Comme d’habitude, les manifestants parmi lesquels se trouvaient des personnalités politiques et universitaires et, naturellement, les cadres du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) tels son président, Bouaziz Aït-Chebib, Hocine Azem, secrétaire national aux relations extérieures et cadre du Congrès Mondial Amazigh (CMA), Hsen Graïchi membre du conseil national et du conseil universitaire du MAK …, ont démarré à partir du portail de Hasnaoua 1 pour arriver jusqu’à celui de la wilaya en passant par les artères de la ville. Parmi la foule, Abboute Arezki, Younes Adli et les membres de la fondation Matoub Lounes, ont tenu à marcher aux coté des étudiants et du MAK pour marquer cette journée.
A travers la marche qui a été ponctuée de haltes, les manifestants (es) ont scandé une multitude de slogans. Certains de ceux-ci étaient carrément des signes d’hostilité à l’endroit du pouvoir et d’autres des rappels à la dimension réelle de tamazight et la culture amazighe. Toutefois, parmi les personnalités physiques, seul Ahmed Ouyahia a été la cible de slogans qui étaient loin d’être à son honneur. Il faut noter également que même des antiennes, édulcorées par des voix féminines, et qui rappellent l’identité kabyle et le refus du peuple kabyle à se renier se sont grefféds aux multiples slogans scandés en chœur.
Une fois arrivée devant le portail de la wilaya, les organisateurs de la manifestation et qui ne sont autres que les étudiants du département de tamazight ont décidé de donner la parole à certaines personnalités politiques et culturelles, connues pour leur militantisme pour la cause kabyle. C’est à cette occasion que le président du MAK a pris la parole pour souligner d’emblée qu’ « aujourd’hui encore, le peuple kabyle a marché pour une question d’honneur ». « Un peuple uni, personne ne peut le casser », a ajouté Bouaziz Aït-Chebib pour dire ensuite que « nous nous sommes débarrassés d’un joug pour nous nous retrouver sous celui d’un autre ». Toujours avec son indiscutable maîtrise du verbe, le président du MAK fera entendre à la foule qui l’écoutait religieusement que « seuls les Kabyles peuvent se prendre réellement en charge et il n’y a que le peuple kabyle qui puisse sauver tamazight ». « C’est pour cela qu’il faut un Etat kabyle », renchérit-il. A ce moment, un tonnerre d’applaudissements et des youyous stridents l’empêchent de poursuivre son discours.
L’homme saura patienter. Quand le calme est revenu, Bouaziz Aït-Chebib reprend la parole pour fustiger cette fois-ci les tenants du pouvoir qui tentent à travers leur politique culturelle de « dépersonnaliser la Kabylie ». Selon bien une méthode scientifique et que peu d’hommes et de femmes politiques algériens le fond, le président du MAK trouvera faille et surtout arrière-pensée dans le concept officiel algérien selon lequel « tamazight aux côté de l’arabe ». « Selon ce concept, affirme avec véhémence le N°1 du MAK, nous les Kabyles, nous sommes arrivés bien après d’autres peuples dans ce pays alors qu’en réalité c’est nous le peuple autochtone de ce pays. C’est pourquoi nous rejetons dans le fond et dans la forme de ce concept « tamazight à côté de l’arabe ». Nous voulons un statut encadrant dans toutes leurs dimensions notre langue et notre culture ». Ayant saisi l’explication de Bouaziz Aït-Chebib, l’assistance le récompense par des ovations et des youyous.
Pour sa part, Hsen Graïchi dira d’emblée que « la peur doit désormais changer de camp ! ». Insistant sur la dimension de la culture et la langue kabyles, ce responsable du MAK qui a étudié la psychologie à l’université conclura son intervention par cette phrase semblable à un apophtegme : « Nous préférons mourir physiquement que de mourir linguistiquement et culturellement ».
Hocine Azem enfin dénoncera vigoureusement « la tricherie du pouvoir » dans sa politique culturelle en direction de la Kabylie. « Il est vrai qu’il y a la chaîne de télévision, TV4, des chaînes de radio locales ; mais ceci n’est que de la poudre aux yeux car dans la réalité, tous ces outils cités ne font que dépersonnaliser le peuple kabyle et la Kabylie », dénonce Hocine Azem. Il faut reconnaître que les étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou ont trouvé une main très secourable à travers le MAK. C’est le cas de le dire puisque beaucoup de personnalités politiques dont celles du FFS et du RCD n’ont pas pris la parole en dépit de l’invitation qui leur a été faite dans ce sens par les organisateurs. En définitive, la preuve est donnée, encore une fois, que c’est le MAK le guide suprême de la Kabylie.
La fondation Matoub Lounes, a de son côté été présente avec force aux côtés des dirigeants du MAK, pour rappeler la nécessité de perpétuer la mémoire collective du peuple Kabyle. Dans son intervention , Nourdine Medrouk a rappelé l’engagement du rebelle et de la fondation qui porte son nom pour l’officialisation de tamazight avant d’enchaîner : Matoub appartient au patrimoine universel. La vérité sur son assassinat est un préalable pour toute perspective de paix et de démocratie. La mobilisation populaire finira tôt ou tard par faire éclater cette vérité qui fait trembler le régime algérien et ses relais locaux. »
Addenda : A la fin de la manifestation, les étudiants ont dégagé une délégation, laquelle devait rencontrer le wali afin lui remettre une lettre destinée au président de la république.
Hélas, Abdelkader Bouaghzi n’a pas voulu recevoir la délégation estudiantine, ne réceptionnant pas ainsi la lettre en question.
aai/tamurt
SIWEL 21 1211 MAI13
A travers la marche qui a été ponctuée de haltes, les manifestants (es) ont scandé une multitude de slogans. Certains de ceux-ci étaient carrément des signes d’hostilité à l’endroit du pouvoir et d’autres des rappels à la dimension réelle de tamazight et la culture amazighe. Toutefois, parmi les personnalités physiques, seul Ahmed Ouyahia a été la cible de slogans qui étaient loin d’être à son honneur. Il faut noter également que même des antiennes, édulcorées par des voix féminines, et qui rappellent l’identité kabyle et le refus du peuple kabyle à se renier se sont grefféds aux multiples slogans scandés en chœur.
Une fois arrivée devant le portail de la wilaya, les organisateurs de la manifestation et qui ne sont autres que les étudiants du département de tamazight ont décidé de donner la parole à certaines personnalités politiques et culturelles, connues pour leur militantisme pour la cause kabyle. C’est à cette occasion que le président du MAK a pris la parole pour souligner d’emblée qu’ « aujourd’hui encore, le peuple kabyle a marché pour une question d’honneur ». « Un peuple uni, personne ne peut le casser », a ajouté Bouaziz Aït-Chebib pour dire ensuite que « nous nous sommes débarrassés d’un joug pour nous nous retrouver sous celui d’un autre ». Toujours avec son indiscutable maîtrise du verbe, le président du MAK fera entendre à la foule qui l’écoutait religieusement que « seuls les Kabyles peuvent se prendre réellement en charge et il n’y a que le peuple kabyle qui puisse sauver tamazight ». « C’est pour cela qu’il faut un Etat kabyle », renchérit-il. A ce moment, un tonnerre d’applaudissements et des youyous stridents l’empêchent de poursuivre son discours.
L’homme saura patienter. Quand le calme est revenu, Bouaziz Aït-Chebib reprend la parole pour fustiger cette fois-ci les tenants du pouvoir qui tentent à travers leur politique culturelle de « dépersonnaliser la Kabylie ». Selon bien une méthode scientifique et que peu d’hommes et de femmes politiques algériens le fond, le président du MAK trouvera faille et surtout arrière-pensée dans le concept officiel algérien selon lequel « tamazight aux côté de l’arabe ». « Selon ce concept, affirme avec véhémence le N°1 du MAK, nous les Kabyles, nous sommes arrivés bien après d’autres peuples dans ce pays alors qu’en réalité c’est nous le peuple autochtone de ce pays. C’est pourquoi nous rejetons dans le fond et dans la forme de ce concept « tamazight à côté de l’arabe ». Nous voulons un statut encadrant dans toutes leurs dimensions notre langue et notre culture ». Ayant saisi l’explication de Bouaziz Aït-Chebib, l’assistance le récompense par des ovations et des youyous.
Pour sa part, Hsen Graïchi dira d’emblée que « la peur doit désormais changer de camp ! ». Insistant sur la dimension de la culture et la langue kabyles, ce responsable du MAK qui a étudié la psychologie à l’université conclura son intervention par cette phrase semblable à un apophtegme : « Nous préférons mourir physiquement que de mourir linguistiquement et culturellement ».
Hocine Azem enfin dénoncera vigoureusement « la tricherie du pouvoir » dans sa politique culturelle en direction de la Kabylie. « Il est vrai qu’il y a la chaîne de télévision, TV4, des chaînes de radio locales ; mais ceci n’est que de la poudre aux yeux car dans la réalité, tous ces outils cités ne font que dépersonnaliser le peuple kabyle et la Kabylie », dénonce Hocine Azem. Il faut reconnaître que les étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou ont trouvé une main très secourable à travers le MAK. C’est le cas de le dire puisque beaucoup de personnalités politiques dont celles du FFS et du RCD n’ont pas pris la parole en dépit de l’invitation qui leur a été faite dans ce sens par les organisateurs. En définitive, la preuve est donnée, encore une fois, que c’est le MAK le guide suprême de la Kabylie.
La fondation Matoub Lounes, a de son côté été présente avec force aux côtés des dirigeants du MAK, pour rappeler la nécessité de perpétuer la mémoire collective du peuple Kabyle. Dans son intervention , Nourdine Medrouk a rappelé l’engagement du rebelle et de la fondation qui porte son nom pour l’officialisation de tamazight avant d’enchaîner : Matoub appartient au patrimoine universel. La vérité sur son assassinat est un préalable pour toute perspective de paix et de démocratie. La mobilisation populaire finira tôt ou tard par faire éclater cette vérité qui fait trembler le régime algérien et ses relais locaux. »
Addenda : A la fin de la manifestation, les étudiants ont dégagé une délégation, laquelle devait rencontrer le wali afin lui remettre une lettre destinée au président de la république.
Hélas, Abdelkader Bouaghzi n’a pas voulu recevoir la délégation estudiantine, ne réceptionnant pas ainsi la lettre en question.
aai/tamurt
SIWEL 21 1211 MAI13