Les lauréates du prix Nobel de la paix 2011 (Infographie : SIWEL)
Les trois lauréates sont récompensées "pour leur lutte non violente en faveur de la sécurité des femmes et de leurs droits à participer aux processus de paix", a déclaré à Oslo le président du comité Nobel norvégien, Thorbjoern Jagland. Le comité avait l'embarras du choix cette année avec un record de 241 organisations et individus en lice, une liste de candidats dont l'identité est un secret bien gardé.
Première femme élue chef d'Etat sur le continent noir en 2005, Ellen Johnson Sirleaf, surnommée «la Dame de fer du Liberia», a oeuvré pour la reconstruction de son pays ravagé par quatorze années de guerres civiles qui ont fait pas moins de 250 000 morts entre 1989 et 2003. L'attribution du Nobel survient quatre jours avant une élection présidentielle au cours de laquelle elle brigue un second mandat.
L'activiste pacifiste libérienne Leymah Gbowee, s'est, elle, illustrée dans des mouvements de non-violence. Quadragénaire, issue de l'ethnie Kpellé, elle a été surnommée «La guerrière de la paix». Travailleuse sociale, Leymah Gbowee côtoie quotidiennement pendant la guerre les enfants-soldats et réalise que «la seule manière de changer les choses, du mal vers le bien, était pour nous, femmes et mères de ces enfants, de se lever et d'aller dans la bonne direction», témoigne cette femme, aujourd'hui mère de six enfants, établie depuis 2005 au Ghana. Leymah Roberta Gbowee a siégé dans la Commission Vérité et Réconciliation.
La Yéménite Tawakkul Karman a déclaré vendredi que son prix Nobel de la paix était "une victoire pour la révolution" au Yémen dans laquelle elle joue un rôle de premier plan. "Ce prix est une victoire pour la révolution et pour le caractère pacifique de cette révolution" contre le régime du président contesté Ali Abdallah Saleh, a dit la jeune femme, interrogée sur la Place du changement à Sanaa où les contestataires campent depuis février.
Le choix du comité Nobel a été salué comme une victoire pour les femmes, pour l'Afrique et pour le monde arabe.
Les cybermilitants égyptiens Esraa Abdel Fattah et Waël Ghonim, figures de proue du "printemps arabe" dont les noms avaient circulé pour ce prix Nobel, ont félicité la Yéménite Tawakkul Karman pour sa «victoire méritée». «Notre vrai prix à tous, c'est que nos pays soient plus démocratiques et plus respectueux des droits de l'Homme», a écrit Waël Ghonim sur son compte Twitter.
En revanche, la co-attribution à la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, candidate à sa propre réélection, ne fait pas que des heureux. Son principal adversaire à la présidentielle de mardi prochain, Winston Tubman, s'en est indigné. «Madame Sirleaf ne mérite pas un prix Nobel de la paix, parce qu'elle a commis de la violence dans ce pays. Ce prix est inacceptable et non mérité», déclare le dirigeant du Congrès pour le changement démocratique (CDC).
Depuis sa première remise en 1901, le prix Nobel de la paix a été attribué à 15 femmes dans le monde.
wbw
SIWEL 072136 OCT 11
Première femme élue chef d'Etat sur le continent noir en 2005, Ellen Johnson Sirleaf, surnommée «la Dame de fer du Liberia», a oeuvré pour la reconstruction de son pays ravagé par quatorze années de guerres civiles qui ont fait pas moins de 250 000 morts entre 1989 et 2003. L'attribution du Nobel survient quatre jours avant une élection présidentielle au cours de laquelle elle brigue un second mandat.
L'activiste pacifiste libérienne Leymah Gbowee, s'est, elle, illustrée dans des mouvements de non-violence. Quadragénaire, issue de l'ethnie Kpellé, elle a été surnommée «La guerrière de la paix». Travailleuse sociale, Leymah Gbowee côtoie quotidiennement pendant la guerre les enfants-soldats et réalise que «la seule manière de changer les choses, du mal vers le bien, était pour nous, femmes et mères de ces enfants, de se lever et d'aller dans la bonne direction», témoigne cette femme, aujourd'hui mère de six enfants, établie depuis 2005 au Ghana. Leymah Roberta Gbowee a siégé dans la Commission Vérité et Réconciliation.
La Yéménite Tawakkul Karman a déclaré vendredi que son prix Nobel de la paix était "une victoire pour la révolution" au Yémen dans laquelle elle joue un rôle de premier plan. "Ce prix est une victoire pour la révolution et pour le caractère pacifique de cette révolution" contre le régime du président contesté Ali Abdallah Saleh, a dit la jeune femme, interrogée sur la Place du changement à Sanaa où les contestataires campent depuis février.
Le choix du comité Nobel a été salué comme une victoire pour les femmes, pour l'Afrique et pour le monde arabe.
Les cybermilitants égyptiens Esraa Abdel Fattah et Waël Ghonim, figures de proue du "printemps arabe" dont les noms avaient circulé pour ce prix Nobel, ont félicité la Yéménite Tawakkul Karman pour sa «victoire méritée». «Notre vrai prix à tous, c'est que nos pays soient plus démocratiques et plus respectueux des droits de l'Homme», a écrit Waël Ghonim sur son compte Twitter.
En revanche, la co-attribution à la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, candidate à sa propre réélection, ne fait pas que des heureux. Son principal adversaire à la présidentielle de mardi prochain, Winston Tubman, s'en est indigné. «Madame Sirleaf ne mérite pas un prix Nobel de la paix, parce qu'elle a commis de la violence dans ce pays. Ce prix est inacceptable et non mérité», déclare le dirigeant du Congrès pour le changement démocratique (CDC).
Depuis sa première remise en 1901, le prix Nobel de la paix a été attribué à 15 femmes dans le monde.
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SIWEL 072136 OCT 11