La lointaine Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 qui avait valu à la France la réputation de Pays des Droits de l'Homme.(PH/DR)
A la suite des premiers témoignages concernant les représailles de l'armée malienne sur les populations civiles, les craintes des Touaregs, de leurs amis, du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki moon, et de diverses ONG, dont la FIDH et HRW se sont avérées fondés. La France, qui avait pourtant assuré qu'elle « ferait tout pour faire respecter les droits de l'homme » a dans le même temps annulé ce qu’elle « assurait » en rappelant que « la protection des civils relevait prioritairement des autorités maliennes »
Or, moins de deux semaines après le déclenchement des opérations militaires engagées unilatéralement par la France pour la « reconquête du Nord», qui est rappelons-le le berceau de la Nation Touaregue, n’en déplaise au découpage territoriale à l’origine de ce drame, les alertes sur les exactions commises par les soldats maliens se multiplient et les témoignages se font de plus en plus nombreux et précis. En effet, diverses témoignages et sources journalistiques, confirmées par la FIDH et WRH, font états d’exécutions sommaires commises par l’armée malienne sur des dizaines de civils exécutés par balle ou à la machette, notamment à Mopti, Niono, Kona et ,plus particulièrement encore, à Sévaré, où il y a un important camp militaire malien. D’ailleurs, pendant que la France continue à se dire « préoccupée par le respect des droits de l’homme », la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) réclame la « création immédiate d’une commission d’enquête indépendante » et des « sanctions contre les auteurs »
La France, gênée par les accusations, plus que fondées, des exactions de l’armée malienne sur les civils, s’est exprimée par le biais de son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, afin de faire part de « l’amitié » que la France porte aux Touaregs. Hier 23 janvier, sur les écrans de FRANCE 24, malgré la gravité des accusations largement fondées à l’encontre de l’armée malienne, nous avons entendu Monsieur Jean-Yves Le Drian appeler à la « vigilance » tout en prenant soin de préciser que François Hollande comptait sur « le sens des responsabilités des cadres de l’armée malienne pour éviter toute exaction ». Une déclaration ahurissante au regard de la réalité des faits, puisque, non seulement les exactions ne sont pas « évitées » depuis maintenant plus de dix jours, mais elles ont déjà été largement « confirmées », notamment par la FIDH et HRW qui interpellent, notamment l’armée française, afin d'agir concrètement sur le terrain.
Contrairement à ce qu’affirme monsieur le ministre de la défense française, ce n’est pas « l’honneur des cadres de l’armée malienne » qui est en jeux, c’est celui de l’armée française, celui de la France, pays des droits de l’Homme dont le ministre de la défense persiste à dire qu’il y a « des risques » que des exactions aient été commises. Car bien que la France assure prendre très au sérieux les risques d'exactions, elle « assure » également « ne disposer d’aucun indice » confirmant de telles pratiques. Le moins que l’on puisse dire est qu’il tout de même regrettable que la FIDH dispose de témoignage et d’informations fiables sur « de tels actes » quand la France, directement impliquée sur le terrain « auprès de l’armée malienne », ne dispose « d'aucun indice ».
Monsieur, Laurent Fabius, pourra toujours assurer qu’il n'est pas possible d'« accepter des violations des droits humains », il n’en demeure pas moins que seuls les actes comptent et les actes, en l’occurrence, sont accablants encore plus pour l’armée française que pour l’armée malienne qui a toujours réservé ce régime de faveur aux Touaregs depuis la création du « Mali » à la suite de ce que l’on appelle les « décolonisations ».
Pour rappel :
La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), a fait état de plusieurs arrestations récentes et de au moins 11 cas de disparitions et/ou d'exécutions sommaires à Sévaré , tandis qu’à Niono, deux touareg ont été exécutés par des soldats maliens. La FIDH fait état d’informations concernant une vingtaine d'autres cas d'exécutions à Sévaré où les corps auraient été enterrés en toute hâte ou jetés dans des puits.
L'AFP fait état du témoignage, sous le couvert d’anonymat, d'un habitant d'un village limitrophe de Sévaré qui a rapporté avoir été le témoin de l'exécution d'un gendarme et de ses deux fils, dans le camp de l'armée malienne de Sévaré,
Une journaliste française de l’Express, a fait état de plusieurs cadavres jetés dans des puits, à la suite de quoi les journalistes ont d’ailleurs, à nouveau, été interdits dans la ville.
Les exactions maliennes que l’on tente visiblement de cacher sont en effet de nature à entacher cette « reconquête » qui livre à nouveau les populations touaregs au massacres militaires maliens.
zp,
SIWEL 241937 JAN 13
Or, moins de deux semaines après le déclenchement des opérations militaires engagées unilatéralement par la France pour la « reconquête du Nord», qui est rappelons-le le berceau de la Nation Touaregue, n’en déplaise au découpage territoriale à l’origine de ce drame, les alertes sur les exactions commises par les soldats maliens se multiplient et les témoignages se font de plus en plus nombreux et précis. En effet, diverses témoignages et sources journalistiques, confirmées par la FIDH et WRH, font états d’exécutions sommaires commises par l’armée malienne sur des dizaines de civils exécutés par balle ou à la machette, notamment à Mopti, Niono, Kona et ,plus particulièrement encore, à Sévaré, où il y a un important camp militaire malien. D’ailleurs, pendant que la France continue à se dire « préoccupée par le respect des droits de l’homme », la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) réclame la « création immédiate d’une commission d’enquête indépendante » et des « sanctions contre les auteurs »
La France, gênée par les accusations, plus que fondées, des exactions de l’armée malienne sur les civils, s’est exprimée par le biais de son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, afin de faire part de « l’amitié » que la France porte aux Touaregs. Hier 23 janvier, sur les écrans de FRANCE 24, malgré la gravité des accusations largement fondées à l’encontre de l’armée malienne, nous avons entendu Monsieur Jean-Yves Le Drian appeler à la « vigilance » tout en prenant soin de préciser que François Hollande comptait sur « le sens des responsabilités des cadres de l’armée malienne pour éviter toute exaction ». Une déclaration ahurissante au regard de la réalité des faits, puisque, non seulement les exactions ne sont pas « évitées » depuis maintenant plus de dix jours, mais elles ont déjà été largement « confirmées », notamment par la FIDH et HRW qui interpellent, notamment l’armée française, afin d'agir concrètement sur le terrain.
Contrairement à ce qu’affirme monsieur le ministre de la défense française, ce n’est pas « l’honneur des cadres de l’armée malienne » qui est en jeux, c’est celui de l’armée française, celui de la France, pays des droits de l’Homme dont le ministre de la défense persiste à dire qu’il y a « des risques » que des exactions aient été commises. Car bien que la France assure prendre très au sérieux les risques d'exactions, elle « assure » également « ne disposer d’aucun indice » confirmant de telles pratiques. Le moins que l’on puisse dire est qu’il tout de même regrettable que la FIDH dispose de témoignage et d’informations fiables sur « de tels actes » quand la France, directement impliquée sur le terrain « auprès de l’armée malienne », ne dispose « d'aucun indice ».
Monsieur, Laurent Fabius, pourra toujours assurer qu’il n'est pas possible d'« accepter des violations des droits humains », il n’en demeure pas moins que seuls les actes comptent et les actes, en l’occurrence, sont accablants encore plus pour l’armée française que pour l’armée malienne qui a toujours réservé ce régime de faveur aux Touaregs depuis la création du « Mali » à la suite de ce que l’on appelle les « décolonisations ».
Pour rappel :
La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), a fait état de plusieurs arrestations récentes et de au moins 11 cas de disparitions et/ou d'exécutions sommaires à Sévaré , tandis qu’à Niono, deux touareg ont été exécutés par des soldats maliens. La FIDH fait état d’informations concernant une vingtaine d'autres cas d'exécutions à Sévaré où les corps auraient été enterrés en toute hâte ou jetés dans des puits.
L'AFP fait état du témoignage, sous le couvert d’anonymat, d'un habitant d'un village limitrophe de Sévaré qui a rapporté avoir été le témoin de l'exécution d'un gendarme et de ses deux fils, dans le camp de l'armée malienne de Sévaré,
Une journaliste française de l’Express, a fait état de plusieurs cadavres jetés dans des puits, à la suite de quoi les journalistes ont d’ailleurs, à nouveau, été interdits dans la ville.
Les exactions maliennes que l’on tente visiblement de cacher sont en effet de nature à entacher cette « reconquête » qui livre à nouveau les populations touaregs au massacres militaires maliens.
zp,
SIWEL 241937 JAN 13