Après Larbi Belkhir et Ben Bella, l'ancien président algérien, Chadli Benjedid, est happé par la mort. Les 12 ans de la présidence de cet énième bourreau algérien ont marqué la mémoire kabyle par un antikabylisme farouche qui s'est traduit par trois grandes répressions et de multiples assassinats politiques. En la matière, Chadli n'a fait que reproduire la position de son prédécesseur Boumediene, position partagée par ailleurs par tous les chefs d'État algériens depuis l'indépendance du pays.
C'est sous Chadli que les franchises universitaires ont été violées dans la nuit du 20 avril 1980, lorsque les forces de police algérienne ont pénétré dans les chambres des étudiants kabyles, à Assif Nat Aissi et Ihesnawen, pour les arrêter, les torturer et les jeter dans le bagne de Berouaghia. C'est sous Chadli que la première victime des islamistes a eu lieu. Kamel Amzal a été sauvagement assassiné un soir de 3 novembre 1982, à la cité universitaire de Ben Aknoun. Le criminel islamiste n’écopa que de 6 ans de prison et fut gracié par Chadli au bout de 3 ans.
C'est sous Chadli que les militants kabyles, qui ont échappé à la rafle du Printemps berbère, ont été déférés devant le tribunal de sureté de l'État en 1985, cette fois-ci non pas pour une revendication identitaire mais parce qu'ils ont osé créer, pour la première fois en Algérie, une Ligue des Droits de l'Homme, notion étrangère au colonel Chadli et au système politique bassiste qu'il présidait. Au-delà des militants avant-gardistes, des artistes ont fait partie du lot des arrestations. Le chanteur kabyle Ait Menguellet, lui aussi, est passé par la case prison pour avoir soutenu ses amis militants.
C'est sous Chadli que l'opposant kabyle Ali Mécili a été liquidé à Paris en 1987. L'assassin a été identifié et arrêté par la police française et Chadli a envoyé un avion spécial pour son rapatriement. La raison d'État a eu le dessus sur la justice et les autorités françaises ont couvert cet ignoble assassinat commis sur leur territoire. Le comble est atteint en 1988 quand un gendarme algérien vida son chargeur sur Matoub Lounès à l'entrée de la ville de Michelet. Le rebelle a échappé de justesse à la mort programmée par les ennemis de la Kabylie. Il n'aura pas cette chance 10 ans plus tard et le barde sera flingué à quelques encablures de son domicile à At Dwala, un certain 25 juin 1998.
En matière économique, la période Chadli s'illustra par un boycott total de l'investissement étatique en Kabylie et l'arabisation accélérée a frappé de plein fouet les écoliers kabyles.
Voici quelques faits du palmarès de l'ancien président algérien contre la Kabylie. La légalisation du parti islamiste FIS n'a été accordée par le pantin des militaires algériens que pour contrecarrer une opposition démocratique incarnée exclusivement par la Kabylie pour la fragiliser et isoler le peuple kabyle. C’est depuis cette époque que la situation en Kabyle ne cesse de se dégrader. La légalisation du FIS a débouché sur une guerre civile ayant coûté la vie, de l’avis même des officiels algériens, à plus de 200 000 algériens, parmi eux des centaines d'intellectuels, artistes et militants kabyles.
Il est regrettable que ce triste personnage meure, à l'instar de ses parrains, sans que justice ne soit rendue. Seul un État kabyle souverain rendra justice aux enfants de la Kabylie, l'histoire avance en sa faveur.
Ahviv Mekdam.
Ministre de la sécurité et des institutions au sein de l'Anavad.
SIWEL 101340 OCT12
C'est sous Chadli que les franchises universitaires ont été violées dans la nuit du 20 avril 1980, lorsque les forces de police algérienne ont pénétré dans les chambres des étudiants kabyles, à Assif Nat Aissi et Ihesnawen, pour les arrêter, les torturer et les jeter dans le bagne de Berouaghia. C'est sous Chadli que la première victime des islamistes a eu lieu. Kamel Amzal a été sauvagement assassiné un soir de 3 novembre 1982, à la cité universitaire de Ben Aknoun. Le criminel islamiste n’écopa que de 6 ans de prison et fut gracié par Chadli au bout de 3 ans.
C'est sous Chadli que les militants kabyles, qui ont échappé à la rafle du Printemps berbère, ont été déférés devant le tribunal de sureté de l'État en 1985, cette fois-ci non pas pour une revendication identitaire mais parce qu'ils ont osé créer, pour la première fois en Algérie, une Ligue des Droits de l'Homme, notion étrangère au colonel Chadli et au système politique bassiste qu'il présidait. Au-delà des militants avant-gardistes, des artistes ont fait partie du lot des arrestations. Le chanteur kabyle Ait Menguellet, lui aussi, est passé par la case prison pour avoir soutenu ses amis militants.
C'est sous Chadli que l'opposant kabyle Ali Mécili a été liquidé à Paris en 1987. L'assassin a été identifié et arrêté par la police française et Chadli a envoyé un avion spécial pour son rapatriement. La raison d'État a eu le dessus sur la justice et les autorités françaises ont couvert cet ignoble assassinat commis sur leur territoire. Le comble est atteint en 1988 quand un gendarme algérien vida son chargeur sur Matoub Lounès à l'entrée de la ville de Michelet. Le rebelle a échappé de justesse à la mort programmée par les ennemis de la Kabylie. Il n'aura pas cette chance 10 ans plus tard et le barde sera flingué à quelques encablures de son domicile à At Dwala, un certain 25 juin 1998.
En matière économique, la période Chadli s'illustra par un boycott total de l'investissement étatique en Kabylie et l'arabisation accélérée a frappé de plein fouet les écoliers kabyles.
Voici quelques faits du palmarès de l'ancien président algérien contre la Kabylie. La légalisation du parti islamiste FIS n'a été accordée par le pantin des militaires algériens que pour contrecarrer une opposition démocratique incarnée exclusivement par la Kabylie pour la fragiliser et isoler le peuple kabyle. C’est depuis cette époque que la situation en Kabyle ne cesse de se dégrader. La légalisation du FIS a débouché sur une guerre civile ayant coûté la vie, de l’avis même des officiels algériens, à plus de 200 000 algériens, parmi eux des centaines d'intellectuels, artistes et militants kabyles.
Il est regrettable que ce triste personnage meure, à l'instar de ses parrains, sans que justice ne soit rendue. Seul un État kabyle souverain rendra justice aux enfants de la Kabylie, l'histoire avance en sa faveur.
Ahviv Mekdam.
Ministre de la sécurité et des institutions au sein de l'Anavad.
SIWEL 101340 OCT12