La photo ci-dessus montre bien le piège dans lequel sont tombés les Amazigh depuis leur entrée dans l’islam. Les trois peuples cités, sont aujourd’hui des puissances mondiales avec leur souveraineté et leur rôle important dans le monde. Je vous laisse le soin d’évaluer le nôtre, nous les Amazigh. Le résultat de notre attitude est qu’aujourd’hui, nos frères algériens pensent qu’ils sont arabes, et l’amazighité est confinée en grande partie en Kabylie, aux Aurès et a Ghardaïa.
Tous les peuples du monde possèdent une langue, ce moyen d’expression qui les distingue des autres peuples. Certains les appellent dialectes au lieu de langues. Si elles ne se dotent pas de règles claires elles sont dévalorisées et rabaissées au rang de patois et ses locuteurs à celui de citoyens de second degré, d’incultes, voire de sauvages. Il appartient dans ce cas à chaque peuple de développer sa langue pour atteindre le niveau de reconnaissance et de respectabilité qui lui est dû. Pour la valoriser, la seule condition requise est de la doter d’institutions étatiques.
En Algérie, depuis l’indépendance, un mensonge institutionnel a été mis en place et la plupart des Algériens sont tombés dans cette fausse définition du paysage linguistique du pays. Une confusion totale et visible au sujet des langues. Les élites algériennes se sont alignées sur la trajectoire idéologique officielle, qui est l’arabo-baathisme au détriment des valeurs patriotiques du pays, à savoir l’algérianité qui, sans l’amazighité, ce patrimoine, cet héritage de tous les Algériens, est vidée de son contenu. Cette dimension amazighe a été, géographiquement, volontairement ghettoïsée en Kabylie pour des considérations politiques.
« Un seul pays, un seul peuple et une seule langue », est une formule politique servie par l’Etat algérien à ses peuples pendant plus de 50 ans. C’est là un échec total sur tous les plans. Les conséquences de ce choix sur les citoyens algériens est catastrophique et a un impact énorme sur leur personnalité.
Comme disait un militant Chaoui, la Russie est un pays où ils parlent le russe. En France le peuple parle le français, en Arabie, le peuple parle l’arabe, en Chine le peuple parle le chinois, mais en Algérie le peuple parle l’arabe. Cherchez l’erreur !
L’arabe qui a été consacré en 1962 comme langue nationale et officielle sans aucun vote ni referendum, n’avait, n’a et n’aura aucune nature nationale. Tous les peuples d’Algérie, à commencer par ceux dits « arabes », ne l’ont comme langue maternelle. Tous et sans exception ne la découvrent qu’à l’école. Par conséquent, le statut de langue nationale est un artifice et un mensonge. Le statut de langue officielle, est aussi un choix idéologique dans le seul but de plaire à leurs donneurs d’ordre de l’Arabie. C’est le résultat d’une situation féodale.
Je n’ai pas besoin d’expliquer que lorsqu’un Kabyle se déplace dans des régions non Kabylo-phones, il est dans l’obligation de mettre en pause sa langue Kabyle de tous les jours et de parler la langue de l’autre. A travers ce geste, j’ai identifié deux langues parlées par au minimum deux peuples algériens, ne sont pas reflétées par les lois du pays. La Kabyle, langue ancestrale de ce pays est aujourd’hui enseignées dans des écoles suite à d’énormes sacrifices, ayant une écriture et des règles grammaticales très claires, grâce au travail des pionniers de la Kabylité comme Mouloud Mammeri ou Salem Chaker, pour ne citer que les plus connus.
Mais la langue de l’arabo-phone, n’est ni, enseignée ni prise en charge, une langue illégale, un dialecte dont la structure grammaticale est amazighe et dont certains mots sont des emprunts du français, du berbère, de l’espagnol, du turc et de l’arabe... Cette langue (dialecte) est assimilée à la langue arabe pour faire croire à ses locuteurs que leur identité est arabe. Cette confusion linguistique entraine une aliénation identitaire agressive contre les langues amazighes et surtout le Kabyle. Tout le monde est conscient que cette langue algérienne dite arabe est réellement locale qu’aucun Arabe du Moyen Orient ne comprend. Tous les Algériens qui se rendent en Arabie sont obligés d’apprendre la langue arabe ou se mettre à l’anglais pour communiquer, certains ont même des situations de gêne, car ils savent très bien que l’arabe algérien n’est pas la langue arabe, mais ces même Algériens n’hésitent pas en Algérie à l’utiliser pour montrer leur supériorité sur le kabyle. La raison de ce comportement est que cet Algérien pense et avec conviction que cette langue est de l’arabe, donc sacrée, donc supérieure a la langue de ses ancêtres d’où son comportement raciste envers ses frères de Kabylie.
Exemple : Quand on dit en algérois, (lhem lekhdher = la viande verte) cette phrase n’a aucun sens pour un arabe de l’Arabie, puisque pour eux le mot vert signifie la couleur, mais en langues amazighe, il signifie l’état de la viande, et dans cet exemple, le vrai sens est : (la viande non cuite, crue). La structure grammaticale, le contexte et le sens sont amazighs. Beaucoup d’autres exemples de ce type existent et méritent une étude et une analyse par des spécialistes, loin des dogmes idéologiques.
Le but de cette contribution est de montrer à certains, les dangers et les mensonges ayant entouré la langue Kabyle depuis au minimum 50 ans pour réfléchir aux moyens à mettre en place pour endiguer ces assauts qui occasionnent des pertes de territoires linguistiques au kabyle depuis 50 ans.
- Est-ce difficile d’instaurer en Kabylie, voire ailleurs, le kabyle comme langue de tous les citoyens dans la vie quotidienne ? A la maison, au marché, dans les transports publics, au travail, le premier mot qui doit sortir de la bouche de chacune et de chacun doit être le kabyle. Même si l’interlocuteur ne maitrise pas cette langue, mais le fait qu’on commence en Kabyle, mettra déjà l’adversaire dans des difficultés et il pourra être interprété comme un rappel à l’ordre selon lequel le kabyle est une langue nationale. La règle numéro 1 : le Kabyle est ma langue de tous les jours.
- Les commerçants qui viennent marchander en Kabylie, avec la négligence de certains citoyens Kabyles, utilisent l’arabe algérien, la faute revient aux Kabyles qui s’alignent avec une grande facilité à cette langue du commerçant. La règle numéro 2: Tu veux vendre ton produit ? maitrise ma langue. Le client est roi, n’est-ce pas ?
- Les crèches, un autre danger qui menace notre langue. Dès l’âge de 6 ans, les Kabyles commencent déjà à apprendre la langue arabe de l’Arabie, cette langue qu’ils n’utilisent ni dans la rue ni à la maison. Pour moi, c’est une pollution linguistique. Le souci est qu’avant l’âge de 6 ans, et pour des raisons professionnelles ces derniers temps, des parents mettent leurs enfants dans des crèches à l’âge de 3, 4 ou 5 ans, sans savoir que l’enfant n’a pas encore achevé son apprentissage du kabyle. L’arabe prend place dans sa vie et va l’arabiser surement. Pourtant d’autres solutions existent. Beaucoup de nos femmes au foyer, peuvent être sollicitées par des parents, pour la garde et surtout pour transmettre le kabyle (langue et culture), ceci est bénéfique pour l’enfant qui garde sa langue et pour nos femmes qui voient leurs ressources s’accroitre. La règle Numéro 3 : si tu cherches une crèche pour ton enfant, nos femmes au foyer Kabyles sont disponibles avec une meilleure qualité de service.
- Les mosquées, ah ces mosquées autrefois étaient un lieu de prière et de rassemblement des jeunes et des vieux non pratiquants. Aujourd’hui, elles deviennent de plus en plus des territoires hors contrôle villageois. Les imams envoyés par l’Etat algérien échappent aux critères locaux, à savoir, la maitrise du Kabyle et surtout la connaissance de la culture et de la civilisation kabyles. Pourquoi la khotba du vendredi est dite en arabe ? Pourquoi les cérémonies religieuses concernant le mariage sont prononcées en arabe ? Pourquoi nos morts sont enterrés en arabe ? Pourquoi les noms de nos mosquées portent des noms de l’Arabie ? Nous avons pourtant des hommes et des femmes ayant marqué notre histoire et dont les noms peuvent être donnés aux mosquées. Non, les mosquées ne sont pas des ambassades de l’Arabie, elles doivent être restituées aux citoyens kabyles et prêcher en kabyle. Comme nos amis Kurdes, Turcs ou pakistanais, à part les appels à la prière et la récitation du coran, tout le reste se fait en langue du peuple. La règle Numéro 4 : Si le poste d’imam t’intéresse dans mon village, il faut maitriser ma langue et recevoir des cours d’intégration à la culture Kabyle.
- Nos entrepreneurs, en Kabylie qui recrutent de la main d’œuvre, surtout celle qui nécessite un contact avec les citoyens, doivent exiger la maitrise de la langue Kabyle. Cette façon de faire, va diminuer le chômage de nos jeunes et forcer les non kabylo-phones à suivre des cours afin de la maitriser. La même chose devra se produire en dehors de la Kabylie. La règle Numéro 5 : la maitrise du Kabyle est obligatoire pour se porter candidat à ce poste de travail.
- La règle numéro 4 s’applique aussi aux officiels et aux administrateurs de l’état algérien qui ont décidé depuis l’indépendance que tamazight ne soit pas une langue officielle. Ce qui est un mépris envers leurs ancêtres Amazigh et notre Kabylie. La règle Numéro 6 : on ne reconnaît pas ceux qui ne nous reconnaissent pas. Principe de réciprocité.
- Aujourd’hui les panneaux publicitaires et les enseignes des commerces sont écrits en majorité en langue arabe. On ne peut pas sortir tous les 20 avril et scander l’amazighité en marchant dans nos rues avec tout ce paysage linguistique étranger à notre culture. Recouvrons notre souveraineté et la supériorité du kabyle sur les autres. Comme chez tous les peuples du monde, la première langue visible et en grands caractères chez nous doit être le kabyle. La règle Numéro 7 : la supériorité du kabyle en Kabylie est non négociable.
- Les medias audiovisuels constituent cette autre menace qui touche directement nos foyers. Nos ennemis ont bien compris que c’est grâce aux femmes kabyles que notre langue a été sauvegardée et transmise de génération en génération. Après que l’Etat algérien ait tenté de leur organiser des cours d’alphabétisations en langue arabe, ce sont des séries et des films arabes qui défilent toute la journée sur leurs écrans fascinant de leurs téléviseurs. Cela les arabise plus facilement.
- La règle Numéro 8 : Désolé, chers compatriotes, je ne trouve pas de règle à cette problématique. Je vous laisse réfléchir. L’initiative doit venir de nos entrepreneurs et de nos hommes d’affaires qui peuvent aider à développer la création artistique.
Ma contribution, n’a peut-être pas le niveau littéraire requis, c’est un message simple, direct et sans détour pour atteindre le cœur des Kabyles. Mon but est de ne pas vous pousser à haïr les autres, au contraire, la différence et l’altérité sont des richesses à protéger. Je vous demande juste d’aimer votre langue, le kabyle et à la pratiquer dans la vie de tous les jours. C’est notre priorité, car, s’il faut attendre le changement d’attitude de l’état algérien ou l’avènement d’un état Kabyle pour protéger notre langue, plus longtemps, cette dernière disparaitra a jamais. Ces règles simples peuvent être mises en place par chaque Kabyle jaloux de sa langue et de sa terre dès aujourd’hui.
Gloire à nos martyrs Kabyles.
Juin 2015.
Slimane HALLAH
Tous les peuples du monde possèdent une langue, ce moyen d’expression qui les distingue des autres peuples. Certains les appellent dialectes au lieu de langues. Si elles ne se dotent pas de règles claires elles sont dévalorisées et rabaissées au rang de patois et ses locuteurs à celui de citoyens de second degré, d’incultes, voire de sauvages. Il appartient dans ce cas à chaque peuple de développer sa langue pour atteindre le niveau de reconnaissance et de respectabilité qui lui est dû. Pour la valoriser, la seule condition requise est de la doter d’institutions étatiques.
En Algérie, depuis l’indépendance, un mensonge institutionnel a été mis en place et la plupart des Algériens sont tombés dans cette fausse définition du paysage linguistique du pays. Une confusion totale et visible au sujet des langues. Les élites algériennes se sont alignées sur la trajectoire idéologique officielle, qui est l’arabo-baathisme au détriment des valeurs patriotiques du pays, à savoir l’algérianité qui, sans l’amazighité, ce patrimoine, cet héritage de tous les Algériens, est vidée de son contenu. Cette dimension amazighe a été, géographiquement, volontairement ghettoïsée en Kabylie pour des considérations politiques.
« Un seul pays, un seul peuple et une seule langue », est une formule politique servie par l’Etat algérien à ses peuples pendant plus de 50 ans. C’est là un échec total sur tous les plans. Les conséquences de ce choix sur les citoyens algériens est catastrophique et a un impact énorme sur leur personnalité.
Comme disait un militant Chaoui, la Russie est un pays où ils parlent le russe. En France le peuple parle le français, en Arabie, le peuple parle l’arabe, en Chine le peuple parle le chinois, mais en Algérie le peuple parle l’arabe. Cherchez l’erreur !
L’arabe qui a été consacré en 1962 comme langue nationale et officielle sans aucun vote ni referendum, n’avait, n’a et n’aura aucune nature nationale. Tous les peuples d’Algérie, à commencer par ceux dits « arabes », ne l’ont comme langue maternelle. Tous et sans exception ne la découvrent qu’à l’école. Par conséquent, le statut de langue nationale est un artifice et un mensonge. Le statut de langue officielle, est aussi un choix idéologique dans le seul but de plaire à leurs donneurs d’ordre de l’Arabie. C’est le résultat d’une situation féodale.
Je n’ai pas besoin d’expliquer que lorsqu’un Kabyle se déplace dans des régions non Kabylo-phones, il est dans l’obligation de mettre en pause sa langue Kabyle de tous les jours et de parler la langue de l’autre. A travers ce geste, j’ai identifié deux langues parlées par au minimum deux peuples algériens, ne sont pas reflétées par les lois du pays. La Kabyle, langue ancestrale de ce pays est aujourd’hui enseignées dans des écoles suite à d’énormes sacrifices, ayant une écriture et des règles grammaticales très claires, grâce au travail des pionniers de la Kabylité comme Mouloud Mammeri ou Salem Chaker, pour ne citer que les plus connus.
Mais la langue de l’arabo-phone, n’est ni, enseignée ni prise en charge, une langue illégale, un dialecte dont la structure grammaticale est amazighe et dont certains mots sont des emprunts du français, du berbère, de l’espagnol, du turc et de l’arabe... Cette langue (dialecte) est assimilée à la langue arabe pour faire croire à ses locuteurs que leur identité est arabe. Cette confusion linguistique entraine une aliénation identitaire agressive contre les langues amazighes et surtout le Kabyle. Tout le monde est conscient que cette langue algérienne dite arabe est réellement locale qu’aucun Arabe du Moyen Orient ne comprend. Tous les Algériens qui se rendent en Arabie sont obligés d’apprendre la langue arabe ou se mettre à l’anglais pour communiquer, certains ont même des situations de gêne, car ils savent très bien que l’arabe algérien n’est pas la langue arabe, mais ces même Algériens n’hésitent pas en Algérie à l’utiliser pour montrer leur supériorité sur le kabyle. La raison de ce comportement est que cet Algérien pense et avec conviction que cette langue est de l’arabe, donc sacrée, donc supérieure a la langue de ses ancêtres d’où son comportement raciste envers ses frères de Kabylie.
Exemple : Quand on dit en algérois, (lhem lekhdher = la viande verte) cette phrase n’a aucun sens pour un arabe de l’Arabie, puisque pour eux le mot vert signifie la couleur, mais en langues amazighe, il signifie l’état de la viande, et dans cet exemple, le vrai sens est : (la viande non cuite, crue). La structure grammaticale, le contexte et le sens sont amazighs. Beaucoup d’autres exemples de ce type existent et méritent une étude et une analyse par des spécialistes, loin des dogmes idéologiques.
Le but de cette contribution est de montrer à certains, les dangers et les mensonges ayant entouré la langue Kabyle depuis au minimum 50 ans pour réfléchir aux moyens à mettre en place pour endiguer ces assauts qui occasionnent des pertes de territoires linguistiques au kabyle depuis 50 ans.
- Est-ce difficile d’instaurer en Kabylie, voire ailleurs, le kabyle comme langue de tous les citoyens dans la vie quotidienne ? A la maison, au marché, dans les transports publics, au travail, le premier mot qui doit sortir de la bouche de chacune et de chacun doit être le kabyle. Même si l’interlocuteur ne maitrise pas cette langue, mais le fait qu’on commence en Kabyle, mettra déjà l’adversaire dans des difficultés et il pourra être interprété comme un rappel à l’ordre selon lequel le kabyle est une langue nationale. La règle numéro 1 : le Kabyle est ma langue de tous les jours.
- Les commerçants qui viennent marchander en Kabylie, avec la négligence de certains citoyens Kabyles, utilisent l’arabe algérien, la faute revient aux Kabyles qui s’alignent avec une grande facilité à cette langue du commerçant. La règle numéro 2: Tu veux vendre ton produit ? maitrise ma langue. Le client est roi, n’est-ce pas ?
- Les crèches, un autre danger qui menace notre langue. Dès l’âge de 6 ans, les Kabyles commencent déjà à apprendre la langue arabe de l’Arabie, cette langue qu’ils n’utilisent ni dans la rue ni à la maison. Pour moi, c’est une pollution linguistique. Le souci est qu’avant l’âge de 6 ans, et pour des raisons professionnelles ces derniers temps, des parents mettent leurs enfants dans des crèches à l’âge de 3, 4 ou 5 ans, sans savoir que l’enfant n’a pas encore achevé son apprentissage du kabyle. L’arabe prend place dans sa vie et va l’arabiser surement. Pourtant d’autres solutions existent. Beaucoup de nos femmes au foyer, peuvent être sollicitées par des parents, pour la garde et surtout pour transmettre le kabyle (langue et culture), ceci est bénéfique pour l’enfant qui garde sa langue et pour nos femmes qui voient leurs ressources s’accroitre. La règle Numéro 3 : si tu cherches une crèche pour ton enfant, nos femmes au foyer Kabyles sont disponibles avec une meilleure qualité de service.
- Les mosquées, ah ces mosquées autrefois étaient un lieu de prière et de rassemblement des jeunes et des vieux non pratiquants. Aujourd’hui, elles deviennent de plus en plus des territoires hors contrôle villageois. Les imams envoyés par l’Etat algérien échappent aux critères locaux, à savoir, la maitrise du Kabyle et surtout la connaissance de la culture et de la civilisation kabyles. Pourquoi la khotba du vendredi est dite en arabe ? Pourquoi les cérémonies religieuses concernant le mariage sont prononcées en arabe ? Pourquoi nos morts sont enterrés en arabe ? Pourquoi les noms de nos mosquées portent des noms de l’Arabie ? Nous avons pourtant des hommes et des femmes ayant marqué notre histoire et dont les noms peuvent être donnés aux mosquées. Non, les mosquées ne sont pas des ambassades de l’Arabie, elles doivent être restituées aux citoyens kabyles et prêcher en kabyle. Comme nos amis Kurdes, Turcs ou pakistanais, à part les appels à la prière et la récitation du coran, tout le reste se fait en langue du peuple. La règle Numéro 4 : Si le poste d’imam t’intéresse dans mon village, il faut maitriser ma langue et recevoir des cours d’intégration à la culture Kabyle.
- Nos entrepreneurs, en Kabylie qui recrutent de la main d’œuvre, surtout celle qui nécessite un contact avec les citoyens, doivent exiger la maitrise de la langue Kabyle. Cette façon de faire, va diminuer le chômage de nos jeunes et forcer les non kabylo-phones à suivre des cours afin de la maitriser. La même chose devra se produire en dehors de la Kabylie. La règle Numéro 5 : la maitrise du Kabyle est obligatoire pour se porter candidat à ce poste de travail.
- La règle numéro 4 s’applique aussi aux officiels et aux administrateurs de l’état algérien qui ont décidé depuis l’indépendance que tamazight ne soit pas une langue officielle. Ce qui est un mépris envers leurs ancêtres Amazigh et notre Kabylie. La règle Numéro 6 : on ne reconnaît pas ceux qui ne nous reconnaissent pas. Principe de réciprocité.
- Aujourd’hui les panneaux publicitaires et les enseignes des commerces sont écrits en majorité en langue arabe. On ne peut pas sortir tous les 20 avril et scander l’amazighité en marchant dans nos rues avec tout ce paysage linguistique étranger à notre culture. Recouvrons notre souveraineté et la supériorité du kabyle sur les autres. Comme chez tous les peuples du monde, la première langue visible et en grands caractères chez nous doit être le kabyle. La règle Numéro 7 : la supériorité du kabyle en Kabylie est non négociable.
- Les medias audiovisuels constituent cette autre menace qui touche directement nos foyers. Nos ennemis ont bien compris que c’est grâce aux femmes kabyles que notre langue a été sauvegardée et transmise de génération en génération. Après que l’Etat algérien ait tenté de leur organiser des cours d’alphabétisations en langue arabe, ce sont des séries et des films arabes qui défilent toute la journée sur leurs écrans fascinant de leurs téléviseurs. Cela les arabise plus facilement.
- La règle Numéro 8 : Désolé, chers compatriotes, je ne trouve pas de règle à cette problématique. Je vous laisse réfléchir. L’initiative doit venir de nos entrepreneurs et de nos hommes d’affaires qui peuvent aider à développer la création artistique.
Ma contribution, n’a peut-être pas le niveau littéraire requis, c’est un message simple, direct et sans détour pour atteindre le cœur des Kabyles. Mon but est de ne pas vous pousser à haïr les autres, au contraire, la différence et l’altérité sont des richesses à protéger. Je vous demande juste d’aimer votre langue, le kabyle et à la pratiquer dans la vie de tous les jours. C’est notre priorité, car, s’il faut attendre le changement d’attitude de l’état algérien ou l’avènement d’un état Kabyle pour protéger notre langue, plus longtemps, cette dernière disparaitra a jamais. Ces règles simples peuvent être mises en place par chaque Kabyle jaloux de sa langue et de sa terre dès aujourd’hui.
Gloire à nos martyrs Kabyles.
Juin 2015.
Slimane HALLAH