Malgré les barrages, les arrestations et les passages à tabac, le 3è congrès du MAK se déroule comme prévu à At Zellal

26/02/2016 15:01

AT-ZELLAL (SIWEL) — Près de 700 participants sont en ce moment même à At Zellal dans la commune de Souamaa où se déroule le Congrès du MAK. Le président du MAK, Bouaziz Ait-Chebib, a indiqué que contrairement à ce qui a été annoncé ce matin, c'est finalement plus du double du nombre de militants arrêtés, soit près de 200.

Certains militants sont encore en détention et sont soumis à des interrogatoires répétitifs, comme à Iwadiyen où ils sont au commissariat depuis 7 heure du matin, d'autres ont été tabassés à Azazga et à Tizi-Ouzou et probablement d'autres aussi, ailleurs dans d'autres communes de Kabylie, plusieurs militants restent encore injoignables par téléphone. Des militants ont eu à subir 2 à 3 arrestations d'affilés, subissant le même scénario à chaque barrage.

Par ailleurs, à At Zellal, où se déroule le congrès du MAK, le maire de Souamaa, le sinistrement célèbre Mohamed Boukhtouche, a convoqué les comité de villages pour leur demander de chasser les militants du MAK en congrès dans leur commune. Tous les comités de villages, sans exception, ont catégoriquement refusé en lui répondant qu'ils n'avaient aucun problème avec le MAK pour les chasser de la communes.


Boussad Becha, responsable à l'organique, et d'autres militants viennent tout juste d'être relâchés (à 15h) après avoir subi insultes, menaces et passages à tabac au moment de leur arrestations vers 9h du matin. Ils attendent en ce moment près du commissariat de Tizi-Ouzou que d'autres camardes soient relâchés.

Les militants, si tôt relâchés, tentent de rejoindre malgré tout le congrès, cherchant des taxis ou des fourgons acceptant de les conduire à Souamaa; ce qui ne semble pas être une tâche facile puisque les conducteurs des véhicules, particulier, taxis ou fourgons, subissent des retraits de papiers s'ils sont pris à transporter des militants du MAK.

Malgré la fièvre qui s'est emparée des services répressifs algériens, les militants du MAK tiennent tranquillement leur congrès à Souamaa sous l'Anaya, protection villageoise sacrée et inviolable, de la confédération des At Zellal.

Mohamed Boukhtouche, un apparatchik du pouvoir colonial algérien n'a rien pu faire pour obéir à ses maitres. Il n'a pas réussi à convaincre les comités de villages de chasser les militants et s'est soigneusement abstenu de briser l'Anaya des comité de villages qui ont catégoriquement refusé de chasser les congressistes de leur commune, déclarant qu'ils n'avaient aucune raison de le faire car ils n'avaient aucun problème avec le MAK.

En revanche, si le maire avait fait intervenir ses maitres pour faire chasser de force les congressistes, c'est lui qui aurait eu un problème avec les citoyens de la commune. L'Anaya kabyle ne se transgresse pas impunément.

cdb,zp
SIWEL 261501 FEV 16

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