Le président du MAK a Tubirett : La kabylie ne se soucie pas de l’état de santé de ses oppresseurs

09/07/2013 13:38

CHORFA (SIWEL) — S’exprimant sur l’état de santé de Bouteflika, le président du MAK a été franc et direct : « le peuple kabyle n’a jamais reconnu un président algérien. De ce fait, l’état de santé de cet énième dictateur ne nous concerne en rien. Qu’il soit mort ou vivant, c’est un non évènement pour la Kabylie qui ne se soucie pas de l’état de santé de ses oppresseurs ».


Dans une réunion tenue dans la commune de Chorfa, le président du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) est revenu sur l’actualité. Il a entamé son allocution en rendant un vibrant hommage aux militants de Tuviret qui ont confirmé la force du MAK en réussissant une marche grandiose le 20 avril dernier « vous avez démontré une autre fois de plus que Tuvirett est et restera kabyle grâce à votre engagement et votre mobilisation ».

Le président a dénoncé le forcing arabo-islamique orchestré par le régime raciste d’Alger en Kabylie en mobilisant ses commis et ses serviteurs locaux à travers des festivités officielles qui noircissent davantage l’image de l’Algérie : « organiser un festival arabo-africain dans la capitale du djurdjura est en soit un acte de colonisation par lequel le pouvoir veut nous imposer une identité de substitution importée du moyen orient. Il y a toujours de l’argent quand il s’agit de porter atteinte à la dignité du peuple kabyle qui a boudé ce pseudo festival auquel il n’a jamais prêté attention ».

Concernant la visite reportée ou annulée de Sellal, le président du MAK, a déclaré que celui-ci, est contraint de l’annuler de peur qu’elle tourne au fiasco car il est conscient qu’il est le malvenu en Kabylie : « même Bouteflika a du annuler auparavant une visite en Kabylie pour les mêmes raisons après sa troisième pseudo élection ». Et d’ajouter : « Tous les chefs de l’Etat dit algériens et les dignitaires du régime, viennent en Kabylie en conquérants et le mépris a toujours été la réponse du peuple kabyle à leur égard. D’ailleurs, ils ont toujours été contraints de ramener des gens des autres wilayas pour assurer un accueil de façade. »

S’exprimant sur l’état de santé de Bouteflika, le président du MAK a été franc et direct : « le peuple kabyle n’a jamais reconnu un président algérien. De ce fait, l’état de santé de cet énième dictateur ne nous concerne en rien. Qu’il soit mort ou vivant, c’est un non évènement pour la Kabylie qui ne se soucie pas de l’Etat de santé de ses oppresseurs ».
Et d’enchaîner sur les élections présidentielles de 2014, « aucune élection ni constitution algérienne ne sauraient convenir à la Kabylie qui rejettera comme à son accoutumé cette future mascarade électorale qui ne servira qu’à prolonger la durée de vie d’un régime agonisant. En dehors de son droit à l’autodétermination pour édifier son propre état , aucun autre combat ne peut intéresser le peuple kabyle ».

Questionné sur le rapprochement avec le RCD, le président a répliqué qu’« on ne peut à proprement parler de rapprochement puisque nos deux projets sont différents. Nous n’avons pas la prétention de fédérer autour de nous l’ensemble des régions d’Algérie pour la simple raison que nous avons bien retenu les leçons du passé, en particulier celle de 2001, très riche en enseignement. Le RCD prône la régionalisation en s’inscrivant dans le principe de l’Algérie une et indivisible et ne reconnait pas l’existence du peuple kabyle et par conséquent son droit à l’autodétermination. Or, notre démarche s’inscrit précisément dans ce cadre-là. Nous voulons donner le choix au peuple kabyle sur le mode de gouvernance qui lui convient le mieux ; c’est le principe-même de l’autodétermination ».

Bouaziz Ait Chebib continuera en disant que « ce qu’il y a entre le MAK et le RCD, c’est essentiellement du respect mutuel et c’est le même rapport que nous cultivons avec le FFS. Nous avons toujours plaidé pour qu’il y ait de la convivialité et du dialogue entre les organisations politiques kabyles, ensuite si ces formations ne se sentent pas kabyles en dépit de leurs bases et de leurs mandats électoraux, nous n’y pouvons rien. Mais nous sommes convaincus qu’ils devront bien, un jour ou l’autre se rendre à l’évidence ».

Le président du MAK a également insisté sur le fait que son mouvement travaille à la mise en place d’un congrès national kabyle. Une proposition à laquelle le MAK invite toutes les forces vives de la Kabylie qui ont le souci de sauver la Kabylie du marasme multidimensionnel auquel elle est sciemment soumise par le régime algérien. Le MAK souhaite préparer ce congrès dans l’union des forces kabyles afin d’aboutir à l’avènement d’un Etat kabyle, démocratique, laïque et social.

Sur un autre plan, le président du MAK a réitéré son soutien et celui du collectif militant du MAK à M. Kamel Chetti arbitrairement condamné par l’injustice du pouvoir algérien : « son dossier est vide. Il n’a commis aucun délit. Son procès est politique. Il a été condamné pour son appartenance au MAK. Le pouvoir veut à travers note frère intimider l’ensemble des militants kabyles. Mais, Kamel Chetti, ne va pas tarder à sortir de prison et rien ne pourra altérer sa détermination à poursuivre son combat avec nous jusqu’à la libération du peuple kabyle ».

Le président du MAK a saisi cette opportunité pour soutenir les citoyens de Tizidt, dans la commune d’Illiten, dans leur mouvement de contestation. « Leurs revendications sont légitimes. Ce qu’ils subissent comme injustice reflète les mauvaises gestions qui caractérisent les assemblées « élues » et nous rappellent à quel point, la Kabylie est condamnée à mettre sur pied son propre état qui va incarner la justice et la prospérité ».

A la fin de la réunion, sur proposition de la coordination de Chorfa, il a été décidé d’organiser plusieurs séminaires de formation pour les militants du MAK de Tuvirett avant la rentrée sociale.

Siwel avec tamurt

cdb,
SIWEL 091338 JUI 13



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