Introduction de Karim Akouche :
Il est des chants, authentiques et puissants, qui saisissent aux tripes le commun des mortels, aussi bien l’initié que le profane, et le renvoient, dès les premières notes, à la terre natale, aux odeurs du passé, à l’enfance, au pays de l’insouciance.
Je suis envahi d’une avalanche d’émotions en écoutant les comptines que contient ce livre-CD. Elles ont été glanées du terroir kabyle ; quelques-unes proviennent du livre d’Adolphe Hanoteau, Poésies populaires de la Kabylie du Jurjura. On y découvre l’âme des montagnards, la maman berçant son bébé, les gavroches jouant dans des ruelles étroites, les premières lueurs du jour émerveillant le berger, l’hiver rude couvrant les masures de neige, les hirondelles ivres disputant le ciel aux rapaces, les fillettes aux nattes fleuronnées célébrant le printemps et même des jeunes femmes raillant les hommes expatriés en France.
Ces comptines sont un miracle de culture ; elles égaieront les parents et berceront les enfants. Ceux qui savent en apprécier la quintessence y saisiront la mémoire plurimillénaire d’un peuple singulier. Grâce aux artistes de l’Académie de Musique Kabylia (Smaïl Hami, Mourad Itim, Yassine Aissa El Bey et Fatiha Hami), soucieux non seulement de défendre leur identité, mais également de la défolkloriser, ces vieilles comptines sont désormais sauvées de l’oubli.
Un conseil, ne vous contentez pas de tendre l’oreille : ces comptines, imprégnées de magie, s’écoutent surtout avec le cœur.
Extrait :
Tafukt
Effeγ-d nekker-d a tafukt
Ad am-neqqen taγifuft
Ad am-nekrez taεerqubt
Taεerqubt n yedγaγen
S tyuga n iγerdayen
Ô soleil montre-toi
Nous sommes déjà levés
Nous te mettrons un bonnet usé
Nous te labourerons une parcelle de terre
Un petit champ caillouteux
Avec une paire de souris
aai
SIWEL 22 1435 MAI 13
Il est des chants, authentiques et puissants, qui saisissent aux tripes le commun des mortels, aussi bien l’initié que le profane, et le renvoient, dès les premières notes, à la terre natale, aux odeurs du passé, à l’enfance, au pays de l’insouciance.
Je suis envahi d’une avalanche d’émotions en écoutant les comptines que contient ce livre-CD. Elles ont été glanées du terroir kabyle ; quelques-unes proviennent du livre d’Adolphe Hanoteau, Poésies populaires de la Kabylie du Jurjura. On y découvre l’âme des montagnards, la maman berçant son bébé, les gavroches jouant dans des ruelles étroites, les premières lueurs du jour émerveillant le berger, l’hiver rude couvrant les masures de neige, les hirondelles ivres disputant le ciel aux rapaces, les fillettes aux nattes fleuronnées célébrant le printemps et même des jeunes femmes raillant les hommes expatriés en France.
Ces comptines sont un miracle de culture ; elles égaieront les parents et berceront les enfants. Ceux qui savent en apprécier la quintessence y saisiront la mémoire plurimillénaire d’un peuple singulier. Grâce aux artistes de l’Académie de Musique Kabylia (Smaïl Hami, Mourad Itim, Yassine Aissa El Bey et Fatiha Hami), soucieux non seulement de défendre leur identité, mais également de la défolkloriser, ces vieilles comptines sont désormais sauvées de l’oubli.
Un conseil, ne vous contentez pas de tendre l’oreille : ces comptines, imprégnées de magie, s’écoutent surtout avec le cœur.
Extrait :
Tafukt
Effeγ-d nekker-d a tafukt
Ad am-neqqen taγifuft
Ad am-nekrez taεerqubt
Taεerqubt n yedγaγen
S tyuga n iγerdayen
Ô soleil montre-toi
Nous sommes déjà levés
Nous te mettrons un bonnet usé
Nous te labourerons une parcelle de terre
Un petit champ caillouteux
Avec une paire de souris
aai
SIWEL 22 1435 MAI 13