Lors d'une manifestation citoyenne kabyle contre les feux de forêt déclenchés en Kabylie par l'Armée algérienne pour soi-disant pourchasser les terroristes algériens (PH/DR)
Hier comme aujourd’hui, pour la France comme pour l’Algérie, le kabyle est toujours l’ennemi
Quelqu’un peut-il m’expliquer ce qui se passe ?
1. L’esprit sportif et l’esprit raciste.
A. Il est difficile – si ce n’est pas impossible - de voir les supporteurs du Real Madrid dans les gradins aux cotés des catalans par exemple pour supporter le Barça ensemble, et en cela, quel que soit l’équipe adverse. La question qui se pose par elle-même ici est pourquoi ? Est-ce à cause de l’indépendantisme catalan ? Mais, les Basques aussi aspirent à l’indépendance ! Et pourtant les Madrilains s’arrangeront à leurs côtés quand il s’agit de jouer contre le Barça. Donc, cette rivalité à un seul nom : la compétitivité sportive.
B. Le 1-11-2015, une finale de super coupe s’est jouée à Constantine - fief des supporters du CS Constantine. Cette finale a opposé l’entente de Sétif – rivale sportive historique du CS Constantine - à la formation Kabyle de MO Bejaia – promue depuis peu à la première division professionnelle et qui n’a aucune rivalité sportive avec les constantinois, hôte de cette finale. La compétitivité sportive aurait donc, logiquement, placé dans les gradins, cote -à-côte les constantinois et les bougiottes contre le rival – de toujours pour les premiers et de ce jour pour les deuxièmes.
Or on a finalement assisté à l’impensable en sport ! En effet, les constantinois se sont arrangés aux côtés de l’ennemi – sportif – de toujours contre un club avec lequel ils ne partagent – sportivement - aucune rivalité !
Comment expliquer un tel revirement sportivement illogique ?
N’est-ce pas que l’esprit raciste a été cette fois plus fort que l’esprit sportif ?
N’est-ce pas que l’origine Kabyle de l’équipe bougiotte avait unifié les ennemis –sportifs – d’hier contre l’ennemi de toujours, à savoir : les Kabyles ?
2. La vérité historique et la haine raciale.
A. Saïd Sadi, personnalité politique Kabyle, a qualifié, il n’y a pas longtemps, Messali Hadj, ennemi juré du FLN historique, de traître. Et dans cette qualification, le docteur Sadi n’a fait que rejoindre l’histoire officielle qui a toujours qualifié – du moins avant l’ère Bouteflika , Messali de traître. Comment a-t-on réagi en Algérie à une telle déclaration ? Une course effrénée pour traduire en justice l’auteur d’une vérité historique ! Est-ce la famille de Messali qui a tenté de poursuivre Saadi en justice ? Certes, elle a exprimé sa volonté – tout-à-fait compréhensible – de vouloir ester le docteur Sadi. Mais justement, ce n’est pas seulement sa famille, car on a vu des procureurs, qui ferment volontairement leurs yeux sur les dossiers lourds de la corruption, se ruer pour constituer un dossier contre quelqu’un qui n’a fait que relayer l’histoire officielle de l’état qu’ils servent… Et cela, sans parler des réactions hostiles d’autres officiels et même de ceux que l’on nomme ironiquement la société civile, exception faite des kabyles évidemment qui tous se sont sentis dans l’obligation de défendre Said Sadi, attaqué pour avoir répété une vérité historique, ressassée en boucle par les officiels algérien durant des années, mais émanant d’un kabyle, ça prend immédiatement une allure d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Idem pour Rebrab.
B. Ould Kablia, ex-ministre algérien de l’intérieur – le ministère qui empêche toute liberté d’expression en Algérie- et ancien du MALG – ancêtre de la redoutable sécurité militaire qui a assassinée Abane, Krim, Khider et autres -, a déclaré dans une interview accordée au quotidien arabophone Echourouk, publiée également sur son site internet: «Abane Ramdane était arrogant et orgueilleux ... Le tuer était la seule solution». L’ex-ministre n’était pas seulement allé à l’encontre de l’histoire officielle de l’état qu’il sert – puisque la version historique de l’Algérie officielle nie l’assassinat de Abane et avance la version de sa mort en martyr -, mais il a tenté de justifier l’assassinat de l’un des plus grands artisans de "l’indépendance de l’Algérie". Pour lui, quelques militaires – d’instruction rudimentaire – auraient raison de liquider l’architecte de la révolution, l’unificateur de toutes les forces politique de l’Algérie et l’instigateur du congrès de la Soummam – véritable vecteur de la réussite du combat libérateur. Quelles étaient les réactions officielles à cette déclaration honteuse ? Aucune ! Et celles de la société civile ? Sorry, aucune non plus, en dehors des kabyles évidemment ... Il est vrai que la société civile en Algérie n’existe que pour exprimer la voix officielle de l’Etat.
Donc à part l’indignation des Kabyles – ni officiels, ni larbins – aucun algérien n’a jugé digne de s’offusquer des propos tenus par ce « ministre » à l’encontre de celui qui a tout sacrifié pour eux.
Conclusion : Hier comme aujourd’hui, pour la France comme pour l’Algérie, le Kabyle est toujours l’ennemi.
Brahim Azi,
SIWEL 031557 NOV 15
Quelqu’un peut-il m’expliquer ce qui se passe ?
1. L’esprit sportif et l’esprit raciste.
A. Il est difficile – si ce n’est pas impossible - de voir les supporteurs du Real Madrid dans les gradins aux cotés des catalans par exemple pour supporter le Barça ensemble, et en cela, quel que soit l’équipe adverse. La question qui se pose par elle-même ici est pourquoi ? Est-ce à cause de l’indépendantisme catalan ? Mais, les Basques aussi aspirent à l’indépendance ! Et pourtant les Madrilains s’arrangeront à leurs côtés quand il s’agit de jouer contre le Barça. Donc, cette rivalité à un seul nom : la compétitivité sportive.
B. Le 1-11-2015, une finale de super coupe s’est jouée à Constantine - fief des supporters du CS Constantine. Cette finale a opposé l’entente de Sétif – rivale sportive historique du CS Constantine - à la formation Kabyle de MO Bejaia – promue depuis peu à la première division professionnelle et qui n’a aucune rivalité sportive avec les constantinois, hôte de cette finale. La compétitivité sportive aurait donc, logiquement, placé dans les gradins, cote -à-côte les constantinois et les bougiottes contre le rival – de toujours pour les premiers et de ce jour pour les deuxièmes.
Or on a finalement assisté à l’impensable en sport ! En effet, les constantinois se sont arrangés aux côtés de l’ennemi – sportif – de toujours contre un club avec lequel ils ne partagent – sportivement - aucune rivalité !
Comment expliquer un tel revirement sportivement illogique ?
N’est-ce pas que l’esprit raciste a été cette fois plus fort que l’esprit sportif ?
N’est-ce pas que l’origine Kabyle de l’équipe bougiotte avait unifié les ennemis –sportifs – d’hier contre l’ennemi de toujours, à savoir : les Kabyles ?
2. La vérité historique et la haine raciale.
A. Saïd Sadi, personnalité politique Kabyle, a qualifié, il n’y a pas longtemps, Messali Hadj, ennemi juré du FLN historique, de traître. Et dans cette qualification, le docteur Sadi n’a fait que rejoindre l’histoire officielle qui a toujours qualifié – du moins avant l’ère Bouteflika , Messali de traître. Comment a-t-on réagi en Algérie à une telle déclaration ? Une course effrénée pour traduire en justice l’auteur d’une vérité historique ! Est-ce la famille de Messali qui a tenté de poursuivre Saadi en justice ? Certes, elle a exprimé sa volonté – tout-à-fait compréhensible – de vouloir ester le docteur Sadi. Mais justement, ce n’est pas seulement sa famille, car on a vu des procureurs, qui ferment volontairement leurs yeux sur les dossiers lourds de la corruption, se ruer pour constituer un dossier contre quelqu’un qui n’a fait que relayer l’histoire officielle de l’état qu’ils servent… Et cela, sans parler des réactions hostiles d’autres officiels et même de ceux que l’on nomme ironiquement la société civile, exception faite des kabyles évidemment qui tous se sont sentis dans l’obligation de défendre Said Sadi, attaqué pour avoir répété une vérité historique, ressassée en boucle par les officiels algérien durant des années, mais émanant d’un kabyle, ça prend immédiatement une allure d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Idem pour Rebrab.
B. Ould Kablia, ex-ministre algérien de l’intérieur – le ministère qui empêche toute liberté d’expression en Algérie- et ancien du MALG – ancêtre de la redoutable sécurité militaire qui a assassinée Abane, Krim, Khider et autres -, a déclaré dans une interview accordée au quotidien arabophone Echourouk, publiée également sur son site internet: «Abane Ramdane était arrogant et orgueilleux ... Le tuer était la seule solution». L’ex-ministre n’était pas seulement allé à l’encontre de l’histoire officielle de l’état qu’il sert – puisque la version historique de l’Algérie officielle nie l’assassinat de Abane et avance la version de sa mort en martyr -, mais il a tenté de justifier l’assassinat de l’un des plus grands artisans de "l’indépendance de l’Algérie". Pour lui, quelques militaires – d’instruction rudimentaire – auraient raison de liquider l’architecte de la révolution, l’unificateur de toutes les forces politique de l’Algérie et l’instigateur du congrès de la Soummam – véritable vecteur de la réussite du combat libérateur. Quelles étaient les réactions officielles à cette déclaration honteuse ? Aucune ! Et celles de la société civile ? Sorry, aucune non plus, en dehors des kabyles évidemment ... Il est vrai que la société civile en Algérie n’existe que pour exprimer la voix officielle de l’Etat.
Donc à part l’indignation des Kabyles – ni officiels, ni larbins – aucun algérien n’a jugé digne de s’offusquer des propos tenus par ce « ministre » à l’encontre de celui qui a tout sacrifié pour eux.
Conclusion : Hier comme aujourd’hui, pour la France comme pour l’Algérie, le Kabyle est toujours l’ennemi.
Brahim Azi,
SIWEL 031557 NOV 15