Au village Ait Aissa Ouyahia et au chef-lieu de la commune d’Illilten, localité de haute montage située à 70 km à au sud-est de Tizi Ouzou, on vit une situation apocalyptique. Epouvante, peur, isolement, sentiment d’abandon etc. Tels sont quelques mots pour qualifier la situation des plus dramatiques que vivent les habitants de cette région de Kabylie qui souffre loin des yeux et dont les cris de détresse se perdent dans l’écho que renvoi la montagne.
Depuis plus d’une semaine, la montagne n’arrête pas de vider ses entrailles et cracher tout son saoul sur les habitations en passe d’être emportées par la gigantesque coulée qui dévale des pentes à toute vitesse. Le danger est partout, les heures sont un supplice, la pluie une terreur.
Là haut, dans la montagne, deux lieux, naguère fierté des Illiltnen, sont devenus source de malheurs et de dangers. C’est à « Tagounit Lisser » et « Agouni Semdha », sur le site de « Tamouqint » où l’on peut emprunter une piste longue de quelques kilomètres qui débouche sur le mythique lieu de pèlerinage d’Azrou N Thor, que prend naissance la coulée de boue et de limon qui tétanise et terrorise les habitants déjà durement affectés par ce qu’ils ont vécu.
La coulée est visible sur une longueur d’au moins 5 km et une largeur qui dépasserait les 400 mètres à certains endroits. Sur son passage, elle a tout emporté : captages de sources et forages, vergers, jardins potagers des arbres fruitiers, routes, ponts etc. Sans trop exagérer, il sied de qualifier cette situation d’apocalyptique. En sus, l’isolement est accentué surtout que le ciel est de plus en plus menaçant avec un hiver qui s’installe confortablement. Cet isolement conduit aux manques, aux pénuries, aux besoins.
C’est pourquoi, devant l’indifférence qu’affichent les pouvoirs publics devant la souffrance des habitants d’Illitten, le Mouvement par l’Autonomie de la Kabylie, vient de lancer un appel à la solidarité. En effet, dans un communiqué-appel signé par le secrétaire national à la solidarité et diffusé aujourd’hui, le Mak, qui n’a pas manqué de tremper sa plume dans du cyanure pour tirer sur le régime d’Alger qu’il accuse d’être « préoccupé par sa propre pérennité » et « fidèle à sa politique discriminatoire », continue d’ « ignorer la catastrophe naturelle qui frappe la commune d’Illilten qui est le théâtre d’un intense écoulement de boue qui menace des villages entiers dont Aït Aïssa Ouyahia ».
Dans l’appel en question, le MAK constate que « durant plus de 6 mois, les autorités concernées n’ont rien fait pour mettre un terme à ce glissement de terrain ni pour venir en aide aux victimes en les déplaçant dans des lieux sûrs et encore moins les reloger décemment ». C’est pourquoi et face à « l’absence d’une réelle prise en charge du problème, le MAK dénonce la démission volontaire de l’Etat algérien et se solidarise avec ce village en détresse » et « appelle le peuple kabyle à renouer avec ses valeurs ancestrales en se mobilisant en faveur de la population d’Aït Aïssa Ouyahia ». Il conclue son appel par l’interpellation de la société civile kabyle « en particulier les comités de villages, afin qu’ils mettent les habitations non occupées à la disposition des familles sinistrées en attendant une solution définitive et considère qu’une mobilisation citoyenne doit se mettre en place au plus vite afin d’obliger les autorités publics, qui disposent des budgets nécessaires à solutionner le problème ».
aai/tamurt
SIWEL 271506 JAN 13
Depuis plus d’une semaine, la montagne n’arrête pas de vider ses entrailles et cracher tout son saoul sur les habitations en passe d’être emportées par la gigantesque coulée qui dévale des pentes à toute vitesse. Le danger est partout, les heures sont un supplice, la pluie une terreur.
Là haut, dans la montagne, deux lieux, naguère fierté des Illiltnen, sont devenus source de malheurs et de dangers. C’est à « Tagounit Lisser » et « Agouni Semdha », sur le site de « Tamouqint » où l’on peut emprunter une piste longue de quelques kilomètres qui débouche sur le mythique lieu de pèlerinage d’Azrou N Thor, que prend naissance la coulée de boue et de limon qui tétanise et terrorise les habitants déjà durement affectés par ce qu’ils ont vécu.
La coulée est visible sur une longueur d’au moins 5 km et une largeur qui dépasserait les 400 mètres à certains endroits. Sur son passage, elle a tout emporté : captages de sources et forages, vergers, jardins potagers des arbres fruitiers, routes, ponts etc. Sans trop exagérer, il sied de qualifier cette situation d’apocalyptique. En sus, l’isolement est accentué surtout que le ciel est de plus en plus menaçant avec un hiver qui s’installe confortablement. Cet isolement conduit aux manques, aux pénuries, aux besoins.
C’est pourquoi, devant l’indifférence qu’affichent les pouvoirs publics devant la souffrance des habitants d’Illitten, le Mouvement par l’Autonomie de la Kabylie, vient de lancer un appel à la solidarité. En effet, dans un communiqué-appel signé par le secrétaire national à la solidarité et diffusé aujourd’hui, le Mak, qui n’a pas manqué de tremper sa plume dans du cyanure pour tirer sur le régime d’Alger qu’il accuse d’être « préoccupé par sa propre pérennité » et « fidèle à sa politique discriminatoire », continue d’ « ignorer la catastrophe naturelle qui frappe la commune d’Illilten qui est le théâtre d’un intense écoulement de boue qui menace des villages entiers dont Aït Aïssa Ouyahia ».
Dans l’appel en question, le MAK constate que « durant plus de 6 mois, les autorités concernées n’ont rien fait pour mettre un terme à ce glissement de terrain ni pour venir en aide aux victimes en les déplaçant dans des lieux sûrs et encore moins les reloger décemment ». C’est pourquoi et face à « l’absence d’une réelle prise en charge du problème, le MAK dénonce la démission volontaire de l’Etat algérien et se solidarise avec ce village en détresse » et « appelle le peuple kabyle à renouer avec ses valeurs ancestrales en se mobilisant en faveur de la population d’Aït Aïssa Ouyahia ». Il conclue son appel par l’interpellation de la société civile kabyle « en particulier les comités de villages, afin qu’ils mettent les habitations non occupées à la disposition des familles sinistrées en attendant une solution définitive et considère qu’une mobilisation citoyenne doit se mettre en place au plus vite afin d’obliger les autorités publics, qui disposent des budgets nécessaires à solutionner le problème ».
aai/tamurt
SIWEL 271506 JAN 13