Incendies à Agwni Ggeghran : la population refoule le chef de Daira d'Iwadiyen

23/09/2012 21:18

AGWNI GGEGHRAN (SIWEL) — La localité d'Agwni Ggeghran continue d'être ravagée par les feux depuis vendredi. Furieux contre les pouvoirs publics, les habitants de la dite localité refoulent le chef de Daira. En 24 heures, plus de 3 000 oliviers sont partis en fumée.


Agwni Ggeghran vu d'At Lqaid. PH/DR
Cela fait deux jours que le feu qui s'est déclaré dans la région des Iwadiyen continue de se propager. Encore une fois la population livrée à elle-même a pris en charge, seule, la lutte contre la propagation du feu de forêt jusqu'à la localité d'Agni Ggeghran, mais en vain. Le célébre village qui a donné naissance à l'illustre Slimane Azem lutte seul contre ces incendies qui redoublent d'intensité.

Selon, le témoignage de Hocine Azem, membre de l'exécutif du MAK (Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie), mobilisé au même titre que ses concitoyens, plus de 3 000 oliviers et un poulailler ont été détruits par cet incendie à cause de l'inertie totale des autorités (APC, Daïra, Wilaya et Services de sécurité).
Les pompiers se sont bien déplacés mais en nombre ridiculement insignifiant face l'ampleur de l'incendie.

Par ailleurs, comme durant les intempéries de l'Hivers dernier, c'est la population qui a assuré l'approvisionnement en nourriture pour les pompiers et les volontaires.

Au village d'Ait Lqaid, même les femmes se sont mobilisées pour éteindre le feu qui ravage tant et si bien leur localité que même les habitations sont en danger.

Face à la colère de la population contre les pouvoir publics, le chef de Daira d'Iwadiyen, venu en cette fin d'après midi, a été refoulé par les citoyens qui reprochent aux pouvoirs publics de ne pas assumer les obligations que leur confèrent les mandats pour lesquels ils ont été élus.

Pour Hocine Azem, il est évident que le régime d'Alger cherche l'anéantissement de la Kabylie en adoptant une politique cynique et perverse qui vise à la démoraliser complètement en s’attaquant à elle sur tous les fronts : terrorisme, provocations militaires, feux de forêts pour ne citer que les plus graves atteintes au peuple kabyle.

Pour ce membre de l’exécutif du MAK, la Kabylie n'a plus d'autres choix que de prendre en main la maîtrise de son destin, seule garantie pour assurer sa propre sécurité et son développement. Par ailleurs, il a estimé que le pouvoir algérien devait être jugé pour ce crime perpétré volontairement contre la Kabylie et son environnement.

zp/wbw
SIWEL 232118 SEP 12



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