Elections en Algérie: Eclats d’émeutes en Kabylie

17/04/2014 12:48

KABYLIE (SIWEL) - Dès les premières lueurs de ce 17 avril, jour d’élections présidentielles en Algérie, des scènes de violences et d’émeutes ont éclatés au niveau de plusieurs localités de Kabylie, une région qui a entièrement rejeté ce scrutin. A Tichy, ville balnéaire située à environs 20 km vers l’Est de Vgayet, le CEM de cette ville a été incendié et les urnes de vote ont été saccagées par des centaines d’habitants de la région qui sont mobilisés en masse afin d’empêcher les élections du régime, dont les résultats sont connus à l’avance.


Hier dans la nuit, à Guendouze, commune d'Ait R’zine, à vgayet, des gens cagoulés ont détruit les boites de vote au niveau du siège de l’APC . Comment ont-ils pénétré à l’intérieur et comment se fait-il que les services de sécurité ne sont pas intervenus ?

A Tuviret, au sud de la Kabylie, plusieurs bureaux de vote ont été saccagés hier soir.

A Maillot, les routes qui mènent vers cette région sont complètement bloquées à la circulation automobile par des citoyens. Le vote ne pourra pas avoir lieu dans cette localité de Tuviret. Les militants du MAK sont sortis en masse dans les rues pour réclamer l’autodétermination de la Kabylie.
Il y a déjà des blessés à Tuviret lors des affrontements. Les services de sécurité sont pris au dépourvus par la réaction des habitants de la région.
A Sharidj, toujours à Tuviret, les émeutes ont éclatés depuis hier soir dans cette région.

A Tizi Wezzu, un bureau de vote de la commune de Mizrana, dans la daïra de Tigzirt, n’a pas encore ouvert ses portes. La population locale refuse la présence des éléments de la gendarmerie.

Au moment où nous mettons en ligne, les violences se propagent dans plusieurs localités de la région de Tuviret.
Un long convoi de gendarmerie est aperçu dans la région de Balistro qui s’achemine vers la Kabylie, selon des témoins oculaires.

Le ministre algérien de la communication et de l’information , Abdelkader Messahel, ancien du MALG, a convié toute la presse y compris les journalistes étrangers à un diner à 19h, heure du dépouillement. Certains pensent que le ministre algérien veut éloigner la presse de cette opération de dépouillement.

Siwel avec Tamurt



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