Les mineurs papous réclament des hausses de salaires mais le propriétaire du site, le groupe américain Freeport, refuse de céder. (PHOTO: REUTERS)
La grève qui paralyse depuis des semaines les activités d'une gigantesque mine d'or et de cuivre située dans l'extrême orient de l'Indonésie, une des plus importantes de la planète, se tient dans une province peuplée en majorité par les tribus de l'ethnie papoue. La mine est la possession à 90,6 % du géant américain Freeport McMoRan; le reste est détenu par l’État indonésien.
Les mineurs protestent contre des salaires insuffisants. Cela fait plusieurs semaines que la colère gronde dans la zone, où plus de 8. 000 mineurs bloquent les routes d'accès, empêchent les non grévistes d'accéder au chantier. Le conflit dure depuis maintenant plus de 3 mois et a débuté, le 16 août. Aucun signe d'amélioration du conflit est à prévoir . Les appels du président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, à une « résolution appropriée » de la querelle sont restés sans réponse.
Cette région est instable : un conflit largement ignoré du monde extérieur perdure entre des séparatistes papous et l'armée indonésienne, restée toute puissante dans cette province placée sous quasi contrôle militaire. Les soldats indonésiens sont perpétuellement accusés de graves atteintes aux droits de l'homme contre la population autochtone. Des milliers de manifestants ont encore défilé, le 14 novembre, dans la capitale provinciale, Jayapura, pour réclamer l'indépendance.
Les mineurs de la mine Glasberg, qui sont payés l'équivalent de 1,50 dollar de l'heure, exigeaient, au début du mouvement, une augmentation vingt fois supérieure à leurs actuels émoluments, soit 30 dollars. Ils ont ensuite revu à la baisse leurs demandes, proposant 4 dollars. En face, les Américains ont suggéré une augmentation de 35% par rapport au tarif actuel de 1,50 dollar, c'est-à-dire 53 cents de plus. Les grévistes ont refusé. Depuis, c'est l'impasse.
Freeport McMoRan, l'entreprise américaine, affiche des profits de 5 milliards de dollars tirés de l'exploitation de la mine en 2010, les pertes se chiffrant à 19 millions de dollars par jour depuis le début de la grève. Le gouvernement de Djakarta a recueilli, grâce aux revenus de la mine, 1,4 milliard de dollars en impôts et royalties durant le premier semestre 2011, selon le quotidien The Jakarta Globe.
Nus Magay, un des grévistes déclare : "Les écoles publiques et les centres de soins sont en nombre insuffisants et trop éloignés les uns des autres, durant toutes ces années, je n'ai jamais reçu ni promotion, ni augmentation, pourtant, je travaille pour une compagnie minière de classe internationale !"
cc
SIWEL 211600 NOV 11
Les mineurs protestent contre des salaires insuffisants. Cela fait plusieurs semaines que la colère gronde dans la zone, où plus de 8. 000 mineurs bloquent les routes d'accès, empêchent les non grévistes d'accéder au chantier. Le conflit dure depuis maintenant plus de 3 mois et a débuté, le 16 août. Aucun signe d'amélioration du conflit est à prévoir . Les appels du président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, à une « résolution appropriée » de la querelle sont restés sans réponse.
Cette région est instable : un conflit largement ignoré du monde extérieur perdure entre des séparatistes papous et l'armée indonésienne, restée toute puissante dans cette province placée sous quasi contrôle militaire. Les soldats indonésiens sont perpétuellement accusés de graves atteintes aux droits de l'homme contre la population autochtone. Des milliers de manifestants ont encore défilé, le 14 novembre, dans la capitale provinciale, Jayapura, pour réclamer l'indépendance.
Les mineurs de la mine Glasberg, qui sont payés l'équivalent de 1,50 dollar de l'heure, exigeaient, au début du mouvement, une augmentation vingt fois supérieure à leurs actuels émoluments, soit 30 dollars. Ils ont ensuite revu à la baisse leurs demandes, proposant 4 dollars. En face, les Américains ont suggéré une augmentation de 35% par rapport au tarif actuel de 1,50 dollar, c'est-à-dire 53 cents de plus. Les grévistes ont refusé. Depuis, c'est l'impasse.
Freeport McMoRan, l'entreprise américaine, affiche des profits de 5 milliards de dollars tirés de l'exploitation de la mine en 2010, les pertes se chiffrant à 19 millions de dollars par jour depuis le début de la grève. Le gouvernement de Djakarta a recueilli, grâce aux revenus de la mine, 1,4 milliard de dollars en impôts et royalties durant le premier semestre 2011, selon le quotidien The Jakarta Globe.
Nus Magay, un des grévistes déclare : "Les écoles publiques et les centres de soins sont en nombre insuffisants et trop éloignés les uns des autres, durant toutes ces années, je n'ai jamais reçu ni promotion, ni augmentation, pourtant, je travaille pour une compagnie minière de classe internationale !"
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