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Maroc/Amazighs: Les sournoiseries de l'islamisme

09/05/2014 - 12:03

RABAT (SIWEL) — L'arabo-islamisme a de tout temps été un ennemi acharné des peuples amazighs . Cette idéologie qui se sert de la religion et de la foi sincère de certains amazighs met tout en oeuvre pour achever la dépersonnalisation totale des peuples amazighs à travers toutes sortes de manoeuvres qui ne servent qu'à duper les amazighs et les amener, par la ruse et le mensonge, à renoncer eux-même à leur langue, leur culture et leur civilisation pour adopter celles de l'arabo-islamisme. Le Maroc, comme l'Algérie, la Libye et la Tunisie, n'échappe pas à cette réalité. Ci-après Communiqué des coordinations et des associations amazighes du Maroc à propos des manœuvres du parti islamiste (PJD )


Les dernières « innovations » du parti islamiste PJD, c’est, qu’il essaie d’enfanter une société civile parallèle et propre à lui-même, en créant ses présumées « associations amazighes » nourries de ses propres militants du parti et dont l’objectif majeur est tout d’abord de modifier le discours amazighe démocratique et moderne pour le mettre au service des objectifs de l’islam politique importé du Moyen Orient.

L'arabo-islamisme et l'identité amazighe sont incompatibles (PH/DR)
L'arabo-islamisme et l'identité amazighe sont incompatibles (PH/DR)
Le mouvement amazigh suit depuis le début et avec une grande attention, les agissements politiques des partis de l’actuelle coalition gouvernementale avec à sa tête le Parti de justice et du développement, le PJD. Ce parti qui s’est toujours opposé à la reconnaissance de l’amazighité du Maroc et à son officialisation, tente aujourd’hui après un premier échec, de gommer les différents acquis qui ont été réalisés grâce aux sacrifices des militants amazighs depuis des décennies.
Il essaie encore par ses agissements de faire passer son projet sociétal en contradiction avec l’état de droit et de la citoyenneté que défend le mouvement amazighe.

Le gouvernement qu’il préside n’a rien réalisé jusqu’à présent pour la langue et la culture amazighes durant son mandat, bloquant et ignorant tous les projets relatifs à la mise en oeuvre et à la concrétisation du statut officiel de la langue amazighe.

Bien plus, le parti politique du PJD a réitéré son mépris contre nos revendications légitimes de la mise en œuvre de l’officialisation de la langue amazighe en bloquant la loi organique relative à la langue amazighe et en proposant un projet de loi pour la protection de la langue arabe (sans consulter les autres partis du gouvernement). La langue arabe étant une langue officielle du pays depuis l’indépendance et une langue internationale, alors que la langue amazighe en subissant tout un processus de marginalisation depuis des décennies est classée aujourd’hui parmi les langues en danger, il va de soi que cette situation urgente exige qu’elle soit parmi les priorités fondamentales du gouvernement.

Parmi les dernières « innovations » du PJD, c’est, qu’il essaie d’enfanter une société civile parallèle et propre à lui-même, en créant ses présumées « associations amazighes » nourries de ses propres militants du parti et dont l’objectif majeur est tout d’abord de modifier le discours amazighe démocratique et moderne pour le mettre au service des objectifs de l’islam politique importé et par la suite, de faire passer ses prétendues « associations amazighes » pour une partie de la société civile alors qu’elles ne sont que des satellites du parti.

Après avoir étudié les différentes méthodes de désinformation adoptées par ce parti, et surtout les déclarations des deux ministres Abdellah BAHA et Lahbib CHOUBANI lors de l’annonce de la création de la soi-disant « ligue marocaine de Tamazight », simple annexe de leur parti, où ils accusent sans fondement sans aucune référence, ni argument plausible, les composantes du mouvement amazighe d’ « extrémistes amazighes », nous réaffirmons au peuple marocain ainsi qu’à l’opinion publique internationale ce qui suit :

- Le mouvement amazighe est un mouvement civil indépendant des partis politiques et de l’Etat. Il porte et défend un discours moderniste démocratique visant l’instauration des fondements d’un Etat de droit et de consolidation de la démocratie par ses valeurs universelles et ses principes authentiques tels qu’ils sont hérités de nos ancêtres amazighes, eux qui ont toujours adopté – au niveau de leur organisation locale et leurs lois internes- des règles d’égalité, de rationalité et de solidarité. Le document du mouvement amazigh et ses références en sont les témoins et expriment clairement cette réalité.

- La déformation des positions du mouvement amazighe par des accusations irresponsables et infondées vise en réalité à mieux voiler le véritable extrémisme qui commence à miner la société marocaine par le biais des influences étrangères, et vise aussi à cacher l’échec, du gouvernement actuel quant à la résolution des différents problèmes de la société marocaine et aux réponses à ses exigences.

- La gestion du dossier amazighe ne peut se faire que dans le cadre des acquis réalisés grâce au militantisme du mouvement amazighe et le soutien de ses alliés politiques et civils démocrates, et ce dans le cadre de la « réconciliation nationale » et la rupture avec la discrimination. Toute tentative de nous ramener en arrière en utilisant ces soi-disant « associations amazighes », annexes du parti du PJD, avec leur orientation religieuse extrémiste, sera une atteinte à la stabilité et à la cohésion sociale et la responsabilité sera assumée par le parti islamique.

- L’actuel gouvernement présidé par le PJD n’a encore pris aucune initiative jusqu’à présent afin que la loi organique concernant la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe puisse voir le jour, et dans le cadre du principe stipulé par la nouvelle constitution, de lier la responsabilité à la reddition des comptes, nous considérons ainsi que le gouvernement avec toutes ses composantes, n’a pas tenu ses promesses exprimées dans la déclaration gouvernementale et qu’il doit assumer ses responsabilités.
Il est à signaler aussi que les formes de marginalisation et de discrimination ne concernent pas uniquement le côté relatif aux droits linguistiques et culturels amazighes, mais qu’elles s’étendent également à la marginalisation économique et sociale de régions entières dont la population souffre de pauvreté et d’exclusion totale. Ces mêmes régions sont victimes de pillages de leurs terres et de leurs ressources naturelles, sans aucun respect de lois sauf celles héritées de la colonisation française.

- Le gouvernement et à sa tête le PJD est en train de falsifier toute une série de notions de la vie politique démocratique, à savoir le principe de « partenariat » et l’approche participative. Le PJD à travers son ministre chargé de la relation avec le parlement et la société civile, tente de créer une pseudo société civile pour ses propres objectifs et ses intérêts partisans. Ce parti vise ainsi l’exclusion de la véritable société civile indépendante avec toutes ses principales composantes qui ont, depuis des décennies, contribué d’une manière effective et avec des grands sacrifices à la promotion d’un Maroc moderne.

C’est pour cela que nous invitons toutes les composantes de la société civile démocratique et moderne à être vigilantes et à se mobiliser pour freiner le plan de domination de ce parti. Nous mettons également en garde les responsables de ce gouvernement contre toute tentative prévoyant de saboter l’ensemble des acquis accumulés par le mouvement amazighe indépendant et démocrate depuis de longues décennies.

Les coordinations et les associations signataires :

• Confédération des associations amazighes du nord (102 associations).
• Coordination nationale amazighe (64 associations)
• Coordination Atlas-Tensift des associations amazighes (42 associations).
• Coordination des associations amazighes du Centre (25 associations).
• Coordination Tamunt n iffus du sud (23 associations).
• Le Congrès Mondial Amazigh. (CMA)
• Organisation Tamaynut, association nationale (36 sections)
• Azetta, réseau amazighe pour la citoyenneté (30 sections).
• APMM, Marrakech (10 sections)
• APMM, Centre (10 sections)
• Association Ihahan (10 sections)
• L’Observatoire Amazigh des Droits et Libertés.
• Association de l’université d’été. Agadir.
• Centre de Nkour pour la liberté et la démocratie. Al Hoceima.
• Association Amghar, khénifra.
• Association Twiza, Tanger.
• Association Tifsa féminine pour la culture et le développement, Méknes.
• Association Achbar, Elhajb.
• Association Tamount pour le développement, la culture et le social.Sefrou.
• Association Ibdi pour le développement et la culture Tahla.
• Association Azmza, Taroudant.
• Association Anaruz, Demnat.
• Association Tizi ifrisn Mrirt
• Association Anzwum, Azrou.
• Association Souraf . Outat Lhaj
• Association Tifsa, Meknès
• Association d’ayt mellal. ( Beni Mellal)
• Association Tawada Sefrou
• Association Afa. Mast.
• Association Itran pour le développement. Azilal.
• Association Itri pour le développement et la culture. Ayt Ayat
• Association Tizi ifrisn. Mrirt.
• Organisation de la jeunesse amazighe du Centre du Maroc
• Comité de coordination de l’action amazighe du Centre du Maroc
• Association Tiwizi 59. Lille
• Tamaynut France. Paris.
• Association Acal Paris.
• Association Tifawin. Bruxelles. Belgique.
• Association Massinissa. Pays bas.
• Association Tamazight. Bochum. Allemagne.
• Association Tafsut. Milan. Italie
• Association Tilelli. Montréal. Canada.
• Association culturelle amazighe. Ottawa. Canada.
• Amazigh Association. Texas. USA.


Rabat,
le 08/05/2014



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