Tamurt : Le Maroc vient d’évoquer à l’ONU, pour la deuxième fois, la question de l’autodétermination de la Kabylie. Peut-on dire que le GPK est reconnu par ce pays ?
Lyazid Abid : Affirmatif, le reste n’est qu’une question de formalité. Le Maroc se démarque ainsi des politiques opprimantes et de l’ignorance prédominante à l’égard de la personnalité et de la profonde dimension de l’identité amazighe des peuples nord-africains.
Le courageux soutien du Maroc, à l’ONU, nous honore et nous en sommes très reconnaissants. Pour le peuple kabyle, l’événement est historique. Cette première reconnaissance de la Kabylie par le Maroc est une flamme que nous maintiendrons allumée sur le chemin épineux qui mène vers notre libération. J’exprime ici ma gratitude au Maroc et encourage sa dynamique diplomatie à œuvrer davantage dans ce réalisme politique, seul capable de libérer les peuples opprimés des dictateurs usurpateurs de pouvoir. A nos yeux, cette reconnaissance atteste de la lucidité, de la générosité et du prestige de sa majesté le Roi du Maroc, Mohammed VI.
Le Maroc est en train de réussir avec éclat là où les grandes puissances, notamment la France, se sont ridiculisées en tentant d’anéantir tout espoir de renaissance du monde amazigh. Ce n’est pas seulement une victoire du GPK-MAK-Kabylie mais un succès des peuples amazighs (mozabite, touareg, du vaillant peuple rifain, chleuh, etc). Cette politique positive du Maroc ne tardera pas à libérer l’esprit créatif des peuples amazighs. Elle déterrera les trésors enfouis depuis des temps immémoriaux et fera briller le génie d’une civilisation plusieurs fois millénaire pour le bienfait de toute l’humanité. L’avenir à coups sûrs donnera raison au Maroc.
Quelles sont les relations du GPK avec le Maroc ?
Lyazid Abid : Nous faisons tous partis du peuple amazigh. Notre histoire, notre culture et notre soif de liberté et de dignité sont un ciment très puissant. Au-delà des politiques officielles, la relation entre nos deux peuples n’a jamais cessé. Nos liens sont plus qu’affectifs. Même nos plus grands penseurs comme Mohamed Arkoun ont préféré le repos éternel au Maroc. N’oublions pas que le père de la renaissance amazighe, l’illustre Dda Lmulud (Mouloud Mammeri), a laissé sa vie dans un accident de circulation, en revenant d’une conférence au Maroc. L’Histoire a créé des liens que personne ne pourra altérer. Avec le coup de starter que vient d’actionner le Maroc à l’ONU, ce lien se renforce et se consolide.
Le pouvoir algérien n’a soufflé aucun mot sur l’internationalisation de la cause Kabyle. Pourquoi selon vous ?
Lyazid Abid : Le pouvoir algérien est un pouvoir négateur, colonisateur. La Kabylie n’a que trop souffert de la brutalité de l’Algérie. C’est en 2001 que le divorce fut définitivement consommé.
En assassinant les leaders kabyles, les généraux algériens ne savaient pas qu’ils creusaient aussi leurs propres tombes. Aujourd’hui, la Kabylie n’attend plus rien d’Alger. Même les doléances de nos partis nationalistes, en l’occurrence le FFS et le RCD, n’ont jamais été prises au sérieux. Pour le pouvoir, ce ne sont que des béquilles sur lesquelles il s’appuie le temps de vaincre le terrorisme et de normaliser la Kabylie.
Aujourd’hui, l’Algérie est rattrapée par son Histoire. L’argent de toutes les banques du monde réunies ne la sauvera pas de l’agonie.
Reste à la Kabylie de s’en séparer avec un minimum de dégât. C’est pour cela que j’appelle de mes vœux tous les Kabyles à un consensus national.
Qui finance le GPK et le MAK ?
Lyazid Abid : Les Kabyles quand ils le peuvent.
Et, concernant Israël, le GPK est-il toujours en contact avec ce pays ami de la Kabylie ?
Lyazid Abid : Oui. De plus en plus de pays sont attentifs à l’évolution de la marche de la Kabylie vers sa liberté. Ils savent que le soleil finira par briller aussi sur notre peuple.
En ce moment, le vent de la liberté n’a jamais été aussi favorable. D’autres pays rejoindront la position du Maroc et de plus en plus de Kabyles nous soutiennent et se sentent fiers d’être kabyles. Nous devons mieux nous organiser pour prévenir les futures agressions du régime algérien qui réagira comme une bête blessée.
Quels sont les autres pays avec qui le GPK est en relations ?
Lyazid Abid : Le plus difficile est d’arracher un premier soutien. Le Maroc a eu ce courage. Il l’a fait. Le chemin est à présent frayé. Le reste suivra, c’est une question de temps.
Propos recueillis par Tamurt.info
SIWEL 051148 NOV 15
Lyazid Abid : Affirmatif, le reste n’est qu’une question de formalité. Le Maroc se démarque ainsi des politiques opprimantes et de l’ignorance prédominante à l’égard de la personnalité et de la profonde dimension de l’identité amazighe des peuples nord-africains.
Le courageux soutien du Maroc, à l’ONU, nous honore et nous en sommes très reconnaissants. Pour le peuple kabyle, l’événement est historique. Cette première reconnaissance de la Kabylie par le Maroc est une flamme que nous maintiendrons allumée sur le chemin épineux qui mène vers notre libération. J’exprime ici ma gratitude au Maroc et encourage sa dynamique diplomatie à œuvrer davantage dans ce réalisme politique, seul capable de libérer les peuples opprimés des dictateurs usurpateurs de pouvoir. A nos yeux, cette reconnaissance atteste de la lucidité, de la générosité et du prestige de sa majesté le Roi du Maroc, Mohammed VI.
Le Maroc est en train de réussir avec éclat là où les grandes puissances, notamment la France, se sont ridiculisées en tentant d’anéantir tout espoir de renaissance du monde amazigh. Ce n’est pas seulement une victoire du GPK-MAK-Kabylie mais un succès des peuples amazighs (mozabite, touareg, du vaillant peuple rifain, chleuh, etc). Cette politique positive du Maroc ne tardera pas à libérer l’esprit créatif des peuples amazighs. Elle déterrera les trésors enfouis depuis des temps immémoriaux et fera briller le génie d’une civilisation plusieurs fois millénaire pour le bienfait de toute l’humanité. L’avenir à coups sûrs donnera raison au Maroc.
Quelles sont les relations du GPK avec le Maroc ?
Lyazid Abid : Nous faisons tous partis du peuple amazigh. Notre histoire, notre culture et notre soif de liberté et de dignité sont un ciment très puissant. Au-delà des politiques officielles, la relation entre nos deux peuples n’a jamais cessé. Nos liens sont plus qu’affectifs. Même nos plus grands penseurs comme Mohamed Arkoun ont préféré le repos éternel au Maroc. N’oublions pas que le père de la renaissance amazighe, l’illustre Dda Lmulud (Mouloud Mammeri), a laissé sa vie dans un accident de circulation, en revenant d’une conférence au Maroc. L’Histoire a créé des liens que personne ne pourra altérer. Avec le coup de starter que vient d’actionner le Maroc à l’ONU, ce lien se renforce et se consolide.
Le pouvoir algérien n’a soufflé aucun mot sur l’internationalisation de la cause Kabyle. Pourquoi selon vous ?
Lyazid Abid : Le pouvoir algérien est un pouvoir négateur, colonisateur. La Kabylie n’a que trop souffert de la brutalité de l’Algérie. C’est en 2001 que le divorce fut définitivement consommé.
En assassinant les leaders kabyles, les généraux algériens ne savaient pas qu’ils creusaient aussi leurs propres tombes. Aujourd’hui, la Kabylie n’attend plus rien d’Alger. Même les doléances de nos partis nationalistes, en l’occurrence le FFS et le RCD, n’ont jamais été prises au sérieux. Pour le pouvoir, ce ne sont que des béquilles sur lesquelles il s’appuie le temps de vaincre le terrorisme et de normaliser la Kabylie.
Aujourd’hui, l’Algérie est rattrapée par son Histoire. L’argent de toutes les banques du monde réunies ne la sauvera pas de l’agonie.
Reste à la Kabylie de s’en séparer avec un minimum de dégât. C’est pour cela que j’appelle de mes vœux tous les Kabyles à un consensus national.
Qui finance le GPK et le MAK ?
Lyazid Abid : Les Kabyles quand ils le peuvent.
Et, concernant Israël, le GPK est-il toujours en contact avec ce pays ami de la Kabylie ?
Lyazid Abid : Oui. De plus en plus de pays sont attentifs à l’évolution de la marche de la Kabylie vers sa liberté. Ils savent que le soleil finira par briller aussi sur notre peuple.
En ce moment, le vent de la liberté n’a jamais été aussi favorable. D’autres pays rejoindront la position du Maroc et de plus en plus de Kabyles nous soutiennent et se sentent fiers d’être kabyles. Nous devons mieux nous organiser pour prévenir les futures agressions du régime algérien qui réagira comme une bête blessée.
Quels sont les autres pays avec qui le GPK est en relations ?
Lyazid Abid : Le plus difficile est d’arracher un premier soutien. Le Maroc a eu ce courage. Il l’a fait. Le chemin est à présent frayé. Le reste suivra, c’est une question de temps.
Propos recueillis par Tamurt.info
SIWEL 051148 NOV 15