse à l’occasion du 31e anniversaire du printemps berbère.


Meeting de Karim Tabou à Vgayet (Photo SIWEL)
Karim Tabou a d’entrée mis l’accent sur « les manœuvres du pouvoir visant à faire échouer toute tentative de rassemblement des Algériens ».
« Le pouvoir exploite la diversité linguistique et culturelle pour se maintenir », a-t-il déclaré, en invitant « les jeunes qui portent le drapeau de la JSK », allusion aux militants du MAK, à « prendre l’exemple sur les jeunes du Yémen, de la Tunisie et de l’Egypte ». Pour lui, le pouvoir fait tout son possible pour que les citoyens de Kabylie ne s’organisent pas.

Sous le slogan : « pour un changement pacifique », Karim Tabou a exhorté les jeunes à consentir « plus d’efforts » pour arracher un changement de régime. Pour y parvenir, Karim Tabou a plaidé l’élection d’une assemblée constituante qui est, a-t-il rappelé, la première revendication du FFS en 1963.

Le premier secrétaire du FFS a tout au long de son discours critiqué le RCD, en écartant toute alliance avec ce parti. « Ils se sont vraiment trompés de société. Après avoir pactisé avec le pouvoir, ils nous disent maintenant qu’ils ne sont pas honnêtes » martèle-t-il, en ajoutant que les cadres du RCD bénéficient de toutes les largesses du pouvoir. « Quand ils font leur footing ils ont droit à une escorte, quand ils descendent dans la rue ils ont une garde rapprochée » s’est-il indigné.
Comme le parti de Saïd Sadi, les tenants du pouvoir en Algérie sont pour Karim Tabou des gens infréquentables, en rappelant que son parti à refuser en 2007 de participer aux élections législatives pour ne pas cautionner une mascarade électorale, contrairement au RCD qui, a-t-il dit, avait un « contrat » avec le pouvoir. « Il y a un fleuve de sang qui nous sépare du pouvoir. Nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde. Contrairement aux autres formations politiques, le FFS à une éthique » a-t-il expliqué à la foule.

Poursuivant son sévère réquisitoire contre le pouvoir, l’orateur l’a ouvertement accusé d’avoir créé des groupes islamistes pour tuer les Algériens. « Ils y a des groupes islamistes armées, mais il y a aussi des groupes islamistes de l’armée », a-t-il déclaré, en appelant la communauté internationale à diligenter une commission d’enquête internationale pour faire la lumière sur les assassinats qui ont été perpétrés durant la décennie rouge. Selon Karim Tabou, tous les barons de la contrebande sont des islamistes avec la bénédiction d’Abdelaziz Bouteflika.

Au passage des militants du MAK dont le nombre a été impressionnant, faut-il le signaler, les militants et sympathisants du parti d’Aït Ahmed ont oublié l’espace de quelques minutes leur premier secrétaire en tournant les têtes avant de se ressaisir après un bref appel du P/APW. « Ce sont des autonomistes », leur a-t-il lancé.

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SIWEL 291530 AVR 11




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