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Le MNLA, éternel dindon de la farce islamo-franco-malienne

28/10/2013 - 18:31

BAMAKO (SIWEL) — C’est sans doute en annonçant des mesures d’apaisement envers deux anciens djihadistes du mouvement terroristes Ansar Dine, reconverti en Mouvement islamique de l’Azawad (MIA) avant d’être consacrés, par la volonté de très habiles tireur de ficelles, « Haut conseil à l’unité de l’Azawad » pour mieux noyer le MNLA, que le président IBK compte « apporter des réponses définitives aux frustrations de nos frères touareg » pour reprendre les propos du président malien élu, pour rappel, par le Quai d’Orsay grâce à l’opération militaire Serval, opération, parait-il, déclenchée pour « combattre le terrorisme islamiste » sans pour autant se priver de leur redonner une seconde vie, tant ils sont utiles à la bonne cause...


Au milieu entre deux de ses compagnons, le Colonel Bouna Ag Atayoub, officier du MNLA tué par les alliés islamistes Mujao, Aqmi et Ansar Dine lors de l’attaque terroriste qui avait délogé le MNLA de Gao. (PH/DR)
Au milieu entre deux de ses compagnons, le Colonel Bouna Ag Atayoub, officier du MNLA tué par les alliés islamistes Mujao, Aqmi et Ansar Dine lors de l’attaque terroriste qui avait délogé le MNLA de Gao. (PH/DR)
Mais de qui se moque-t-on au juste ? Bien sur, comme d‘habitude RFI, la Pravda du Quai d’Orsay comme diraient certains, présente l’information dans le sens qu’il convient de lui donner. C’est ainsi que FRI annonce en grande pompes que « La levée des mandats d’arrêt internationaux contre les quatre responsables de la rébellion touarègue est un nouveau geste d’apaisement de la part du gouvernement malien ». Or, si les noms des deux anciens djihadistes d’Ansar Dine, Hamada Ag Bibi et Alghabass Ag Intalla ont été donnés par RFI, ceux des deux autres chefs rebelles touaregs n’ont curieusement pas été divulgués. Il est fort à parier que les deux autres mystérieux chefs touaregs ne soient des personnalités plutôt sensibles aux murmures français.

Et si les noms des deux anciens djihadistes d’Ansar Dine sont rendus publics c’est parce que ces derniers ont acceptés de se présenter à la députation malienne, contredisant ainsi les positions du MNLA qui ne veulent pas entendre parler d’élections locales tant que le statut juridique de l’Azawad n’est pas définit et tant que les populations réfugiées ne sont pas rentrées. D’où l’intérêt de présenter les deux anciens terroristes d’Ansar Dine comme des chefs rebelles touaregs candidats à la députation malienne. Le premier étant candidat à Abeïbara dans la région de Kidal et le second dans la ville même de Kidal…

Ainsi, pour ne pas déroger à la règle adoptée par le cheval de Troie islamiste depuis le début du déclenchement du quatrième soulèvement touareg dans l’Azawad, les islamistes poursuivent le torpillage du MNLA qui demeure, seul contre tous, l'éternel le dindon de la farce.

Pendant que les hommes d’Iyad Ag Ghaly reconvertis en candidats à la députation malienne sapent les visées autonomistes du MNLA, les maliens exigent que les vrais rebelles touaregs à Kidal, c'est-à-dire les hommes du MNLA, quittent les locaux du gouvernorat occupé par le MNLA et exigent de prendre le contrôle de la radio de Kidal qui est entre les mains du MNLA et non du HCUA. Pour rappel, le HCUA (anciennement Ansar Dine) a été imposé au MNLA par la France, très certainement sous les conseil de leurs amis d'Alger. S’il est assez aisé de comprendre que le MNLA ait sans doute été obligé d’avaler bien des couleuvres, son silence sur ces flagrants dysfonctionnements sème le trouble et l’incompréhension, même si dans l’ensemble les amazighs restent malgré tout solidaires du MNLA et de l’Azawad.

Car s’il y a bien une conclusion évidente à l’Histoire récente des amazighs en Afrique du Nord et dans le Sahel, c’est que les islamistes sont les alliés incontestables des négationnistes de tous bords, que ce soit dans l’Azawad, en Kabylie, dans le Rif ou dans l’Adrar Inefoussen, partout en territoire amazigh, les islamistes sont les alliés incontestables des régimes arabo islamistes pour des raisons évidentes d’ordre identitaires et idéologiques mais aussi les alliés incontestables des occidentaux, toujours maîtres de l’Afrique, qui profitent des ravages sociaux et économiques engendrés par la déchéance islamiste afin de garantir une main mise absolue sur les richesses naturelles de tout le quart Nord-ouest de l'Afrique, berceau des amazighs depuis des millénaires.

zp,
SIWEL 281831OCT 13




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