Cachée sous la longue tunique traditionnelle noire, la Djellaba, la jeune femme déambule dans les rues de Louxor pour gagner son pain et celui de sa fille : « J’avais coupé mes cheveux. J'ai commencé à porter la galabiya , un turban et des chaussures d'homme pour chercher du travail. C'était dur de trouver un emploi pour une femme", dit-elle au site Al Arabiya.com.
« Confectionneuse de briques » et « cireuse de chaussures » feront partie des nombreux et durs métiers de Sissa. « J’ai privilégié les travaux pénibles à la mendicité pour nourrir ma famille », explique-t-elle.
Le parcours exceptionnel de cette femme-courage n’a pas laissé les nouvelles autorités égyptiennes indifférentes. Le président Abdel Fatah al-Sissi, hostile aux islamistes, a tenu à décorer en personne la vieille femme. Dimanche 22 mars 2015, le président égyptien a décoré Sissa de la médaille de "Mère travailleuse exemplaire". Sissa Abu Daooh a également reçu 50 000 livres égyptiennes (6 000 euros).
Mais, malgré son nouveau statut, la vielle femme continue sa vie de dur labeur et se rend encore, tous les jours, à la gare de Louxor, encore et toujours habillée en homme, même à 64 ans, afin de subvenir aux besoins de sa fille, de ses petits-enfants et de son gendre, devenu invalide après avoir contracté une maladie.
zp,
SIWEL 271226 MARS 15
Source ElArabiya.com