Image d'illustration: commentaire de Hend sadi sur l'officialisation de Tamazight & Photo de sa prise de parole au Rassemblement de solidarité avec l'Azawad, Trocadéro, juillet 2012 (PH/DR))
Ce que dit Hend Sadi à propos de l’officialisation de Tamazight :
«Non seulement je ne suis pas content, mais j’ai trouvé que c’est, comme disent les jeunes, du “foutage” de gueule.»
«D’abord, il y a toujours cet aspect “bis”, strapontin. L’article 3 bis, comme tous les militants l’ont relevé, est jetable. On peut parfaitement, au détour d’une révision, s’en défaire, ce qui n’est pas le cas de l’islam, religion d’Etat, et de la langue arabe, langue officielle de l’Etat.»
«J’ai lu beaucoup de choses sur la question du statut des langues et je n’ai jamais rencontré un statut pareil de langue officielle qui ne soit pas celle des institutions.»
«Ils se sont inspirés de la Constitution marocaine qui considère l’arabe comme langue officielle de l’Etat et Tamazight, patrimoine commun.»
«Les Canadiens, qui ont une réflexion poussée sur la question des langues, disent qu’ une langue officielle qui n’est pas celle d’un Etat est un non-sens.»
«Il est dit que pour que ça devienne effectif, il faut des lois, le temps, etc. Ça veut dire qu’il n’y a même pas la volonté politique. On a vu comment ils ont réalisé l’arabisation. Ils ont foncé sans réfléchir à la faisabilité. Tandis que là, on sent l’absence de cette volonté politique.»
«On parle de constantes nationales. Tamazight est la seule constance dans ce pays depuis des millénaires. Et en plus, tamazight est langue officielle depuis 138 avant J.C., depuis que le roi Micipsa l’a gravé au fronton d’édifices royaux à Douga. On peut le vérifier dans les musées. L’accès y est gratuit, si les officiels veulent bien se donner la peine.»
«Ce statut de langue officielle exclue de l'Etat, c'est-à-dire indigène (ou dhimmie) a un parfum colonial insupportable»,
«Non seulement je ne suis pas content, mais j’ai trouvé que c’est, comme disent les jeunes, du “foutage” de gueule.»
«D’abord, il y a toujours cet aspect “bis”, strapontin. L’article 3 bis, comme tous les militants l’ont relevé, est jetable. On peut parfaitement, au détour d’une révision, s’en défaire, ce qui n’est pas le cas de l’islam, religion d’Etat, et de la langue arabe, langue officielle de l’Etat.»
«J’ai lu beaucoup de choses sur la question du statut des langues et je n’ai jamais rencontré un statut pareil de langue officielle qui ne soit pas celle des institutions.»
«Ils se sont inspirés de la Constitution marocaine qui considère l’arabe comme langue officielle de l’Etat et Tamazight, patrimoine commun.»
«Les Canadiens, qui ont une réflexion poussée sur la question des langues, disent qu’ une langue officielle qui n’est pas celle d’un Etat est un non-sens.»
«Il est dit que pour que ça devienne effectif, il faut des lois, le temps, etc. Ça veut dire qu’il n’y a même pas la volonté politique. On a vu comment ils ont réalisé l’arabisation. Ils ont foncé sans réfléchir à la faisabilité. Tandis que là, on sent l’absence de cette volonté politique.»
«On parle de constantes nationales. Tamazight est la seule constance dans ce pays depuis des millénaires. Et en plus, tamazight est langue officielle depuis 138 avant J.C., depuis que le roi Micipsa l’a gravé au fronton d’édifices royaux à Douga. On peut le vérifier dans les musées. L’accès y est gratuit, si les officiels veulent bien se donner la peine.»
«Ce statut de langue officielle exclue de l'Etat, c'est-à-dire indigène (ou dhimmie) a un parfum colonial insupportable»,
L'ancien et le nouveau président du RCD, Said Sadi et Mohcine Bellabès (PH/Site du RDC)
Ce que dit le Rassemblement pour la culture et la démocratie RCD à propos de l’officialisation de Tamazight :
Il reconnaît «une avancée» qui «consacre enfin le combat de plusieurs générations pour une demande légitime et essentielle pour l’harmonie et la crédibilité des paramètres définissant le cadre devant accueillir notre destin collectif»…
... Voilà une sacré périphrase qui en dit long sur tout le reste même s’il fait une petite réserve notamment sur la mise en œuvre de la loi organique et les termes dans lesquelles elle sera formulée qui «doivent retenir l’attention des citoyens» ...
.... Mais pas un mot sur les caractères immuables de l’Algérie « terre d’islam », « pays arabe » dont la langue arabe est LA langue officielle de l’Etat, tandis que Tamazight est également langue officielle mais pas de l’Etat…
... Et ce, alors que le commun des kabyles s'interroge légitimement la question de savoir de qui peut bien être une langue officielle (Tamazight, en l’occurrence) si elle n'est pas pas celle de l'Etat ? pas un mot non plus sur les constantes dites "nationales", dont Tamazight est également exclue mais qui ne lui inspire aucun scepticisme ...
en revanche le RCD se dit franchement «sceptique» sur «les voies de la démocratisation des institutions algériennes qui appellent à «clarification» et «implique la plus extrême vigilance»... et non simplement retenir l'attention ...
Enfin, pour le RCD la constitutionnalisation d’une commission de surveillance des élections lui apparaît comme «une offre en trompe-l’œil, ... » et étrangement, il ne voit pas la même «une offre en trompe-l’œil, concernant cette fausse officialisation de Tamazight ...
zp,
SIWEL 111159 JAN 16
Il reconnaît «une avancée» qui «consacre enfin le combat de plusieurs générations pour une demande légitime et essentielle pour l’harmonie et la crédibilité des paramètres définissant le cadre devant accueillir notre destin collectif»…
... Voilà une sacré périphrase qui en dit long sur tout le reste même s’il fait une petite réserve notamment sur la mise en œuvre de la loi organique et les termes dans lesquelles elle sera formulée qui «doivent retenir l’attention des citoyens» ...
.... Mais pas un mot sur les caractères immuables de l’Algérie « terre d’islam », « pays arabe » dont la langue arabe est LA langue officielle de l’Etat, tandis que Tamazight est également langue officielle mais pas de l’Etat…
... Et ce, alors que le commun des kabyles s'interroge légitimement la question de savoir de qui peut bien être une langue officielle (Tamazight, en l’occurrence) si elle n'est pas pas celle de l'Etat ? pas un mot non plus sur les constantes dites "nationales", dont Tamazight est également exclue mais qui ne lui inspire aucun scepticisme ...
en revanche le RCD se dit franchement «sceptique» sur «les voies de la démocratisation des institutions algériennes qui appellent à «clarification» et «implique la plus extrême vigilance»... et non simplement retenir l'attention ...
Enfin, pour le RCD la constitutionnalisation d’une commission de surveillance des élections lui apparaît comme «une offre en trompe-l’œil, ... » et étrangement, il ne voit pas la même «une offre en trompe-l’œil, concernant cette fausse officialisation de Tamazight ...
zp,
SIWEL 111159 JAN 16