Ferhat Mehenni lors à la première levée oficcielle du drapeau kabyle sur le parvis des droits de l'Homme au Trocadéro (PH/DR.archives)
DÉCLARATION DU PRÉSIDENT DE L’ANAVAD A EVIAN
C’était ici, qu’il y a 53 ans, Krim Belkacem avait signé les Accords d’Evian pour mettre un terme au colonialisme français en Algérie. Il fut celui auquel échut l’honneur de rendre justice aux compagnons de combat de Fadma N Soumer de 1857, de Chikh Aheddad et Meqrani de 1871, ainsi que d’Amirouche (1954-1962).
Dans son sillage, toute la Kabylie avait cru, l’espace de quelques mois, que la nuit coloniale était derrière elle. Elle avait brandi le drapeau algérien avec fierté. Il était pour elle le symbole d’une victoire sur la domination étrangère. Elle croyait qu’il était celui de la liberté. Elle le choyait !
Hélas ! Elle déchanta très vite. La chasse au Kabyle fut aussitôt lancée dans les plus hautes sphères de l’Etat algérien. Krim Belkacem, le héros des Accords d’Evian, fut contraint à l’exil en Europe où il avait fini par être assassiné sur ordre de Houari Boumediene en 1970.
Les Kabyles qui étaient naguère les plus redoutables ennemis des colons français se ruèrent vers la France pour fuir un colonialisme de type nouveau, celui des arriérés, le colonialisme arabo-islamiste. Le rêve de liberté a vite laissé la place au cauchemar dont nous essayons de sortir depuis plus d’un demi-siècle.
En me retrouvant enfin aujourd’hui, sur ces lieux symboliques, c’est en mesurant le poids de l’Histoire et celui de mes responsabilités en tant que président du Gouvernement Provisoire Kabyle que je lève le drapeau kabyle qui aurait pu et qui aurait dû être levé ici par Krim Belkacem, déjà le 18 mars 1962.
Vive la Kabylie libre et indépendante.
Evian le 25/04/2015
Ferhat At S3id, président de l’ANAVAD.
SIWEL 260016 AVR 15
C’était ici, qu’il y a 53 ans, Krim Belkacem avait signé les Accords d’Evian pour mettre un terme au colonialisme français en Algérie. Il fut celui auquel échut l’honneur de rendre justice aux compagnons de combat de Fadma N Soumer de 1857, de Chikh Aheddad et Meqrani de 1871, ainsi que d’Amirouche (1954-1962).
Dans son sillage, toute la Kabylie avait cru, l’espace de quelques mois, que la nuit coloniale était derrière elle. Elle avait brandi le drapeau algérien avec fierté. Il était pour elle le symbole d’une victoire sur la domination étrangère. Elle croyait qu’il était celui de la liberté. Elle le choyait !
Hélas ! Elle déchanta très vite. La chasse au Kabyle fut aussitôt lancée dans les plus hautes sphères de l’Etat algérien. Krim Belkacem, le héros des Accords d’Evian, fut contraint à l’exil en Europe où il avait fini par être assassiné sur ordre de Houari Boumediene en 1970.
Les Kabyles qui étaient naguère les plus redoutables ennemis des colons français se ruèrent vers la France pour fuir un colonialisme de type nouveau, celui des arriérés, le colonialisme arabo-islamiste. Le rêve de liberté a vite laissé la place au cauchemar dont nous essayons de sortir depuis plus d’un demi-siècle.
En me retrouvant enfin aujourd’hui, sur ces lieux symboliques, c’est en mesurant le poids de l’Histoire et celui de mes responsabilités en tant que président du Gouvernement Provisoire Kabyle que je lève le drapeau kabyle qui aurait pu et qui aurait dû être levé ici par Krim Belkacem, déjà le 18 mars 1962.
Vive la Kabylie libre et indépendante.
Evian le 25/04/2015
Ferhat At S3id, président de l’ANAVAD.
SIWEL 260016 AVR 15