Marche du MAK_ Yennayer 2965, le 12 janvier 2015 à Tizi-Ouzou
Faisant fi de l’agitation qui secoue la classe politique algérienne en vue de son positionnement dans la manne financière de cette "vache à lait" nommée Algérie, le MAK ne pense qu’à sa structuration, à ses meeting, à ses marches et à l’adhésion de plus en plus grande de larges couches populaires kabyles mais surtout de ses générations montantes.
Boosté par le succès des marches de Yennayer, le MAK poursuit son déploiement sur le terrain. « Il n’y que l’action sur le terrain qui paye » a déclaré Karim Megatti, président de la coordination de Melbou.
Ainsi, poursuivant sa dynamique de structuration pour une plus large implantation en Kabylie, le conseil régional MAK de Tizi Wezzu-Boumerdes procédera demain vendredi 23 janvier à l’installation de la coordination et de la confédération des At Yiraten.
Le lendemain, 24 janvier, c’est la coordination MAK de Tizi Ouzou qui organise un recueillement à la mémoire du Rebelle, Matoub Lounès, à l’occasion du 59 ème anniversaire de sa naissance. Le recueillement aura donc lieu le samedi 24 janvier 2015, suivi d’un dépôt de gerbe de fleurs, à la place Matoub Lounès (en face de l'ancienne gare routière), à 11h... Le Bachagha Ould Ali Lhadi y sera attendu de pied ferme par la jeunesse kabyle au cas où il aurait la mauvaise idée de venir y représenter les commanditaires de l'assassinat du Rebelle.
Ensuite, place à la réunion de la direction du MAK, prévue pour le 30 janvier, puis ce sera au tour d’une série de meetings populaires qui seront progressivement jusqu’à la célébration du 20 avril qui commémore de double printemps amazigh de 1980 et le tragique printemps noir de 2001. Selon les animateurs du mouvement kabyliste, cette année, la mobilisation du peuple kabyle promet d’être monumentale, elle dépassera toute attente.
Les responsables et les militants de terrain du MAK ne cachent pas leur satisfaction de voir les rangs de leur courant grossir à vue d’œil. La jeunesse kabyle, moins polluée par le syndrome de l’unité nationale algérienne, est de loin la plus fervente dans cette quête de liberté. Elle est d’autant plus motivée que l’unité nationale algérienne se base sur la négation de la Kabylie en tant qu’entité historique, culturelle et linguistique préexistante, et surtout, radicalement différente des constantes nationales algériennes basée sur l’arabité et l’islamisme comme fondement d’une identité dans laquelle la jeunesse kabyle a parfaitement compris que celles-ci ne servent qu'à gommer leur propre identité.
Selon nos informations, le coup d’envoi de la série de meetings qu’organisera le MAK sera donné par la coordination de Melbou qui organise son premier meeting populaire le vendredi 06 février à Tizi War, à 14h 30. Outre les mots d’ordres habituels favorables à une Kabylie libre, démocratique laïque et sociale, l’appel de la coordination de Melbou a rappelé que le MAK est la première organisation politique à dénoncer l’exploitation du gaz de schiste au moment où les autres l’accusaient de… paranoïa politique ! Mais, le temps a fini par lui donner raison : Oui, les gouvernants algériens sont en passe d’exploiter le Gaz de Schiste avec des méthodes non conventionnelles dans l’indifférence totale des acteurs politiques algériens, qui ne sont préoccupés que par les luttes de clans au sommet de l’Etat arabo-islamique d’Alger.
« La Kabylie libre avance n’en déplaise à ses ennemis et aux détracteurs du MAK » nous confie un militant du MAK, fier d'exhiber sa carte d'identité kabyle. « Certains de nos détracteurs s’acharnent à essayer d’affaiblir le MAK, mais ils n'y arrivent pas !» dit le jeune homme « et vous savez pourquoi ? parce que le MAK est le seul à tenir un discours de vérité et de lucidité ! et il n'y a que la vérité crue, telle qu'elle est, telle que les kabyles la vivent, qui peut nous sauver du mensonge suicidaire de cette fausse nation algérienne! les kabyles en ont marre qu'on leur raconte des fadaises sur une unité qui ne peut se construire que sur notre dos! ». Le jeune homme conclut en disant: comme l'a si bien dit le président du Gouvernement provisoire kabyle Ferhat Mehenni en s'adressant aux kabyles algérianistes « Vous ne pouvez pas sauver l'Algérie sans tuer la Kabylie ! et nous, nous avons fait notre choix! il est clair net et précis: nous avons choisi la Kabylie !»
cdb/zp
SIWEL 221618 JAN 15