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Mali/ France: Ibrahim Boubacar Keita (IBK) en visite à Paris

30/09/2013 - 01:44

PARIS (SIWEL) — Ibrahim Boubacar Keita (IBK), élu président du Mali à la faveur de l’intervention militaire française, judicieusement dénommée Opération Serval, est attendu à Paris le 30 septembre. Nul ne doute qu’il sera triomphalement accueilli, son élection ayant été minutieusement préparée par François Hollande qui en a fixé et le calendrier et les conditions. Cependant, il arrive à Paris au moment où les choses se gâtent sérieusement avec le MNLA. En effet, le mouvement touareg commence à perdre patience et il semble commencer à sérieusement douter des" bonnes intentions" de François Hollande et de son opération Serval à qui ils avaient donné un sacré "coup de main" pour combattre les terroristes. Hélas, c'est l'éternel recommencement ! Les Touaregs sont encore une fois trahi par la France... rien de bien nouveau.


Le président François Hollande avec Idriss Deby, dont on connait fort bien toutes les qualités démocratiques, et IBK au palais présidentiel de Koulouba, à où ont lieu les bataille des "bérets" et les accointances avec les caïds du narcotrafic du temps d'ATT. (PH/DR)
Le président François Hollande avec Idriss Deby, dont on connait fort bien toutes les qualités démocratiques, et IBK au palais présidentiel de Koulouba, à où ont lieu les bataille des "bérets" et les accointances avec les caïds du narcotrafic du temps d'ATT. (PH/DR)
L’élu du Mali, le président IBK, sera donc reçut par son homologue, « François le malien », tel que surnommé par la junte malienne bien plus adepte de l’éradication du MNLA que de celle des djihadistes. Au cours de cette visite, l’élu de l’Élysée prendra acte des recommandations, pour ne pas dire des directives, de son sponsor électoral, le président François Hollande. Mais, les deux hommes vont devoir revoir leur copies et ajuster leurs propos car ils ont été un peu pris dans l'euphorie des grandes productions cinématographiques et se sont tous deux lancés dans des déclarations ahurissantes oubliant qu'ils s'exprimaient sur l'avenir d'un peuple qui vit le martyr depuis bien trop longtemps et qui n'est pas prêt à le revivre.

Le MNLA, espérant le règlement, sous garantie international, d'un problème causé par la logique internationale s'est de toute évidence fourvoyé et a accordé sa confiance à ceux de qui il aurait du justement se méfier : la France en particulier et l'ONU qui n'a jamais rien réglé et qui est, de plus, incapable de mettre en application une de ses principales raison d'exister, à savoir le droit des peuples à disposer d'eux-même. ce qui est tout de même un comble puisque dans le cas des touaregs, il s'agit précisément d'un peuple qui subit génocide sur génocide et à qui on refuse le droit de disposer de lui-même, l'ONU allant même jusqu’à lui imposer la vie commune avec son bourreau... Dans ces conditions, comment peut-on considérer l'ONU comme une entité fiable et crédible ?

Selon Afrik.com, les deux présidents « mettront sur la table les différents dossiers concernant l’avenir du Mali, notamment l’épineux dossier de la rébellion du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ». Une fois de plus, la France, version « coloniale », va décider seule de l’avenir d’un peuple dont elle a, déjà par le passé, gravement mis en danger l’existence en annexant son territoire à des Etat-nations artificiels ne tenant aucun compte de l’Histoire liant les peuples en présence. Le résultat de ces décisions unilatérales françaises se sont soldées par quatre rebellions touarègues et des centaines de milliers de personnes massacrées.

Nul doute que le MNLA a été trahi par la France et qu'il commence à s'en rendre compte sérieusement à tel point qu'il vient de mettre en suspension l'accord de Ouagadougou et qu'il appelle toutes les parties engagées à prendre leurs responsabilités. parce que, bien évidement, tous le monde sait bien qu'il n'y a d'armée malienne à Kidal et dans tout l'Azawad que parce que les soldats français sont là. Si cela n'avait pas été le cas, l'armée malienne serait à Bamako en train de régler quelques comptes entre bérets rouges et bérets verts... cependant, il sera tout de même plus difficile à Serval de déclarer réellement la guerre au MNLA que d'exercer des pressions sur certains de ses dirigeants ou de berner certains autres...

En tous cas, entre le Mali et l'Azawad, les choses se gâtent sérieusement et François Hollande a crié "victoire" un peu trop tôt... ce n'est pas fini.

maa,
SIWEL 300144 SEP 13




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