Maitre Fatiha Rahmouni membre du collectif des avocats des Kameleddine Fekahr et ses compagnons à BRTV: Il faut saisir et impliquer les instances internationales puisqu’il s’agit du non respect des conventions adoptées et ratifiées par l’algérie

07/08/2015 17:21

GHARDAIA (SIWEL) - Contactée par le journaliste de Brtv Mohand Kacioui, Maître Fatiha Rahmouni a parlé de sa dernière visite aux détenus qui remonte à hier.


"J’ai rendu visite à tous les détenus. Ils sont abasourdis par les accusations gravissimes et infondées colportées par la justice algérienne contre eux. Kameleddine Fekahr et Qassem Soufghalem ont suspendu leur grève de la faim qu’ils ont observé dans des conditions inhumaines: ils n’ont bénéficié d’aucun soin médical, privés de glucose, de climatisation et le médecin de la prison a reçu des instructions de l’administration pour se contenter d’un simple contrôle de leur glycémie et leur tension. "

Maitre Fatiha Rahmouni a tenu à démentir l’information selon laquelle Kameleddine Fekhar a été transféré à l’hôpital.

Dans son interventions , elle a rappelé le travail effectué pour la libération des détenus. Elle a mis l’accent sur trois choses importantes:

1- le suivi par les avocats du dossier dés l’ouverture d’enquête, les assister pendant l’instruction, les procédures devant la chambre
d’accusation ect….et ce avant d’arriver à la tenue du procès.
L’erreur commise dans l’affaire de Baba nedjar est qu’il n’a pas été assisté pendant l’instruction par un collectif d’avocats, il s’est retrouvé seul, sans communication jusqu’au procès et donc ses
avocats ont juste plaidé devant le tribunal criminel, ce qui veut dire que le dossier a été scellé pendant l’instruction.

2- la médiatisation de l’affaire pour sensibiliser les consciences éprises de liberté et la mobilisation militante contre l’injustice de l’Etat algérien.

3- l’implication et la saisine des instances internationales puisqu’il s’agit du non respect des conventions adoptées et ratifiées par l’algérie, dénoncer l’arrestation arbitraire, les vices de procédures et la torture.



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