Mass Lhasen uziyan, nous sommes heureux de vous revoir en excellente forme. La communauté kabyle, à Montréal vous a rendu récemment un vibrant hommage : que de révélations, de témoignages très touchants, toute une dose pour le grand public… Un parcours grandiose!
Je suis moi-même très heureux de vous savoir heureux. J’ai vécu personnellement cette soirée d’hommage comme dans un état second, une euphorie inqualifiable, une sensation à peine croyable. Moi, habituellement très volubile, je me suis surpris quasiment muet. Heureusement, ce vide fut comblé par le merveilleux public, l’organisation de Mourad Itim et Djamal Boukhoulaf, l’animation de la vedette Zahia, la poésie de Karima, Taous et Md laid, le chant du groupe Ideflawen avec des instrumentistes Achour et Rachid sans oublier l’incomparable virtuose de la guitare Zaher Adjou.
La soirée a été merveilleusement égayée par les charmantes toutes jeunes filles de la troupe de danse Tafsut dirigée par Tassadit Ould Hamouda.
J’apprécie tout particulièrement le documentaire des témoignages réalisé par Kamal Harani secondé par Kahina et Djamal Koudache qui y ont pris part admirablement.
Ceci dit, je me suis rendu compte qu’un hommage est une médaille très lourde à porter. On est amené à se demander si pas trop exagéré tout cela de mon vivant? Suis-je à la hauteur de tous ces honneurs témoignés par toutes ces personnalités appartenant à trois générations?
Enfin, il m’est impossible, pour l’instant du moins, de placer des mots sur la reconnaissance que j’ai dessein de clamer en direction de tout ce beau monde.
Vous menez de front plusieurs chantiers. Comment trouvez-vous le temps et l’énergie pour tout cela?
Le temps est toujours là à vrai dire. On n’a pas à chercher où le trouver. Nous avons par contre le choix de l’investir dans les choses que nous estimons importantes. Et il en est, par conséquent, de même pour l’énergie.
Il est utile de rappeler que rien n’arrête la cadence majestueuse de la montre. Ne pensons surtout pas à gagner du temps. On n’en gagne jamais, il s’agit d’essayer de ne pas en perdre.
On peut effectivement mener plusieurs chantiers de front si on est convaincu de leur utilité.
Où en êtes-vous, Mr avec votre nouveau gouvernement? Quoi de neuf notamment?
Que du neuf justement : plusieurs nouveaux ministres, des représentants diplomatiques partout où cela est nécessaire, programme novateur, lancement du plus important projet ‘’Parlement kabyle’’…
Tout cela sera publié sous peu.
On parle également du MAK-ANAVAD dans la diaspora. Quelle est la nouveauté dans ce volet?
Le MAK-ANAVAD est la nouvelle forme d’organisation adoptée, dans la diaspora, par les militants souverainistes kabyles. Les commissions du MAK-ANAVAD travaillent en symbiose et directement avec les ministères en échangeant de façon continue et permanente. Ainsi, la base prendra part à la décision à travers ses propositions. Inversement, les ministres partageront la réalisation de leurs objectifs efficacement avec les commissions. Autrement dit, l’ensemble des militants est maintenant impliqué dans la réalisation de tous les projets.
La grande question, c’est le parlement. Le lancement du projet au début du mois de septembre a rencontré des échos très favorables autant en Kabylie que dans la diaspora. Ce succès était-il prévisible?
À vrai dire, les kabyles ont de tous temps souhaité une union autour d’un minimum commun, c’est à-dire autour de tout ce qui fait de la Kabylie une société distincte. Parallèlement, la Kabylie est victime de sa propre richesse soit, sa diversité politique. Par ailleurs, tous croient en l’absolue nécessité de se concerter pour sauver cet essentiel qu’est justement cette spécificité kabyle. Pour se concerter, on a besoin d’un cadre moderne qui s’appelle en général Assemblée nationale ou Parlement.
Le mot est donc prononcé pour le soulagement de tous. D’où cet enthousiasme. Personnellement, je m’y attendais. D’ailleurs, l’engouement ne fait que commencer. L’ouverture du débat en Kabylie et à travers le monde suscitera tout l’intérêt que cela mérite.
Quelle sera la mission de ce parlement?
Comme tous les parlements du monde, c’est un cadre de concertation aux fins de légiférer sur les préoccupations de la société. Il décidera des priorités, de la réglementation, de la gouvernance à tous les niveaux… Dans notre cas, il me parait incontournable de rédiger une constitution ou un document fondamental qui s’y apparente.
Je m’en tiens à ces généralités. Le congrès national kabyle en décidera.
Comment seront élus ou désignés les membres de cette assemblée?
C’est également le congrès national kabyle qui en décidera. Il statuera sur le découpage électoral et tous les autres critères.
Qui va désigner justement ces congressistes?
Des groupes de réflexion se mettront en place prochainement – l’opération est déjà en cours -pour proposer des réponses à ces précédentes questions. Ces groupes déposeront leurs rapports de réflexion dans le site réservé à cet effet. La réflexion déterminera la forme et le contenu des pré-congrès régionaux et du congrès national.
D’où émaneront ces groupes de réflexions?
Tout Kabyle qui désire réfléchir sur l’avenir de son pays et de son peuple!
Il suffit de s’inscrire sur le site dont on vient de parler. L’inscription est seulement sujette à la déclinaison de l’identité de l’un de ses membres au moins.
Y a-t-il des balises à cette réflexion
Les balises relèvent du bon sens commun. Le bon sens étant la chose du monde la mieux partagée, il suffit de ne pas sortir du sujet, à savoir l’édification d’un Parlement et de lui proposer une mission, une démarche, un fonctionnement, un mode de désignation des membres. Bien entendu les principes ancestraux seront respectés; il est dans l’ordre des choses de bannir tout comportement sexiste, fondamentaliste ou idéologique. Rappelons que la souveraineté n’est ni à droite ni à gauche, elle est en avant.
Dans la mesure où chacun connait à peu près ses limites, les Kabyles s’entendront bien sur l’essentiel, l’essentiel de leur avenir.
Ne pensez-vous pas, Mr Ziani, que c’est en Kabylie que l’essentiel doit se passer?
Vous l’avez dit. L’essentiel de la réflexion et de l’action émanera de toute évidence de la Kabylie. Le congrès national se tiendra en Kabylie et le Parlement siègera en Kabylie.
La diaspora ne sera pas en marge. Les Kabyles de la diaspora seront parties prenantes à la réflexion, aux pré- congrès, au congrès et au parlement proprement dit.
Êtes-vous bien entouré pour mener à terme ce projet?
En tant que détenteur du projet, j’ai toutes les raisons de croire que le processus est bien parti. L’équipe porteuse du projet a effectué des sondages, cet été, en Kabylie et en diaspora.
Les échos sont très favorables. Plusieurs cadres ont manifesté leur volonté de prendre part à la conduite du projet.
Le président du comité directeur, Ahmed Haddag, veillera au respect des orientations que nous nous sommes données. Il a la noble mission de rencontrer les personnalités kabyles désireuses de faire un pas en direction de la construction de l’avenir de la Kabylie.
Bien entendu, je tiens à ce que des cadres vivant en Kabylie rejoignent toutes les instances du Projet.
Le jeune cadre, Belkacem Ouarab, est désigné chargé de projet pour effectuer le suivi quotidien du projet. Il coiffera plusieurs équipes impliquées dans la réalisation de ce dernier.
Le site ‘’Parlementkabyle.com’’ sera administré par Belaid Chalal qui l’a également développé.
Les équipes chargées de la médiation, de la communication, du financement et d’autres aspects techniques se mettent progressivement en place.
En plus de ce site, comment comptez-vous rallier le plus grand nombre à cette idée?
Nous avons un grand défi à relever. Effectivement, nous ne faisons que commencer. Il est bien connu qu’en politique, il ne suffit pas d’avoir raison, il faut également convaincre ceux qui ont tort. Nous sommes donc à pied d’œuvre. Nous mènerons une série de conférences et communiquerons autant qu’il le faudra pour sensibiliser et convaincre de la nécessité et de l’urgence d’édifier le Parlement Kabyle.
Pour quand projetez-vous l’aboutissement de ce projet?
Il me parait raisonnable de consacrer le reste de l’année 2016 pour bien ancrer la réflexion et le débat. Les pré-congrès devraient se tenir avant le 20 avril 2017 et le congrès avant le 14 juin. Vers la fin de 2017 –début 2018, nous serons dotés de notre tant attendu Parlement kabyle. Le 20 avril 2018 sera célébré sous l’égide de ce dernier.
Un dernier mot Dda Lhacene?
Martin Luther King disait: «i have a dream», c’est à-dire, j’ai un rêve! Eh bien, ce Parlement est notre rêve… Lorsque nous rêvons tous ensemble, nous construisons le projet de société. Le bout du tunnel est maintenant perceptible.
Former une relève est également au cœur des préoccupations!
Aux jeunes : relevez la tête! Vous serez bientôt maitres de votre destin.
Vive la Kabylie libre!
NJ / nbb
SIWEL 212146 sep 16
Je suis moi-même très heureux de vous savoir heureux. J’ai vécu personnellement cette soirée d’hommage comme dans un état second, une euphorie inqualifiable, une sensation à peine croyable. Moi, habituellement très volubile, je me suis surpris quasiment muet. Heureusement, ce vide fut comblé par le merveilleux public, l’organisation de Mourad Itim et Djamal Boukhoulaf, l’animation de la vedette Zahia, la poésie de Karima, Taous et Md laid, le chant du groupe Ideflawen avec des instrumentistes Achour et Rachid sans oublier l’incomparable virtuose de la guitare Zaher Adjou.
La soirée a été merveilleusement égayée par les charmantes toutes jeunes filles de la troupe de danse Tafsut dirigée par Tassadit Ould Hamouda.
J’apprécie tout particulièrement le documentaire des témoignages réalisé par Kamal Harani secondé par Kahina et Djamal Koudache qui y ont pris part admirablement.
Ceci dit, je me suis rendu compte qu’un hommage est une médaille très lourde à porter. On est amené à se demander si pas trop exagéré tout cela de mon vivant? Suis-je à la hauteur de tous ces honneurs témoignés par toutes ces personnalités appartenant à trois générations?
Enfin, il m’est impossible, pour l’instant du moins, de placer des mots sur la reconnaissance que j’ai dessein de clamer en direction de tout ce beau monde.
Vous menez de front plusieurs chantiers. Comment trouvez-vous le temps et l’énergie pour tout cela?
Le temps est toujours là à vrai dire. On n’a pas à chercher où le trouver. Nous avons par contre le choix de l’investir dans les choses que nous estimons importantes. Et il en est, par conséquent, de même pour l’énergie.
Il est utile de rappeler que rien n’arrête la cadence majestueuse de la montre. Ne pensons surtout pas à gagner du temps. On n’en gagne jamais, il s’agit d’essayer de ne pas en perdre.
On peut effectivement mener plusieurs chantiers de front si on est convaincu de leur utilité.
Où en êtes-vous, Mr avec votre nouveau gouvernement? Quoi de neuf notamment?
Que du neuf justement : plusieurs nouveaux ministres, des représentants diplomatiques partout où cela est nécessaire, programme novateur, lancement du plus important projet ‘’Parlement kabyle’’…
Tout cela sera publié sous peu.
On parle également du MAK-ANAVAD dans la diaspora. Quelle est la nouveauté dans ce volet?
Le MAK-ANAVAD est la nouvelle forme d’organisation adoptée, dans la diaspora, par les militants souverainistes kabyles. Les commissions du MAK-ANAVAD travaillent en symbiose et directement avec les ministères en échangeant de façon continue et permanente. Ainsi, la base prendra part à la décision à travers ses propositions. Inversement, les ministres partageront la réalisation de leurs objectifs efficacement avec les commissions. Autrement dit, l’ensemble des militants est maintenant impliqué dans la réalisation de tous les projets.
La grande question, c’est le parlement. Le lancement du projet au début du mois de septembre a rencontré des échos très favorables autant en Kabylie que dans la diaspora. Ce succès était-il prévisible?
À vrai dire, les kabyles ont de tous temps souhaité une union autour d’un minimum commun, c’est à-dire autour de tout ce qui fait de la Kabylie une société distincte. Parallèlement, la Kabylie est victime de sa propre richesse soit, sa diversité politique. Par ailleurs, tous croient en l’absolue nécessité de se concerter pour sauver cet essentiel qu’est justement cette spécificité kabyle. Pour se concerter, on a besoin d’un cadre moderne qui s’appelle en général Assemblée nationale ou Parlement.
Le mot est donc prononcé pour le soulagement de tous. D’où cet enthousiasme. Personnellement, je m’y attendais. D’ailleurs, l’engouement ne fait que commencer. L’ouverture du débat en Kabylie et à travers le monde suscitera tout l’intérêt que cela mérite.
Quelle sera la mission de ce parlement?
Comme tous les parlements du monde, c’est un cadre de concertation aux fins de légiférer sur les préoccupations de la société. Il décidera des priorités, de la réglementation, de la gouvernance à tous les niveaux… Dans notre cas, il me parait incontournable de rédiger une constitution ou un document fondamental qui s’y apparente.
Je m’en tiens à ces généralités. Le congrès national kabyle en décidera.
Comment seront élus ou désignés les membres de cette assemblée?
C’est également le congrès national kabyle qui en décidera. Il statuera sur le découpage électoral et tous les autres critères.
Qui va désigner justement ces congressistes?
Des groupes de réflexion se mettront en place prochainement – l’opération est déjà en cours -pour proposer des réponses à ces précédentes questions. Ces groupes déposeront leurs rapports de réflexion dans le site réservé à cet effet. La réflexion déterminera la forme et le contenu des pré-congrès régionaux et du congrès national.
D’où émaneront ces groupes de réflexions?
Tout Kabyle qui désire réfléchir sur l’avenir de son pays et de son peuple!
Il suffit de s’inscrire sur le site dont on vient de parler. L’inscription est seulement sujette à la déclinaison de l’identité de l’un de ses membres au moins.
Y a-t-il des balises à cette réflexion
Les balises relèvent du bon sens commun. Le bon sens étant la chose du monde la mieux partagée, il suffit de ne pas sortir du sujet, à savoir l’édification d’un Parlement et de lui proposer une mission, une démarche, un fonctionnement, un mode de désignation des membres. Bien entendu les principes ancestraux seront respectés; il est dans l’ordre des choses de bannir tout comportement sexiste, fondamentaliste ou idéologique. Rappelons que la souveraineté n’est ni à droite ni à gauche, elle est en avant.
Dans la mesure où chacun connait à peu près ses limites, les Kabyles s’entendront bien sur l’essentiel, l’essentiel de leur avenir.
Ne pensez-vous pas, Mr Ziani, que c’est en Kabylie que l’essentiel doit se passer?
Vous l’avez dit. L’essentiel de la réflexion et de l’action émanera de toute évidence de la Kabylie. Le congrès national se tiendra en Kabylie et le Parlement siègera en Kabylie.
La diaspora ne sera pas en marge. Les Kabyles de la diaspora seront parties prenantes à la réflexion, aux pré- congrès, au congrès et au parlement proprement dit.
Êtes-vous bien entouré pour mener à terme ce projet?
En tant que détenteur du projet, j’ai toutes les raisons de croire que le processus est bien parti. L’équipe porteuse du projet a effectué des sondages, cet été, en Kabylie et en diaspora.
Les échos sont très favorables. Plusieurs cadres ont manifesté leur volonté de prendre part à la conduite du projet.
Le président du comité directeur, Ahmed Haddag, veillera au respect des orientations que nous nous sommes données. Il a la noble mission de rencontrer les personnalités kabyles désireuses de faire un pas en direction de la construction de l’avenir de la Kabylie.
Bien entendu, je tiens à ce que des cadres vivant en Kabylie rejoignent toutes les instances du Projet.
Le jeune cadre, Belkacem Ouarab, est désigné chargé de projet pour effectuer le suivi quotidien du projet. Il coiffera plusieurs équipes impliquées dans la réalisation de ce dernier.
Le site ‘’Parlementkabyle.com’’ sera administré par Belaid Chalal qui l’a également développé.
Les équipes chargées de la médiation, de la communication, du financement et d’autres aspects techniques se mettent progressivement en place.
En plus de ce site, comment comptez-vous rallier le plus grand nombre à cette idée?
Nous avons un grand défi à relever. Effectivement, nous ne faisons que commencer. Il est bien connu qu’en politique, il ne suffit pas d’avoir raison, il faut également convaincre ceux qui ont tort. Nous sommes donc à pied d’œuvre. Nous mènerons une série de conférences et communiquerons autant qu’il le faudra pour sensibiliser et convaincre de la nécessité et de l’urgence d’édifier le Parlement Kabyle.
Pour quand projetez-vous l’aboutissement de ce projet?
Il me parait raisonnable de consacrer le reste de l’année 2016 pour bien ancrer la réflexion et le débat. Les pré-congrès devraient se tenir avant le 20 avril 2017 et le congrès avant le 14 juin. Vers la fin de 2017 –début 2018, nous serons dotés de notre tant attendu Parlement kabyle. Le 20 avril 2018 sera célébré sous l’égide de ce dernier.
Un dernier mot Dda Lhacene?
Martin Luther King disait: «i have a dream», c’est à-dire, j’ai un rêve! Eh bien, ce Parlement est notre rêve… Lorsque nous rêvons tous ensemble, nous construisons le projet de société. Le bout du tunnel est maintenant perceptible.
Former une relève est également au cœur des préoccupations!
Aux jeunes : relevez la tête! Vous serez bientôt maitres de votre destin.
Vive la Kabylie libre!
NJ / nbb
SIWEL 212146 sep 16