Les hommes et les femmes de Kabylie se sont rencontrés aujourd'hui jeudi 25 août; rencontre qui prendra fin après-demain samedi en fin de journée, au village de Lemsella dans la commune d’Illulen-Umalu à l’occasion de la célébration de la Fête de la Figue fraîche dans sa 10ème édition. Ce rendez-vous annuel qui met en valeur l’un des multiples produits du terroir de l’ensemble du bassin méditerranéen, particulièrement la Kabylie, la figue fraîche en l’occurrence, est initié par l’association culturelle et scientifique du village de Lemsella.
Cet heureux événement, qui a attiré des milliers de personnes dont un nombre important d’entre elles évolue dans le monde politique, scientifique, culturel et artistique à l’instar de Samir Belkacem (acteur réalisateur et auteur de Li Mucucu), Hocine Ouarab (acteur de cinéma), Yahia Yanes (poète-écrivain), Saïd Kessas (chanteur-compositeur), Teyyev Muhend Larvi (universitaire) et Bouaziz Aït-Chebib (homme politique), est pourvu d’un véritable cachet d’authenticité.
En effet, la 10ème édition de la Fête de la Figue de Lemsella n’est aucunement entachée du sceau factice du pouvoir algérien. Et pour preuve : le chef de daïra de Bouzeguène, représentant de l’administration d’Alger et à la dimension figurative semblable à un simple rocher ou une touffe d’herbe dans un superbe western de William Wellman tourné à la Death Valley, l’apprendra à ses dépens. Ce petit commis de l’Etat avait l’idée de jouir de l’honneur de donner le coup d’envoi de cette manifestation, mais n’ayant trouvé aucun drapeau national algérien flottant au vent alors que ceux de la nation kabyle et du monde amazigh étaient nombreux a préféré rebrousser chemin pour retrouver son bureau, ses bordereaux et ses croyances chimériques. La contrariété du chef de daïra de Bouzeguène est aussi justifiée par l’exposition dans l’espace public d’Illulen-Umalu de fresques et portraits des personnages réellement représentatifs et chers aux Kabyles à l’instar de Ferhat Mehenni, Taous Amrouche, Lounès Matoub, Mouloud Mammeri etc. Il faut reconnaître aussi que la présence du petit commis de l’Etat de Bouzeguène à Illulen-Umalu durant le temps que ses yeux l’eurent renseigné sur l’appartenance idéologique de cette région, et ce en présence de nombreux témoins, est à considérer comme un agréable piquant. Car effectivement, comme un intrus ayant constaté que son intrusion dans un espace donné est remarquée par tout le monde, il n’a d’autre choix que de faire demi-tour yeux baissés et le désir ardent de se retrouver à plusieurs lieues de là. Concernant la manifestation proprement dite, il y a lieu de retenir que les échanges entre les différents manifestants ont été nombreux et fructueux.
En ce qui le concerne, le Président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), qui était à la tête d’une importante délégation, a trouvé à Lemsella une occasion de rencontrer plusieurs personnalités kabyles avec lesquelles il a échangé un certain nombre d’idées sur la situation politique en Kabylie et sur des dossiers internationaux de l’heure. Il va sans dire aussi que les responsables du MAK ont été chaleureusement accueillis par les organisateurs de la manifestation.
Le chanteur-compositeur, Saïd Kessas, qui est originaire de Boumerdès, a reçu à Lemsella des soutiens et des encouragements des plus indéfectibles suite à la chasse aux sorcières dont il a été victime de la part du pouvoir d’Alger. Le dernier coup de jarret fait à Saïd Kessas remonte au début de ce mois d’août. En se retrouvant à l’aéroport Houari Boumediène d’Alger avec l’intention de prendre l’avion à destination d’un pays étranger pour représenter la chanson et l’art musical kabyles dans un cadre d’un festival international, Saïd Kessas a été tout simplement refoulé par les représentants du pouvoir d’Alger. Et depuis ce jour, notre artiste, dont le « tort » est d’être un homme d’honneur, subit la galère.
Notons enfin que la 10ème édition de la Fête de la Figue de Lemsella a été une occasion pour les artistes peintres et les artisans kabyles d’exposer leurs produits culturels et artisanaux ; éléments à considérer qu’au-delà de leur symbolique culturelle et identitaire constituent un des vecteurs économiques de la Kabylie. En somme l’axe culturel et identitaire fait la jonction avec celui de l’économie touristique. Et plus loin encore, survient certainement l’aspect et le geste diplomatiques de la Kabylie vis-à-vis du reste du monde.
Parmi les activitées concoctées par la dynamique association culturelle Tighilt Lemsella, il y'a le Concours Jeunes Talents Lemsell’ART, programmé pour ce vendredi 26 août, ouvert aux jeunes de 15 à 30 ans, musiciens, comédiens, danseurs, magiciens...
st/wbw
SIWEL 260512 AOU 16
Cet heureux événement, qui a attiré des milliers de personnes dont un nombre important d’entre elles évolue dans le monde politique, scientifique, culturel et artistique à l’instar de Samir Belkacem (acteur réalisateur et auteur de Li Mucucu), Hocine Ouarab (acteur de cinéma), Yahia Yanes (poète-écrivain), Saïd Kessas (chanteur-compositeur), Teyyev Muhend Larvi (universitaire) et Bouaziz Aït-Chebib (homme politique), est pourvu d’un véritable cachet d’authenticité.
En effet, la 10ème édition de la Fête de la Figue de Lemsella n’est aucunement entachée du sceau factice du pouvoir algérien. Et pour preuve : le chef de daïra de Bouzeguène, représentant de l’administration d’Alger et à la dimension figurative semblable à un simple rocher ou une touffe d’herbe dans un superbe western de William Wellman tourné à la Death Valley, l’apprendra à ses dépens. Ce petit commis de l’Etat avait l’idée de jouir de l’honneur de donner le coup d’envoi de cette manifestation, mais n’ayant trouvé aucun drapeau national algérien flottant au vent alors que ceux de la nation kabyle et du monde amazigh étaient nombreux a préféré rebrousser chemin pour retrouver son bureau, ses bordereaux et ses croyances chimériques. La contrariété du chef de daïra de Bouzeguène est aussi justifiée par l’exposition dans l’espace public d’Illulen-Umalu de fresques et portraits des personnages réellement représentatifs et chers aux Kabyles à l’instar de Ferhat Mehenni, Taous Amrouche, Lounès Matoub, Mouloud Mammeri etc. Il faut reconnaître aussi que la présence du petit commis de l’Etat de Bouzeguène à Illulen-Umalu durant le temps que ses yeux l’eurent renseigné sur l’appartenance idéologique de cette région, et ce en présence de nombreux témoins, est à considérer comme un agréable piquant. Car effectivement, comme un intrus ayant constaté que son intrusion dans un espace donné est remarquée par tout le monde, il n’a d’autre choix que de faire demi-tour yeux baissés et le désir ardent de se retrouver à plusieurs lieues de là. Concernant la manifestation proprement dite, il y a lieu de retenir que les échanges entre les différents manifestants ont été nombreux et fructueux.
En ce qui le concerne, le Président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), qui était à la tête d’une importante délégation, a trouvé à Lemsella une occasion de rencontrer plusieurs personnalités kabyles avec lesquelles il a échangé un certain nombre d’idées sur la situation politique en Kabylie et sur des dossiers internationaux de l’heure. Il va sans dire aussi que les responsables du MAK ont été chaleureusement accueillis par les organisateurs de la manifestation.
Le chanteur-compositeur, Saïd Kessas, qui est originaire de Boumerdès, a reçu à Lemsella des soutiens et des encouragements des plus indéfectibles suite à la chasse aux sorcières dont il a été victime de la part du pouvoir d’Alger. Le dernier coup de jarret fait à Saïd Kessas remonte au début de ce mois d’août. En se retrouvant à l’aéroport Houari Boumediène d’Alger avec l’intention de prendre l’avion à destination d’un pays étranger pour représenter la chanson et l’art musical kabyles dans un cadre d’un festival international, Saïd Kessas a été tout simplement refoulé par les représentants du pouvoir d’Alger. Et depuis ce jour, notre artiste, dont le « tort » est d’être un homme d’honneur, subit la galère.
Notons enfin que la 10ème édition de la Fête de la Figue de Lemsella a été une occasion pour les artistes peintres et les artisans kabyles d’exposer leurs produits culturels et artisanaux ; éléments à considérer qu’au-delà de leur symbolique culturelle et identitaire constituent un des vecteurs économiques de la Kabylie. En somme l’axe culturel et identitaire fait la jonction avec celui de l’économie touristique. Et plus loin encore, survient certainement l’aspect et le geste diplomatiques de la Kabylie vis-à-vis du reste du monde.
Parmi les activitées concoctées par la dynamique association culturelle Tighilt Lemsella, il y'a le Concours Jeunes Talents Lemsell’ART, programmé pour ce vendredi 26 août, ouvert aux jeunes de 15 à 30 ans, musiciens, comédiens, danseurs, magiciens...
st/wbw
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