ANAVAD AQVAYLI UΣḌIL
GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE
PROVISIONAL GOVERNMENT OF KABYLIA MINISTÈRE DE LA LANGUE ET DE LA CULTURE KABYLES
Agression d’une troupe de théâtre par des étudiantes islamistes en Kabylie
GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE
PROVISIONAL GOVERNMENT OF KABYLIA MINISTÈRE DE LA LANGUE ET DE LA CULTURE KABYLES
Agression d’une troupe de théâtre par des étudiantes islamistes en Kabylie
Agression d’une troupe de théâtre par des étudiantes islamistes en Kabylie : l’Anavad appelle tous les campus et les résidences universitaires en Kabylie à organiser des pièces de théâtre où les femmes auront leur place.
Des étudiantes islamistes ont réussi à interrompre la performance d’une pièce de théâtre au sein de la résidence universitaire de jeunes filles Kebal-Aïcha, à Tuvirett. La pièce de théâtre était performée par la Coopérative théâtrale « Machahu » venue d’Iferhounen, Tizi Wezzu.
Ces « étudiantes » fondamentalistes, auto-érigées en police des mœurs au sein d’une enceinte universitaire, l’un des remparts imprenables de la démocratie et de la liberté d’expression, ont fait valoir l’argument selon lequel la femme se doit d’être voilée et la mandole prohibée en Islam (haram). Un tel acte, de nature clairement incriminable, vient nous rappeler le triste épisode de Ben Aknoun en 1982, durant lequel le militant kabyle, Kamel Amzal, fut sabré par les islamistes pour avoir eu le courage d’appeler, par le biais d’affichage, à une Assemblée générale en vue d’élire un nouveau comité de cité conformément au règlement.
Si des étudiantes supposées d’être en quête de savoir dans un lieu aussi propice se sont érigées en police des mœurs c’est parce que l’État algérien encourage de tels actes en ce sens que les abus signalés çà et là par les groupuscules islamistes sont toujours demeurés impunis. L’État algérien, à travers sa police, a lui-même donné l’exemple en transformant des institutions supposées veiller sur la sécurité des citoyens en police des mœurs chargée de réprimer ces derniers lorsque le jeûne musulman n’est pas respecté, y compris dans les chantiers de construction, pourtant à l’abris des regards. Le cas de Slimane Bouhafs nous rappelle et nous interpelle autant sur ces cas d’abus que sur le constat impuissant des citoyens à faire plier ce régime et le ramener à un brin de considération vis-à-vis des citoyens qui aspirent à vivre dans la dignité. Outre le rôle perverti de la police, la justice algérienne aux ordres s’exécute au lieu d’exécuter le droit, en rappelant à son rôle principal ce corps de sécurité.
Des actes comme celui qui vient de se produire au sein de la résidence universitaire de jeunes filles Kebal-Aïcha de Tuvirett sont aussi des tests indirectement administrés à la population estudiantine et risque d’instaurer une nouvelle tradition si rien n’est fait pour les contrer.
Pour ces raisons, l’Anavad appelle tous les campus et les résidences universitaires en Kabylie à organiser des pièces de théâtre où les femmes auront leur place tout en veillant à leur sécurité. Il est impératif de mettre les services de sécurités devant leurs responsabilités en exigeant à ce que ces lieux de savoir ne soient pas transformés en juchoirs fondamentalistes.
31/01/2017,
Karim Achab,
Ministre de la langue et de la culture kabyle.
SIWEL 310848 JAN 17
Des étudiantes islamistes ont réussi à interrompre la performance d’une pièce de théâtre au sein de la résidence universitaire de jeunes filles Kebal-Aïcha, à Tuvirett. La pièce de théâtre était performée par la Coopérative théâtrale « Machahu » venue d’Iferhounen, Tizi Wezzu.
Ces « étudiantes » fondamentalistes, auto-érigées en police des mœurs au sein d’une enceinte universitaire, l’un des remparts imprenables de la démocratie et de la liberté d’expression, ont fait valoir l’argument selon lequel la femme se doit d’être voilée et la mandole prohibée en Islam (haram). Un tel acte, de nature clairement incriminable, vient nous rappeler le triste épisode de Ben Aknoun en 1982, durant lequel le militant kabyle, Kamel Amzal, fut sabré par les islamistes pour avoir eu le courage d’appeler, par le biais d’affichage, à une Assemblée générale en vue d’élire un nouveau comité de cité conformément au règlement.
Si des étudiantes supposées d’être en quête de savoir dans un lieu aussi propice se sont érigées en police des mœurs c’est parce que l’État algérien encourage de tels actes en ce sens que les abus signalés çà et là par les groupuscules islamistes sont toujours demeurés impunis. L’État algérien, à travers sa police, a lui-même donné l’exemple en transformant des institutions supposées veiller sur la sécurité des citoyens en police des mœurs chargée de réprimer ces derniers lorsque le jeûne musulman n’est pas respecté, y compris dans les chantiers de construction, pourtant à l’abris des regards. Le cas de Slimane Bouhafs nous rappelle et nous interpelle autant sur ces cas d’abus que sur le constat impuissant des citoyens à faire plier ce régime et le ramener à un brin de considération vis-à-vis des citoyens qui aspirent à vivre dans la dignité. Outre le rôle perverti de la police, la justice algérienne aux ordres s’exécute au lieu d’exécuter le droit, en rappelant à son rôle principal ce corps de sécurité.
Des actes comme celui qui vient de se produire au sein de la résidence universitaire de jeunes filles Kebal-Aïcha de Tuvirett sont aussi des tests indirectement administrés à la population estudiantine et risque d’instaurer une nouvelle tradition si rien n’est fait pour les contrer.
Pour ces raisons, l’Anavad appelle tous les campus et les résidences universitaires en Kabylie à organiser des pièces de théâtre où les femmes auront leur place tout en veillant à leur sécurité. Il est impératif de mettre les services de sécurités devant leurs responsabilités en exigeant à ce que ces lieux de savoir ne soient pas transformés en juchoirs fondamentalistes.
31/01/2017,
Karim Achab,
Ministre de la langue et de la culture kabyle.
SIWEL 310848 JAN 17