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Il y a 31 ans, Kamel Amzal était assassiné par les hordes islamistes: le MAK appelle le peuple Kabyle à lui rendre hommage

30/10/2013 - 18:14

TIFERDOUT (SIWEL) — Le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) appelle le peuple Kabyle à rendre hommage à la mémoire de l'étudiant kabyle Kamel Amzal, assassiné par les islamistes le 2 novembre 1982. Pour rappel, afin d'immortaliser le nom du martyr et de rendre hommage à la victime assassiné par les islamistes dans les enceintes universitaires d’Alger, le Gouvernement provisoire kabyle (GPK) avait proclamé la journée du 2 novembre "Journée nationale de l’étudiant kabyle". Ci après le communiqué du MAK


Bouaziz Ait-Chebib, président du MAK : " Nous avons le devoir d’honorer leur mémoire et de faire vivre pour l’éternité leurs noms inscrits en lettre de sang dans notre Histoire " (PH/DR)
Bouaziz Ait-Chebib, président du MAK : " Nous avons le devoir d’honorer leur mémoire et de faire vivre pour l’éternité leurs noms inscrits en lettre de sang dans notre Histoire " (PH/DR)
MOUVEMENT POUR L’AUTODÉTERMINATION DE LA KABYLIE

Journée nationale de l'étudiant kabyle: Hommage à Kamel Amzal

Pour la 31ème commémoration de l'assassinat de Kamel Amzal par les hordes islamistes, le MAK appelle le peuple kabyle à rendre hommage à la mémoire du brillant étudiant fauché par le sabre des intégristes à l’âge de 20 ans.

Le MAK ira se recueillir sur la tombe de Kamel Amzal dans le village de Tiferdouth, le 02 novembre prochain et appelle plus particulièrement la jeunesse estudiantine kabyle à honorer la mémoire du martyr Amzal. Le 2 novembre, jour de son assassinat par les intégristes, ayant été proclamée journée nationale de l'étudiant kabyle. Le départ, à partir de l'université Mouloud Mammeri vers le village natal de Kamel Amzal, est prévu à 9h du matin.

Honneur et gloire aux martyrs de la Kabylie

Nous avons le devoir d’honorer leur mémoire et de faire vivre pour l’éternité leurs noms inscrits en lettre de sang dans notre Histoire.

Bouaziz Ait-Chebib,
Président

SIWEL SIWEL 301814 OCT 13


Pour ne pas oublier le lâche assassinat de Kamel Amzal

Photo publiée sur le site officiel de l'Anavad lors de la proclamation du 2 novembre '"Journée nationale de l'étudiant kabyle"  en hommage à Kamel Amzal (Ph/ Anavad.org)
Photo publiée sur le site officiel de l'Anavad lors de la proclamation du 2 novembre '"Journée nationale de l'étudiant kabyle" en hommage à Kamel Amzal (Ph/ Anavad.org)

Le 2 novembre 1982, la Kabylie fut endeuillée par l’ignoble assassinat de Kamal Amzal, son premier martyr. Il a été lâchement assassiné à la Cité universitaire Taleb Abderahmane de Ben Aknoun (Alger) par les hordes islamistes, sous la protection et la bénédiction des services de sécurité de l’Etat algérien. Le jour de son enterrement, le village de Tiferdout accueille les milliers de personnes médusés qui sont venues accompagner le jeune Kamel Amzal à sa dernière demeure.

C’est devant ses camarades, partis avec lui afficher un appel à une Assemblée générale de la cité universitaire, que les hordes islamistes, conformément à leurs méthodes inhumaines et sanguinaires ont éventré Kamel Amzal avec un sabre en hurlant "Allah Akbar".

Kamel Amzal était un militant kabyle, démocrate et laïc que les intégristes appelaient le « diable rouge ». A la cité universitaire de Ben Aknoun, il luttait contre les intégristes pour instaurer un fonctionnement démocratique. Or, fidèles à leur doctrine totalitaire, les islamistes refusaient toute idée de démocratie au sein de l’université et comptaient bien prendre le contrôle total de la cité avec l’active collaboration de l’Etat arabo-islamiste Algérien pour contrer la mouvance démocratique, exclusivement portée par la jeunesse kabyle du mouvement amazighe déclenché par le printemps amazigh de 1980.

Aujourd’hui, plus aucun kabyle ne doute que le régime algérien ait de tout temps été l’allié objectif de l’intégrisme islamiste. Il lui a donné les moyens de s’organiser et de prospérer à l’ombre des institutions algériennes.

Pour contrer les aspirations démocratiques de la Kabylie, le régime algérien a actionné l’intégrisme islamiste afin de faire barrage à la jeunesse militante kabyle imprégnée de démocratie, de liberté, de justice et d’équité. Le régime algérien a prêté main forte aux intégristes pour briser les militants kabyles, au moment où l’opposition idéologique entre les islamistes et les militants kabyles était frontale (fin des années 70, début des années 80). Et en effet, si les islamistes étaient rares et insignifiants à l’université de Vgayet ou de Tizi-Ouzou, il n’en était pas de même à Alger où le militantisme kabyle était en perpétuel conflit avec les intégristes.

Mais si les militants kabyles étaient armées des belles idées de démocratie, de liberté de justice et chérissaient par-dessus tout Tamazight, les intégristes eux étaient armées de haine, de sabres et de couteaux. C’est dans ce contexte que Kamel Amzal a été éventré avec un sabre sous la protection et la bénédiction du régime algérien à la cité universitaire de ben Aknoun sans que la gendarmerie, impassible, n’intervienne à aucun moment.

Le lendemain, à Tizi-ouzou, les étudiants kabyles ont décidé d’organiser une riposte en évacuant les intégristes des pavillons que le FLN, par le biais du wali, Hamid Sidi Said, leur avait attribués en guise de salles de prières au sein des cités universitaires. L’opération fut menée par les étudiants des cités de Hasnaoua, de Oued Aissi et de Mdouha. Sous l’effet de la colère qui a suivi l’assassinat de Kamel Amzal, les islamistes ont effectivement été délogés par les étudiants kabyles.

Seulement voilà, après l’enterrement de Kamel Amzal, le Wali de Tizi-Ouzou a convoqué les membres des Comité de Cité, pour prévenir les étudiants kabyles des conséquences de l’action qu’ils avaient menée contre leurs étudiants islamistes. Ils ont "averti" les étudiants kabyles que le personnel du rectorat de l’université de Tizi-Ouzou, accompagné des services du wali « Sidi Said Hamid », allaient changer les serrures des locaux et les remettre aux « pauvres étudiants chassés par les berbéristes ».

Les services du rectorat et de la wilaya ont en effet réaménagé de fond en comble les pavillons d’où avaient été chassés les « frères des assassins » de Kamel Amzal avec de magnifiques tapis amazighs avant de remettre les clefs aux intégristes.

Durant les 31 années qui suivirent, le régime algérien a continué de favoriser l’idéologie intégriste dans toutes les institutions algériennes et durant dix longues années, il a entreprit d’actionner les terroristes qu'il continue encore de fabriquer dans les institutions de l'Etat pour décapiter physiquement l’élite kabyle et terroriser tout le monde avec pas moins de 200 000 victimes avant d’amnistier leurs assassins et de livrer une guerre sournoise et multidimensionnelle à la Kabylie.

Depuis 50 ans, la Kabylie ne cesse d'enterrer ses enfants et compte déjà bien trop de Martyrs à qui elle a le devoir de rendre hommage. De kamel Amzal à Kamel Irchen, beaucoup trop de sang a coulé.

Il est temps que la Kabylie prenne l'exacte mesure du drame qu'elle vit depuis au moins 51 ans.

zp,
SIWEL 301814 OCT 13





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