Cette intellectualité kabyle dont hypocritement l'Algérie jouissait dans la scène des démocraties occidentales et dont elle se plaignait quand la décision était prise de la présenter chair à canon (PH/DR)
Bouteflika a toutes les raisons de se glorifier d’avoir honoré l’une de ses promesses : il a achevé le travail des terroristes et la moindre espérance de voir un jour l’Algérie rattraper quelques oripeaux de son historicité est absurde et décidue.
L’Algérie est définitivement un État arabe ratifié par la primauté de la religion sur la citoyenneté, n’en déplaise au kabyle naïf dont, pourtant, l’attachement à l’arabo-islamisme se repait d’un éclat étranger à son âme. La réalité est fracassante, tous les domaines de la vie des "citoyens" algériens sont régentés par une langue et une religion. Le combat démocratique n’étant plus ce qu’il fut un moment, le principe de la laïcité est mis hors course et rejeté du débat politique. Demain, sans l’ombre d’un doute, l’opposition au penseur laïc sera sauvage, pas du tout intelligente par la réflexion mais escortée par la force de l’État algérien et par extension, cette opposition se traduira d’une manière expéditive : la liquidation physique, tant il sera aisé de faire signer les forfaits des noms de mules excitées par des Hamadache zélés d’avance fabriqués en attente d'une mission en des circonstances appropriées.
Là où ils agissent, les intégristes n’ont ni l’intelligence ni le dynamisme nécessaire pour intégrer les institutions de l’État qui les héberge si celui-ci ne les cautionne pas et ne leur offre pas les moyens essentiels à leur progression. Rappelons-nous le prêche télévisé du sinistre ministre algérien des filouteries religieuses, Sassi Lamouri qui exhortait les terroristes de ne plus tuer les policiers, les gendarmes et les commis de l’État non pas par volonté d’objecter le crime mais tout bonnement parce que ceux-ci n’étaient ni laïcs ni communistes.
Ne soyons dupes de rien, trop de confusions entourent le sens de la laïcité que l'Etat algérien a bien réussi à confondre avec l’athéisme en l’assimilant politiquement au kabyle. Sans vouloir me résoudre en oracle de mauvaise augure, l’avenir du Kabyle, militant berbériste au sein de l’Etat algérien ne cache aucun mystère… Il subira le sort de Tahar Djaout quand bien même il émarge dans le clan des gentils quémandeurs d’un humble strapontin pour la Kabylie.
La liberté de conscience est le domaine à débattre avant tout des intellectuels et des scientifiques qu’ils soient musulmans, chrétiens, laïcs ou irréligieux. Tout intellectuel digne a le devoir de dire. Refuser de parler de la laïcité pour ne pas offusquer la religion c’est abdiquer devant la charlatanerie.
D’abord la laïcité n’est pas le respect des religions mais le respect de la liberté de conscience. Tout un chacun a le droit d’adopter la religion de son choix ou de n’en croire à aucune. C’est à l’élite qu’il revient de hâter le renouvellement des idées, de faire participer la société à l’entrain de l’expression, de la préparer à sa propre évolution et de l’aider à se débarrasser des inepties qui n’ont aucun intérêt pour sa santé morale. Nous parlons de l’élite et en Algérie l’élite a toujours été Kabyle. S’ils ne sont pas kabyles, ils se comptent sur les doigts d’une seule main les intellectuels algériens qui assument leurs responsabilités dans le sens d’une révolution des consciences politiques et d’un questionnement existentiel. Peu d’intellectuels obstinément algériens visent d’un esprit critique l’ingérence de la religion dans la sphère publique.
Tant de partis et de médias qui usent de la littérature démocratique et qui se gardent de critiquer les préceptes culturels qui limitent les libertés et les droits humains parce que le souci premier reste la joie de savoir l’Algérie appendice du Moyen-Orient. Arrêtons de rêver, l’Algérie n’est pas laïc, elle ne le sera jamais ; l’Algérie n’est pas amazighe, elle ne le sera jamais. Avec ou sans constitution, avec ou sans refondation, avec ou sans forum. Le match a été vendu bien avant 1962. De ce fait, elle est handicapée et mentalement aliénée à vie, c’est le verdict sans appel décidé par le Moyen-Orient pour qui elle est et restera assidument liée. Quand à l’autre coté de sa personnalité déchue, que des kabyles leurrés par leur propre sueur tentent vaille que vaille de réhabiliter, il va à contre courant de son identité arabe définitivement établie, scellée et non négociable. En clair, l’Algérie sans la Kabylie est orpheline de son intellectualité, autant que la Kabylie, traînant l'Algérie, est orpheline et de sa liberté et de son identité ; oui, cette intellectualité kabyle dont hypocritement l'Algérie jouissait dans la scène des démocraties occidentales et dont elle se plaignait quand la décision était prise de la présenter chair à canon.
Dans son vouloir abject d’être arabe, l’Algérie est à Hamadache et dans quelques récréations à cheb Khaled, son esprit a disparu avec les mémoires tout le temps assassinées de Kateb Yacine, Alloula, Rachid Mimouni... Aujourd’hui, nous pouvons citer Slimane Benaissa, Boualem Sensal, Mohamed Benchicou avec la franche idée d’éviter les écrivains organiques tel Rachid Boudjedra ou l’oligarque Yasmina Khedra que l’on découvre auteur suavement roulé dans les délices des prébendes ; le recul concernant le jeune Kamel Daoud n’est pas tout à fait en lumières pour en deviner la trajectoire réelle… ou simulée… Mais au-delà, les vrais enjeux ne sont pas dans le fait de savoir si les autres ont pris conscience de ce qu’ils sont vraiment, arabes ou algériens, mais plutôt dans celui d’arriver à dire avec force qui nous, nous sommes…Kabyles et fiers de l’être.
Djaffar Benmesbah.
SIWEL 080042 JUIN 15
L’Algérie est définitivement un État arabe ratifié par la primauté de la religion sur la citoyenneté, n’en déplaise au kabyle naïf dont, pourtant, l’attachement à l’arabo-islamisme se repait d’un éclat étranger à son âme. La réalité est fracassante, tous les domaines de la vie des "citoyens" algériens sont régentés par une langue et une religion. Le combat démocratique n’étant plus ce qu’il fut un moment, le principe de la laïcité est mis hors course et rejeté du débat politique. Demain, sans l’ombre d’un doute, l’opposition au penseur laïc sera sauvage, pas du tout intelligente par la réflexion mais escortée par la force de l’État algérien et par extension, cette opposition se traduira d’une manière expéditive : la liquidation physique, tant il sera aisé de faire signer les forfaits des noms de mules excitées par des Hamadache zélés d’avance fabriqués en attente d'une mission en des circonstances appropriées.
Là où ils agissent, les intégristes n’ont ni l’intelligence ni le dynamisme nécessaire pour intégrer les institutions de l’État qui les héberge si celui-ci ne les cautionne pas et ne leur offre pas les moyens essentiels à leur progression. Rappelons-nous le prêche télévisé du sinistre ministre algérien des filouteries religieuses, Sassi Lamouri qui exhortait les terroristes de ne plus tuer les policiers, les gendarmes et les commis de l’État non pas par volonté d’objecter le crime mais tout bonnement parce que ceux-ci n’étaient ni laïcs ni communistes.
Ne soyons dupes de rien, trop de confusions entourent le sens de la laïcité que l'Etat algérien a bien réussi à confondre avec l’athéisme en l’assimilant politiquement au kabyle. Sans vouloir me résoudre en oracle de mauvaise augure, l’avenir du Kabyle, militant berbériste au sein de l’Etat algérien ne cache aucun mystère… Il subira le sort de Tahar Djaout quand bien même il émarge dans le clan des gentils quémandeurs d’un humble strapontin pour la Kabylie.
La liberté de conscience est le domaine à débattre avant tout des intellectuels et des scientifiques qu’ils soient musulmans, chrétiens, laïcs ou irréligieux. Tout intellectuel digne a le devoir de dire. Refuser de parler de la laïcité pour ne pas offusquer la religion c’est abdiquer devant la charlatanerie.
D’abord la laïcité n’est pas le respect des religions mais le respect de la liberté de conscience. Tout un chacun a le droit d’adopter la religion de son choix ou de n’en croire à aucune. C’est à l’élite qu’il revient de hâter le renouvellement des idées, de faire participer la société à l’entrain de l’expression, de la préparer à sa propre évolution et de l’aider à se débarrasser des inepties qui n’ont aucun intérêt pour sa santé morale. Nous parlons de l’élite et en Algérie l’élite a toujours été Kabyle. S’ils ne sont pas kabyles, ils se comptent sur les doigts d’une seule main les intellectuels algériens qui assument leurs responsabilités dans le sens d’une révolution des consciences politiques et d’un questionnement existentiel. Peu d’intellectuels obstinément algériens visent d’un esprit critique l’ingérence de la religion dans la sphère publique.
Tant de partis et de médias qui usent de la littérature démocratique et qui se gardent de critiquer les préceptes culturels qui limitent les libertés et les droits humains parce que le souci premier reste la joie de savoir l’Algérie appendice du Moyen-Orient. Arrêtons de rêver, l’Algérie n’est pas laïc, elle ne le sera jamais ; l’Algérie n’est pas amazighe, elle ne le sera jamais. Avec ou sans constitution, avec ou sans refondation, avec ou sans forum. Le match a été vendu bien avant 1962. De ce fait, elle est handicapée et mentalement aliénée à vie, c’est le verdict sans appel décidé par le Moyen-Orient pour qui elle est et restera assidument liée. Quand à l’autre coté de sa personnalité déchue, que des kabyles leurrés par leur propre sueur tentent vaille que vaille de réhabiliter, il va à contre courant de son identité arabe définitivement établie, scellée et non négociable. En clair, l’Algérie sans la Kabylie est orpheline de son intellectualité, autant que la Kabylie, traînant l'Algérie, est orpheline et de sa liberté et de son identité ; oui, cette intellectualité kabyle dont hypocritement l'Algérie jouissait dans la scène des démocraties occidentales et dont elle se plaignait quand la décision était prise de la présenter chair à canon.
Dans son vouloir abject d’être arabe, l’Algérie est à Hamadache et dans quelques récréations à cheb Khaled, son esprit a disparu avec les mémoires tout le temps assassinées de Kateb Yacine, Alloula, Rachid Mimouni... Aujourd’hui, nous pouvons citer Slimane Benaissa, Boualem Sensal, Mohamed Benchicou avec la franche idée d’éviter les écrivains organiques tel Rachid Boudjedra ou l’oligarque Yasmina Khedra que l’on découvre auteur suavement roulé dans les délices des prébendes ; le recul concernant le jeune Kamel Daoud n’est pas tout à fait en lumières pour en deviner la trajectoire réelle… ou simulée… Mais au-delà, les vrais enjeux ne sont pas dans le fait de savoir si les autres ont pris conscience de ce qu’ils sont vraiment, arabes ou algériens, mais plutôt dans celui d’arriver à dire avec force qui nous, nous sommes…Kabyles et fiers de l’être.
Djaffar Benmesbah.
SIWEL 080042 JUIN 15